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    Section des publications en série

    Par Catherine MARANDAS

    Le Comité permanent de la Section des publications en série a commencé l'élaboration de son programme à moyen terme. Les grandes lignes, encore à préciser, portent notamment sur :

    • la poursuite du travail sur les catalogues collectifs ;
    • la révision et la simplification de l'ISBD (S) ;
    • le réexamen du concept de publication en série à la lumière des nouvelles technologies ;
    • le soutien au projet OSIRIS : système de gestion intégrée des publications en série reposant sur le logiciel de l'Unesco Micro-Isis ;
    • le soutien au projet PAC (Preservation and Conservation) pour tout ce qui concerne les publications en série.

    Pour les prochaines réunions, les thèmes envisagés sont : en 1991, (Moscou) la coopération (problèmes de normalisation, signalement des collections dans les catalogues collectifs) ; en 1992, (New Dehli) les problèmes nés avec les nouveaux supports (signalement, conservation, accès).

    Au cours de la séance publique de la Section, 3 communications ont été présentées :

    • L'ISDS et les catalogues collectifs, par S. Santiago, Directrice du CIEPS, Paris ;
    • Le NOSP : évolution du rôle du Catalogue collectif nordique, par A. Salomonsen, Bibliothèque royale, Copenhague;
    • Informatisation et catalogue collectif par J.-M. Plaister, LASER, Londres.

    L'ISDS et les catalogues collectifs

    Fichier d'autorité pour les publications en série, l'ISDS est un réservoir de notices de près de 500 000 titres, immédiatement disponibles, régulièrement mises à jour, dont on peut utiliser tout ou partie de l'information. Les avantages de l'ISSN, identificateur unique, sont nombreux pour les catalogues collectifs : il permet de lier les notices bibliographiqes entre elles, de lier notices bibliographiques et états de collection dont la mise à jour reste indépendante ; la circulation de l'information sur les publications en série peut se faire par le recours à l'ISSN et le prêt inter-bibliothèques en est facilité.

    Certes, tous les titres ne sont pas couverts par la base de l'ISDS mais la collaboration entre les deux partenaires permet d'améliorer cette situation, exhaustivité et qualité de l'information étant des objectifs communs.

    Le NOSP (Nordisk Samkatalog over Periodica).

    Associant depuis 1977 les catalogues collectifs des 5 pays nordiques, le NOSP recense les publications en série étrangères et a été le premier catalogue collectif à s'appuyer sur l'ISDS.

    Seuls sont enregistrés les titres comportant un ISSN puisque celui-ci constitue le lien entre données bibliographiques et données locales issues des différents catalogues collectifs nationaux. Un supplément comportant les titres sans ISSN a été produit. Le NOSP comporte plus de 190 000 titres et 568 000 localisations. Il est diffusé sur microfiches et est accessible en ligne, sauf le Supplément, dans 4 pays sur 5 (Islande exceptée). Il facilite le prêt entre bibliothèques, la politique d'acquisition ou éventuellement les suppressions d'abonnement, l'analyse statistique des collections. La possibilité de commander les documents en ligne à partir d'un micro-ordinateur et des réseaux a commencé au Danemark et devrait pouvoir être étendue aux autres pays grâce à l'interface IANI ; Les documents peuvent être transmis par télécopie. Le NOSP passerait alors du rôle d'instrument de localisation à celui de fournisseur d'information.

    Informatisation et catalogue collectif

    Le développement de l'automatisation et parallèlement celui des normes (ISBD, ISSN) a grandement facilité la gestion et la mise à jour des catalogues collectifs. L'expérience de LASER (London and South Eastern Library Region) concernant LULOP (Laser Union List of Periodicals) a été significative de cette évolution. L'idée essentielle de l'automatisation a été une saisie unique pour des sorties multiples : une notice saisie une seule fois peut être utilisée aussi souvent que nécessaire pour des besoins variés.

    De nouvelles perspectives ont été offertes par le CD ROM : facilités de recherche élargies, déchargement des notices possible sur un système local. Quant à la disquette, c'est un moyen de stockage peu coûteux, facile à reproduire et à utiliser pour les transactions entre systèmes.

    La réduction des coûts et des volumes de stockage a permis d'ajouter aux données bibliographiques les tables de matières. Outre les accès par sujets et/ou mots clés, qu'attendent aujourd'hui les utilisateurs ? La numérisation et la fourniture du document par télécopie permettent l'accès au texte intégral comme l'a montré le projet ADONIS qui va devenir opérationnel en 1991 : 217 périodiques biomédicaux auxquels s'ajouteront 425 titres utiles à l'industrie pharmaceutique seront stockés sur disque optique numérique (DON).

    Nouvelle étape de cette évolution : le stockage sur DON d'articles de périodiques qui seraient imprimés et diffusés (par télécopie) à la demande : un catalogue collectif d'articles de périodiques ? Enfin, l'OSI (Open systems interconnexion) a ouvert une nouvelle dimension au concept de catalogue collectif ; il est intéressant de suivre à ce sujet le projet FOUDRE co-financé par la CEE et associant LASER (Grande-Bretagne), PICA (Pays-Bas) et le SUNIST (France).

    Atelier sur la politique des prix différenciés

    Organisé conjointement par la Section des acquisitions et échanges et la Section des publications en série il avait pour thème la politique des prix différenciés.

    Le débat mettait en présence les différents partenaires impliqués : auteurs, éditeurs, libraires ou agents, bibliothécaires et avait pour but l'échange des points de vue.

    La politique des prix différenciés mise en oeuvre par un nombre croissant d'éditeurs internationaux est considérée par certaines bibliothèques comme la cause principale de la dégradation de leur pouvoir d'achat. Elle repose sur 2 procédés :

    • faire payer davantage les bibliothèques que les particuliers (notamment pour les abonnements) ;
    • se baser sur la localisation de la bibliothèque par rapport au pays d'origine de la publication pour déterminer le prix.

    Une enquête menée auprès des bibliothèques devait évaluer cette pratique et déterminer des moyens d'action.

    Les éditeurs justifient cette politique des prix différenciés notamment par les nombreuses copies faites dans les bibliothèques d'une part, par des frais plus élevés d'autre part (gestion, change, commercialisation).

    Les libraires ou agents, estiment que cette politique complique leur gestion et leurs bases de données et a un impact négatif sur le service offert. Un prix d'abonnement fixé dans la monnaie du pays d'origine de la revue serait la meilleure solution, ce en quoi ils rejoignent la majorité des bibliothèques qui ont répondu au questionnaire.

    Parmi les diverses questions soulevées au cours de ce débat :

    • qui doit supporter le coût du change monétaire ?
    • comment petites bibliothèques et pays en voie de développement peu-vent-ils faire face à cette situation ?
    • l'édition universitaire est-elle une solution ?
    • si l'édition électronique se développe, qui conservera ces documents ? contrôlera les réseaux ? comment feront les disciplines peu "rentables" ?