Le Mali est un des plus grands pays d'Afrique (1 250 000 km2), dont les trois quarts de la superficie sont désertiques. Sa chance est d'être traversé d'ouest en est sur plus de 1000 km par le grand fleuve Niger, mais il souffre d'être un pays enclavé : tous les produits importés coûtent beaucoup plus cher que dans les pays côtiers. Environ 3 000 km de routes seulement sont goudronnées. Conséquences : de nombreuses localités sont à plusieurs jours de route de la capitale et complètement isolées en saison des pluies. L'approvisionnement par camion se développe (depuis Abidjan, au sud, la route est entièrement goudronnée), mais la ligne de chemin de fer Dakar-Bamako demeure un axe primordial pour la vie économique. Seules les grandes villes sont (partiellement) électrifiées, et bénéficient d'un réseau d'adduction d'eau. Nombre d'abonnés au téléphone : 18 000 (administrations et entreprises comprises).
Salaire des fonctionnaires : environ 300 F pour l'équivalent catégorie C, 500 F pour la catégorie B, 800 F pour la catégorie A.
Prix d'un sac de 50 kg de riz : environ 110 F. C'est la quantité nécessaire pour une (petite) famille de dix personnes pendant un mois.
La langue officielle est le français, maîtrisée par ceux qui ont fait des études au moins jusqu'au baccalauréat. Depuis 1995, l'Éducation de base commence à alphabétiser dans certaines langues « nationales » : bambara, peul, dogon, soninké, tamashek, qui sont les principales langues maternelles.
Taux de scolarisation : environ 18 %. Le pourcentage de la population qui sait correctement lire et écrire ne dépasse pas 10 %.
Le Mali est un pays de traditions. Son histoire est riche de grands empires vastes et puissants, qui exportaient de l'or jusque dans le bassin méditerranéen.
Depuis la fin de la dictature militaire en 1991, et l'avènement d'une authentique démocratie pluraliste, de nombreux journaux ont vu le jour. Mais l'édition de livres demeure embryonnaire : moins de vingt titres par an sont enregistrés au Dépôt légal. Très peu de Maliens ont les moyens d'acheter des livres : il existe quatre ou cinq points de vente à Bamako, mais aucun ne constitue véritablement ce que nous appelons une librairie. Un petit Larousse en couleurs coûte 35 000 FCFA, un mois de salaire.