Minitel (24 % des Français ont un Minitel chez eux*) et Internet ne sont que deux modalités différentes pour offrir des services à distance.
Le Minitel se décline en deux « formats » :
France-Télécom propose d'autre part des Minitels vitesse rapide dont les coûts de location, prohibitifs pour les particuliers ou les petites bibliothèques, réservent leurs services aux entreprises.
Les accès Minitels peuvent se faire par le réseau normal (réseau commuté), ou par un code Télétel (type 36-14, 36-15, etc.), ce qui suppose alors un abonnement à Transpac et l'implantation d'une carte X 25 sur l'ordinateur.
Le réseau commuté ne coûte pas cher mais ne permet pas de joindre d'autres services à la consultation du catalogue, ni de lier le catalogue au serveur télématique du conseil général, quand il y en a un.
L'abonnement Transpac est relativement cher (plus de 2 000 F par mois) mais permet de lier le catalogue à un autre serveur, par reroutage.
De tous les tarifs proposés par France-Télécom, seuls les 36-14 (prix d'une communication téléphonique normale) et 36-05 (gratuits pour l'utilisateur) sont des tarifs de service public : tous les autres sont assez chers pour les utilisateurs, et rapportent de l'argent au serveur.
Un serveur télématique peut être implanté sur un simple micro-ordinateur, mais suppose semble-t-il l'achat d'un logiciel sur mesure.
Internet, obligatoire ou presque pour les chercheurs et pour l'information professionnelle, beaucoup plus ergonomique et rapide que le Minitel, suppose que l'utilisateur dispose d'un micro-ordinateur équipé d'une carte modem, et a souscrit un abonnement à une société spécialisée. On estime que 7% des ménages français disposent actuellement d'un microordinateur, dont très peu permettent la connexion sur Internet. Les serveurs peuvent être implantés sur des micro-ordinateurs à processeur Pentium.
*36 % des Français de plus de quinze ans ont accès à un Minitel (cf. La Lettre de Télétel et Audiotel n° 13, juin 1995) dont 40 % à leur domicile seulement et 28 % à leur domicile et sur leur lieu de travail (cf. La Lettre de Télétel et Audiotel n° 11, juin 1994).