Entretien avec Nathalie Batiste, bibliothèque de Chateauneuf-sur-Cher
Le Postillon - Vous utilisez souvent le catalogue de la bibliothèque du Cher ?
Mme Batiste- Cela dépend. Parfois je ne m'en sers pas de la journée, parfois il y a deux ou trois demandes dans la matinée.
Le P. - Que demandent les lecteurs ?
MmeB. - Surtout des recherches par thème. Ensuite, des recherches sur les auteurs ou sur les titres.
Le P. - Par exemple ?
Mme B. -Une personne va passer un diplôme pour être prof de gym. Elle doit faire une thèse. Nous avons cherché par tous les mots proches de sa recherche : gymnastique, personnes âgées, etc. Par « stretching », on a trouvé un livre sur le stretching, mais pas sur le stretching proposé aux personnes âgées. On a cherché par les mots sujets et aussi par les mots du titre. Une dame cherchait sur les Tziganes. On a cherché par « tziganes », par « gitans ", par les sujets et par les mots du titre. J'ai cherché la cote Dewey, et ensuite interrogé par la cote. Sur les Tziganes, il y a pas mal d'ouvrages. Nous avons fait une réservation, mais elle n'est pas encore arrivée. Certains lecteurs demandent le dernier livre de tel ou tel auteur, ou bien un ancien ouvrage dont ils ne se rappellent plus le titre. On peut compléter les demandes. Une dame demandait La femme discrète de Bernard Lentéric, en fait c'était La femme secrète. Un petit garçon voulait un livre de Mac Cum, c'était Mac Cull : j'ai pu préparer une demande de réservation exacte et complète, en cherchant par le titre Les mille pièces d'or puisque l'auteur était erroné. Les gens sont derrière mon dos quand je cherche, je les fais participer. Ils regardent : Ah, ben oui, il y a ça !
Le P. - Les défauts ?
Mme B. - C'est un peu lent. On voudrait avoir plus de détails sur les livres.
Le P. - Vous avez regardé en dehors du catalogue ?
Mme B. - J'ai regardé les horaires de toutes les bibliothèques. J'ai regardé les informations sur le conseil général, les avis de concours...
Le P. - Votre conclusion ?
MmeB. - Une fois qu'on a commencé, on a du mal à s'en passer !
Le Postillon n° 24, mars 1995, p. 2.