Le travail 1994-1995 de la commission avait été axé sur l'étude de la formation des catégories A des deux fonctions publiques, État et territoriale, tant du point de vue des contenus que de leur organisation : forte critique des contenus du DSB et de l'organisation de cet enseignement, très bonne approche globale et cohérente des formations IFB avec validation des acquis professionnels antérieurs.
Pour l'année 1995-1996, au cours de cinq réunions, la commission avait décidé de continuer son travail d'analyse des formations professionnelles, avec le projet, d'une part, de s'attacher plus particulièrement aux formations des catégories B et C, et d'autre part, d'exploiter le Recensement des métiers DISTB.
L'impossibilité d'exploiter le Recensement des métiers, de manière globale, et particulièrement pour les catégories B et C, nous est apparue, pour les raisons suivantes:
Si nous n'avons pas pu exploiter le Recensement des métiers pour les objectifs que nous nous étions fixés : des objectifs de formation globalisés et généraux concernant les catégories B et C (donc statutaires), nous pensons qu'il peut cependant être ponctuellement exploité, par métier, en individualisant la formation pour un agent exerçant ce métier là, en travaillant sur les compétences.
Par ailleurs, nous pensons que la démarche qui serait exclusivement fondée sur des contenus de formation, et non, ce qui serait souhaitable sur des objectifs de formation, ne peut favoriser la mise en place de programmes de formation professionnelle.
Cela dit, alors que les conditions semblent réunies, il paraît difficile de mettre en place un référentiel des formations professionnelles, tant le milieu professionnel est en mutation : évolution récente des statuts, nouveaux concours, évolution rapide des métiers.
Notre travail a donc été recentré sur l'analyse conjointe des statuts / concours / formation et emploi, ce qui nous permit de pointer certains dysfonctionnements : comme l'inadéquation de l'épreuve de catalogage du concours de BAS, ou encore l'exact recouvrement des épreuves des concours interne et externe de magasiniers en chef, et plus gravement, de parvenir aux conclusions suivantes :
Enfin, nous avons soulevé le problème de la formation des agents non titulaires, formation qui incombe en grande partie à l'établissement d'accueil (là encore, inégalité devant la formation dépendante de la politique de formation de l'établissement), ainsi qu'à, il faut le souligner, la formation d'auxiliaire de bibliothèque de l'ABF, et des capacités d'accueil des centres ABF.
Les CES et vacataires de tous ordres de nos établissements sont-ils en train de reconstituer une catégorie D non statutaire, ou sont-ils encore des emplois de réintégration sociale ? La réponse à cette question n'est pas sans conséquence sur leur formation et rejaillit obligatoirement sur celle de la catégorie très proche qu'est la catégorie C.
Cette année aura aussi été l'occasion de commencer un recensement des formations universitaires autres que les DEUST et DUT, elles bien identifiées : licence mention documentation, maîtrises en documentation, DEA, DESS, DIU et DU (diplômes d'université), car nous pensons que les professionnels des bibliothèques doivent y être associés, et que l'ABF doit s'intéresser à ces formations initiales professionnalisées.
Ce travail commencé par Christophe Pavlidès a montré la difficulté de les recenser, de les identifier parmi des formations plus typées communication que documentation, ou typées sciences de l'information, aux contenus les plus divers.
Un des travaux important de la commission aura été la mise à jour des informations de la plaquette. Nous espérions que la réédition serait prête pour le congrès, mais malheureusement le travail de ressaisie des informations et de remise en forme n'a pu être effectué en temps voulu, nos collègues étant pris par l'organisation du congrès. Ce n'est que partie remise.
Face au foisonnement des formations professionnelles existantes, mais aussi de leur caractère inégal et souvent non obligatoire, la formation professionnelle reste bien un réel enjeu stratégique d'une profession à fort métier et savoir-faire. Il devient d'une absolue nécessité que les professionnels eux-mêmes s'investissent plus et mieux encore dans la formation de leurs collègues et futurs collègues - l'on manque de formateurs comme de lieux de stage - formation professionnelle sans laquelle il ne peut y avoir de véritable culture professionnelle (par opposition à la culture d'entreprise plus restreinte et appliquée), et sans laquelle il ne pourra y avoir d'évolution du métier et des métiers.
Pour l'année 1996-1997, la commission aimerait s'attacher à la mise en oeuvre de propositions :
La commission souhaiterait aussi terminer le recensement des formations universitaires en documentation des 2e et 3ecycles.
Jean-Claude Annezer, SCD Toulouse Le Mirail
Claudine Belayche, BM Angers
Bertrand Calenge, IFB
Anne Dujol, BIU Montpellier UPM
Isabelle Dussert-Carbonne, IUTParis
Jean Mallet, BU Paris-X Nanterre
Christophe Pavlidès, INRP
Martine Pringuet, BM Cavaillon
Caroline Rives, La foie par les livres
Annie Bethery, Médiadix Nanterre
Anne Kupiec, IUT Nanterre