La a norme NF ISO 690-2 complète pour les publications électroniques la norme française Z 44-005 Références bibliographiques - Contenu, forme et structure de 1987 (identique à la norme internationale ISO 690) ; ces deux publications se conforment au même schéma.
Selon les termes du domaine d'application : « cette seconde partie de l'ISO 690 précise les éléments à mentionner dans les références bibliographiques aux documents électroniques. Elle détermine un ordre obligatoire pour les éléments de la référence et établit des règles pour la transcription et le présentation de l'information provenant du document électronique source.
Cette partie destinée aux auteurs et aux éditeurs pour l'établissement de listes de références de documents électroniques à inclure dans une bibliographie, et pour la formulation des citations dans le texte correspondant aux entrées de la bibliographie. Elle ne s'applique pas aux descriptions bibliographiques complètes exigées par les bibliothécaires, les bibliographes, les indexeurs».
Le développement et le rôle informatif des documents électroniques se sont considérablement accrus avec l'apparition de la micro-informatique dans la décennie 1980, puis celle du multimédia au début de cette décennie, enfin avec la généralisation de l'utilisation d'Internet. C'est ainsi qu'est apparu le besoin de donner les références bibliographiques des documents électroniques consultés. Rapidement, ce besoin s'est heurté aux caractéristiques nouvelles et peu connues de cette documentation : il était nécessaire de pallier l'instabilité spatiale ou temporelle des ressources en ligne, il fallait les qualifier alors que la typologie en était mouvante (courrier, news, liste de discussion, site Web, images, son, etc.), déterminer le niveau de l'unité élémentaire décrite, identifier les auteurs et éditeurs intellectuels. La citation des documents hors ligne semble poser moins de problème puisque le support, disque optique ou disquette magnétique, présente un caractère plus stable. Néanmoins, des éléments comme le producteur, le diffuseur ou la configuration requise, qui doivent aussi être donnés puisqu'ils sont nécessaires pour identifier l'information ou accéder au document, ne sont pas toujours facilement repérables.
Fondé sur une proposition danoise de 1985, ce projet a connu plusieurs développements et a été suivi par un grand nombre de pays. Le vote final au niveau international et l'enquête probatoire française se sont déroulés courant 1995 sur les versions française et anglaise. NF ISO 690-2 a été publiée par l'AFNOR en février 1998.
La norme indique les sources d'information retenues pour construire la référence. Ces sources doivent être directement issues du document lui-même : écrans informatifs, métadonnées ou, en l'absence de sources internes, la documentation papier qui accompagne le document. Il est essentiel de prendre en compte l'édition précise du document, sa date, son numéro de version, son emplacement pour un document Web, etc. L'aspect obligatoire ou facultatif des éléments est une notion importante mais assujettie à leur disponibilité.
La norme donne :
Les éléments de la référence bibliographique sont : les responsables principaux, le titre, le type de support, les responsables secondaires, la mention d'édition ou de version. Pour les publications en série : la numérotation, le lieu de publication, l'éditeur, la date (les dates pour les publications en série), la collection, les notes spécifiques comprenant la configuration nécessaire, l'accès, le numéro normalisé. Deux éléments sont nouveaux par rapport à la référence à l'imprimé : la configuration nécessaire et l'accès pour les documents en ligne. La configuration permet d'indiquer le type d'ordinateur, le système d'exploitation, les périphériques ou tout autre matériel ou logiciel indispensable pour installer ou utiliser le document. L'accès comprend le mode d'accès (serveur FTP par exemple) et la localisation (URL pour Internet ou adresse de l'ordinateur hôte, nom du répertoire, nom du fichier).
NF ISO 690-2 distingue trois types de documents électroniques, chaque type pouvant être divisé en soustypes. Il s'agit :
La norme indique quels sont les éléments recommandés pour chacun de ces types.
Le titre et les éléments directement issus du document référencé sont donnés tels qu'ils apparaissent dans la source (un titre en anglais est donné en anglais). Les notes et les éléments ajoutés sont donnés dans la langue de celui qui établit la référence. Si nécessaire, on pourra utiliser les normes de translittération. Certains sous-éléments pourront être abrégés, comme les prénoms des auteurs, les États, provinces, pays, etc. Certaines informations pourront être complétées [en utilisant les crochets]. Le système de distinction des éléments et des sous-éléments (ponctuation, typographie) est laissé à la discrétion des auteurs ou des éditeurs. La norme précise simplement que le système utilisé doit être cohérent.