La commission formation élémentaire de l'ABF, mise en place en septembre 1990 à la suite de la réunion nationale des centres ABF et présidée par Jean-Claude Annezer, a eu deux objectifs principaux :
Les membres de la commission étaient des formateurs aux différents niveaux (ABF, CAFB etc.), des responsables de centres de formation ABF, la responsable nationale de la formation, Mme Froissart, des invités ponctuels responsables d'autres cycles de formation professionnelle élémentaire.
Ces autres formations élémentaires ayant été évoquées lors du préséminaire de Nevers, il s'agira ici des conclusions de la commission en ce qui concerne les cours organisés par l'association.
Cinq réunions seulement ont pu avoir lieu au cours de l'année scolaire écoulée. Certaines des propositions faites pourront probablement être réalisées dans l'année qui vient. La commission n'a cependant pas mis un terme à sa réflexion et devrait s'adjoindre des groupes de travail pédagogiques dans les temps qui viennent.
Sur la structure et le mode de fonctionnement de la formation ABF, on se reportera au numéro 150 du bulletin, paru en mars 1991. On peut simplement mentionner à nouveau que les cours concernent à présent plus de 700 élèves par an, répartis sur 22 centres (voir carte et statistiques ci-dessous). La gestion en est considérablement alourdie et une rationalisation semble nécessaire.
La réflexion s'est axée sur plusieurs points suggérés par les responsables de centres :
Les critères souhaitables d'habilitation d'un centre ont été définis comme suit :
L'agrément du centre devrait se faire après entretien avec un ou plusieurs membres du Bureau national.
En ce qui concerne l'harmonisation de la gestion, la réflexion s'est portée essentiellement sur l'aspect financier. De nombreux centres ont des difficultés pour équilibrer leur budget, le trésorier national reçoit peu de comptes rendus sur la gestion financière des centres, très souvent les subventions sont réceptionnées directement par le centre, quand il fonctionne avec une association, sans passage par le groupe régional. A cet égard, la commission suggère :
Le traitement des salaires et des feuilles de paie de ces intervenants pourrait être pris en charge par l'ABF nationale si la personne mentionnée ci-dessus était effectivement recrutée.
Les critères de sélection des candidats à la formation devraient être définis comme suit :
En ce qui concerne enfin les modalités de délivrance du diplôme, la commission a affirmé l'impossibilité de sous-traiter à des sociétés ou associations, privées ou autres, non membres de l'ABF. D'autre part, le diplôme ne devrait être délivré qu'à des personnes ayant suivi le cycle en son entier, les cours, plus que le diplôme, étant considérés comme la véritable garantie d'acquisition d'une qualification professionnelle. L'homologation du diplôme dépend d'un certain nombre de critères définis dans le dossier soumis au Ministère du travail. Parmi ces critères figure un nombre minimum d'heures de formation qui est de 320, réparties comme suit : 100 heures minimum de cours effectifs, 220 heures de visites, stage, travaux pratiques et recherches personnelles, à quoi peut s'ajouter la participation à des journées d'étude ponctuelles organisées par la BCP, l'agence de coopération ou le groupe régional.
Le public qui suit les cours de l'ABF est un public très hétérogène : niveau de culture et d'étude, origines professionnelles, âges...
De plus, la formation s'adresse à la fois à des employés de bibliothèque en poste et à des responsables de petites bibliothèques dont les besoins pourraient sembler ne pas pouvoir se rejoindre.
Une réflexion et des méthodes pédagogiques adaptées paraissent donc indispensables. Cette réflexion a été et est menée avec les formateurs et en comparant les programmes de différents centres.
Le Métier de bibliothécaire est la base officielle du programme de l'enseignement élémentaire de l'ABF. Il est depuis quelques années cependant utilisé par les autres niveaux de formation, son ton a évolué, sa facilité d'accès est relative pour des professionnels de catégorie C.
La commission a étudié une transformation des différents chapitres qui deviendraient plutôt des introductions au sujet traité, avec des renvois vers des ouvrages d'approfondissement. Ce sera en particulier le cas, dès la rentrée d'octobre, dans la nouvelle édition, avec le chapitre Catalogage. Le but est avant tout de rendre les élèves autonomes, de leur donner une vision d'ensemble et une base de connaissances sur laquelle ils puissent construire en fonction de leurs expériences personnelles.
La création de livrets pédagogiques, complétant le Métier au niveau élémentaire, est envisagée. Un ou plusieurs groupes de travail devraient être constitués pour leur rédaction. Quelques candidats se sont déjà proposés.
La commission a également réfléchi à la formation des formateurs. Elle devrait être de deux types :
Un premier stage destiné aux responsables de centre ou d'équipe pédagogique pourrait être envisagé début 1992.
Une étude générale est en cours sur l'ensemble de la formation ABF, ses origines, ses acteurs, son fonctionnement, ses objectifs. Des statistiques sont rassemblées. Des supports d'information sont en cours de réalisation : la plaquette, distribuée lors du congrès, en est un premier exemple.
La commission a conclu cette première étape de sa réflexion sur le souhait que la formation élémentaire initiale puisse s'intégrer dans un cursus complet de formation professionnelle, et que le public des employés de bibliothèque et des demandeurs d'emploi puisse être progressivement pris en charge par l'Education nationale.
La demande est en augmentation régulière. Les résultats sur l'ensemble du réseau de la lecture publique prouvent le caractère indispensable d'une formation de ce niveau.
La réflexion et le matériel pédagogique élaborés par la commission formation et les formateurs de l'ABF pourraient servir de base à cette intégration.