Les BU ont été créées en 1855 par arrêté ministériel et placées sous l'autorité du recteur. Il existait une bibliothèque centrale par faculté.
Dès 1873, les étudiants paient des droits de bibliothèque dans leurs droits d'inscription à l'université, et dès 1879, les BU sont déjà appelées - service commun ».
D'autres décrets régissent leur fonctionnement, en particulier celui de 1962 instituant le libre accès aux documents ainsi que l'organisation des collections et du public en niveaux d'étude.
Aujourd'hui, les BU sont régies par le décret n° 85-694 du 4 juillet 1985 qui, pour simplifier, crée les Services communs de documentation et Services inter-universitaires communs de documentation. Un service commun de documentation rassemble au sein d'une université les BU, les bibliothèques intégrées ainsi que les bibliothèques associées.
Les bibliothèques universitaires ont cependant pâti, comme l'université, de moyens souvent insuffisants en raison de l'augmentation démographique des étudiants et de la nécessité de leur modernisation.
Comme pour les autres services de l'université, les moyens en personnels n'ont pas suivi l'évolution des effectifs étudiants. Les moyens budgétaires restent insuffisants pour les acquisitions face à l'explosion des coûts documentaires, en particulier pour les revues et bases de données scientifiques (+ 84 % d'augmentation des revues étrangères de médecine de 1995 à 1999).
Enfin, l'évolution technologique entraîne une mutation profonde des modes de travail, d'accès à l'information et de diffusion des savoirs. Des virages sont à prendre avec une administration universitaire mais aussi des enseignants chercheurs insuffisamment réactifs.
La question est : le service public des bibliothèques de l'université est-il rendu et les BU rendent-elles un service satisfaisant aux usagers ?
Les réponses sont à nuancer. OUI, eu égard aux moyens nouveaux, et par rapport à leur histoire récente (misère des BU jusqu'en 85), les BU présentent globalement un bon bilan :
NON, au regard des comparaisons européennes :
Un service public à améliorer sur les points suivants par :
Espoir d'un meilleur service avec la documentation électronique et les services déportés aux enseignants chercheurs : accès à 1 530 revues en ligne plein texte des micros de l'université et de chez soi pour Montpellier, projet E-Bioscience dont Montpellier sera un partenaire et qui permettra de mettre en ligne à haut débit (100MB) 600 000 articles dans le domaine des Sciences de la vie et de la santé en texte plein (500 000 accès/jour).
Intérêt aussi de la numérisation pour la diffusion de la culture scientifique et technique, ainsi les cédéroms qui valorisent le patrimoine de Montpellier comme Cantor et Musicus », CD multimédia sur la musique dans les manuscrits de l'École de médecine de Montpellier.
Pour conclure, l'amélioration du service public des bibliothèques de l'université passe par la formation des étudiants, des enseignants chercheurs et des personnels de bibliothèque aux TICE, par une meilleure prise en compte de la fonction documentation au sein de l'université, pour la pédagogie comme pour la recherche - là, les efforts sont à accomplir des 2 côtés - ainsi que par une meilleure collaboration entre les universités et tous les autres organismes d'enseignement supérieur et de recherche. Ii