Le Comité permanent a fait le point sur l'enquête préparatoire à l'établissement du -Répertoire des catalogues collectifs», l'un des projets en cours. Un questionnaire envoyé en avril à 260 bibliothèques via l'UAP a reçu à ce jour 65 réponses. Le recensement comprendra dans une première étape les catalogues nationaux et multinationaux, puis dans une seconde étape les catalogues spécialisés et régionaux. Ont été également abordées, les questions liées à la diffusion des résultats de cette enquête : IFLANET, cédérom ou publication papier traditionnelle, et surtout à leur mode de présentation (fichier indexé, base de données, problème des index de noms de pays et de leurs différentes formes).
Le Basic Sériais Management Handbook est paru. Des traductions-adaptations en français et en espagnol sont en cours. Une diffusion à prix réduit ou gratuite vers les pays en développement est prévue.
Les travaux de la Section, à Copenhague, pourraient aborder les questions juridiques liées aux publications électroniques. En 1998, à Amsterdam, serait présentée l'évolution du rôle d'une agence d'abonnement dans la fourniture des publications en série.
L'atelier a été consacré à une présentation des activités du Réseau ISSN et de ses perspectives à l'horizon 2001. Avec 65 centres nationaux sur les cinq continents, plus de 765 000 publications recensées, le Registre de l'LSSN, base de l'identification des publications en série est un exemple de coopération internationale. Cette rencontre entre les pays asiatiques : Chine, Japon, pays de l'Asie du Sud-Est, Inde, Australie et quelques pays européens (Scandinavie, Espagne, Grèce, France) a permis de confronter les expériences, notamment celles liées à la gestion des caractères non latins. Les publications électroniques, qui représentent près de 5 % des publications dans le monde, constituent un autre défi pour la communauté des bibliothécaires.
Per Morton Bryhn (Norvège) a présenté le Catalogue collectif scandinave (NOSP) comme exemple de coopération entre des centres nationaux de l'ISSN et les catalogues collectifs. Fonctionnant sur deux niveaux : national et supranational (la Scandinavie dans son ensemble), NOSP regroupe plus de 700 bibliothèques et trouve 60 % des notices dans le Registre de l'ISSN.
La situation a fait l'objet de deux communications à la séance publique.
Un premier catalogue collectif des journaux de Shanghaï a été publié en 1951. De 1955 à 1966 un catalogue collectif national se constitue regroupant des publications en chinois, japonais, russe et les diverses langues occidentales. La fin des années soixante-dix a vu l'adoption des règles de catalogage internationales (ISBD), l'automatisation du catalogage et l'essor des catalogues collectifs associant tout type de bibliothèques. Enfin, la Chine a développé son format MARC basé sur Unimarc (publié en 1995) et publié les notices MARC des publications de la Bibliothèque nationale, de la bibliothèque de Shanghaï et celles de la bibliothèque de l'Académie des sciences. Un cédérom recensant 4 000 titres de périodiques universitaires en chinois ou en anglais est sorti (Academie Journals of China). Le Catalogue collectif des publications en série occidentales en Chine recense 30 000 titres de 120 pays en 52 langues dans 692 bibliothèques. Une vingtaine de catalogues collectifs thématiques et une centaine de catalogues régionaux ont été constitués. L'automatisation, le développement du réseau national CERnet renforceront cette tendance.
Joan Aliprand (Research Library Group) a exposé les problèmes posés par l'usage des langues et écritures multiples dans un catalogue. La translitération ou la transcription d'une langue, pour très utile qu'elle soit, est un appauvrissement et il paraît indispensable que la description d'un document soit faite en respectant la langue et l'écriture de l'original. Mais que faire pour les points d'accès tels que les noms de personnes, les collectivités, les sujets (contrôlés par rapport à des fichiers d'autorité propre à un pays et/ou à une langue)? Doivent-ils être dans la langue et l'écriture de l'oeuvre ou dans celles de l'utilisateur du catalogue? Comment résoudre le problème dans un environnement informatisé? Que fait-on en cas d'échange de données lorsqu'il n'y a pas équivalence 1/1 des caractères ? Doit-on fournir les deux formes (écriture originale/translitération) ? Comment les présenter? les classer? Selon l'ordre des titres translitérés (le « catalogue universel ne se limite pas à l'alphabet latin) ? En définissant un ordre pour les écritures alphabétiques, syllabiques, globales? La norme ISO 8859-1 (ou Latin 1) fournit un ensemble de jeux de caractères courants uniquement pour les langues occidentales. UNICODE (identique code à code à la norme ISO 10646) ouvre la voie vers une solution. C'est cette norme qui a été adoptée en Chine.
L'informatique offre, certes, une grande souplesse et un plus large usage d'UNICODE, facilitera le développement des catalogues multiécritures mais de nombreuses questions restent à résoudre. À ce jour en effet on ne connaît pas de système utilisant simultanément non pas seulement deux alphabets mais plusieurs et combinant par exemple cyrillique, hébreu, arabe et chinois.