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    Présentation

    Par Dominique Lahary

    Voilà cinq ans que le cyclone Internet s'est emparé de la planète Terre, de la planète bibliothécaire, gagnant de proche en proche toujours plus de territoires, de métiers, de publics. Cinq ans, c'est peu : nous essuyons encore les plâtres. Mais dès l'origine, il a été clair que nous autres bibliothécaires étions dans l'oeil de ce cyclone-là. Parce qu'il touche à la matière même de l'information. Parce qu'il touche et touchera toujours plus nos publics.

    Cernés des deux côtés, nous voilà sommés de proposer ce nouvel outil à nos usagers. Cela met un peu de temps, et souvent nous commençons à nous servir nous-mêmes : il y a beaucoup plus de connexions à Internet dans les bureaux des bibliothécaires que dans les espaces ouverts au public.

    Nouvelle manifestation du vice bien connu qui fait préférer le travail interne au service public, et le catalogage à la médiation ?Sans doute, mais pas seulement. Il s'agit vraiment d'un nouvel outil. Les bibliothécaires seront d'autant mieux disposés à mettre Internet à la disposition de leur public qu'ils l'auront apprivoisé et mis à profit pour leur propre compte. Or, c'est justement un formidable instrument de travail pour beaucoup de métiers, à commencer par les métiers l'information, dont celui de bibliothécaire. Le moment est donc peut-être venu de donner des exemples d'usages professionnels d'Internet, vu comme un auxiliaire de la bibliothéconomie. C'est l'objet de ce modeste dossier.

    Il s'adresse d'abord à ceux qui n'ont jamais utilisé Internet. Vous ne pourrez bientôt plus vous en passer, comme on ne se passe plus de l'électricité, du téléphone, du fax. Et vous ne supporterez pas longtemps d'en voir votre public privé. Puissent vos tutelles prendre la mesure du phénomène et ne pas s'opposer à un équipement bien moins dispendieux qu'un logiciel de gestion de bibliothèque !

    L'Observatoire de l'information bibliographique et documentaire, quant à lui, a sauté le pas. Tous ses membres sauf un (et ce n'estpas de son fait) disposent à leur travail d'une adresse électronique et d'un accès au World Wide Web. Un site caché dans celui de l'ABF leur sert de lieu de rendez-vous, et des messages les invitent quand c'est nécessaire à venir consulter une convocation, un compte rendu, des projets d'articles...