Cette association est née en 1986, avec pour objet de favoriser les échanges de toutes natures : envoi de documents, bien sûr (choisis selon des critères professionnels), mais surtout échanges d'expériences, de savoir-faire. L'opération un wagon-bibliothèque pour le Mali » a évidemment concentré les efforts de ses membres durant les dernières années. L'accueil de collègues étrangers - africains pour la plupart - demeure une activité régulière. C'est l'occasion pour les bibliothécaires français de répondre à l'hospitalité si généreuse que l'on rencontre dans beaucoup de pays moins riches que le nôtre, d'apprendre à connaître en écoutant, avant d'y aller voir. La recherche d'établissements où envoyer le stagiaire est faite avec le souci qu'à l'occasion de ces rencontres, des liens se tissent, et durent. C'est la meilleure condition pour qu'une aide matérielle soit la plus utile possible. On le vérifie régulièrement avec les collectivités qui ont établi un jumelage.
D'une manière générale, l'association ne se charge pas de la collecte de livres, surtout lorsqu'il s'agit de romans démodés ou de manuels scolaires réformés. En revanche, elle peut conseiller ceux qui veulent savoir quels livres envoyer.
À titre d'exemple, la valeur sûre par excellence étant le dictionnaire, le livre qui rendra toujours service, on a envie de lancer ce mot d'ordre : remplacez vos dictionnaires en un volume tous les ans (ou tous les deux ans), et envoyez-nous l'édition précédente.
Quant à la question de savoir où envoyer ses dons, la meilleure formule est certainement d'établir un partenariat. On parle moins, de nos jours, de villes'jumelles que de « cités unies (avec le tiers-monde, les différences sont telles qu'il s'agissait de faux jumeaux.) Quoiqu'il en soit, ce type de coopération bilatérale, en s'inscrivant dans la durée, permet de vérifier que les envois répondent à une bonne correspondance. Et même si les échanges ne sont pas équilibrés au sens commercial du terme, si nos bibliothèques de pays d'abondance parrainent (ou marrai-nent, si l'on préfère) celles de là-bas, nous avons beaucoup à apprendre et à recevoir de la part des habitants de pays à la culture et aux traditions aussi riches.