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    D'une présidente à l'autre

    La sous-section Art et ses multiples projets

    Par Nicole Picot, Bibliothèque centrale des musées nationaux

    La sous-section des Bibliothèques d'art m'a toujours accompagnée. Je me souviens de ma première réunion en octobre 1973 au Centre national d'art contemporain, rue Berryer, à Paris. Je venais de rejoindre l'équipe chargée de construire le fonds de livres d'art de la Bibliothèque publique d'information au Centre Pompidou, et rencontrer des collègues ayant les mêmes missions, les mêmes intérêts, était une opportunité évidente.

    Ce contact fructueux et cordial m'a tout de suite séduite et encouragée. J'ai ainsi suivi de nombreuses visites de bibliothèques d'art avec ce groupe dynamique et ouvert, sensible au réseau des bibliothèques d'art en France et à l'étranger, ce qui nous a permis de mieux connaître nos fonds, nos réalisations exemplaires.

    Dès 1975 une délégation de collègues britanniques était reçue et je me souviens de l'intérêt que Trevor Fawcet, président de l'Association des bibliothèques d'art britanniques, a porté au fonds acquis par la BPI et à son organisation. À chaque réunion, Jacqueline Viaux et Huguette Rouit nous tenaient au courant de la vie des associations nord-américaines, anglaises, etc. Elles ont fortement impliqué la sous-section dans les travaux de la table ronde puis du standing commettee des bibliothèques d'art de l'IFLA.

    Ces contacts internationaux ont pris une dimension nouvelle et remarquable dès 1985 avec l'organisation des congrès européens des bibliothèques d'art, initiés pour nous permettre de nous réunir quand nous ne pouvions suivre les congrès de l'IFLA tenus dans des villes trop lointaines.

    La participation à l'organisation des préconférences des bibliothèques d'art de l'IFLA à Paris, en 1989, a aussi été une très belle expérience. Comme toujours, nous avons allié la réflexion approfondie sur la documentation en art et l'art de vivre. La réception au musée d'Orsay est restée dans toutes les mémoires, et c'est toujours une émotion d'entendre nos collègues étrangers en parler avec admiration.

    Les années 1990 ont marqué une étape : l'organisation plus systématique de congrès nationaux de bibliothèques d'art en région nous a donné une assise plus large. Nous nous étions déjà réunis en province lors des congrès de l'ABF ou pour des journées d'étude. Je me rappelle particulièrement la visite de l'Institut de recherche et d'histoire des textes à Orléans, en 1984, sous la conduite de M. l'abbé François Garnier. Mais cette dynamique initiée à Saint-Etienne par Catherine Schmitt, puis à Paris, Besançon, Grenoble, Paris, Strasbourg, a renforcé nos projets coopératifs.

    Les résultats de nos travaux ont toujours été publiés (actes des congrès nationaux et européens, manuels, répertoires), constituant ainsi un corpus de textes mis à la disposition de tous.

    J'ai eu la chance de présider la sous-section des Bibliothèques d'art de 1994 à 2000. Toute ma gratitude va à Marie-Claude Thompson, qui veille sur les finances, représente la sous-section à NFLA, et dont le talent fut toujours décisif pour le succès de nos manifestations ; à Chantal Bouchon, qui a été vice-présidente et dont le soutien fut primordial en particulier lors du congrès de notre 30e anniversaire, à Paris en 1997 à Susan Day, qui est notre ministre des Affaires étrangères ; à John Thompson, dont la rigueur scientifique nous est essentielle ; et à toutes et tous les collègues dont la collaboration fut précieuse.

    Monique Nicol, responsable de la documentation de l'Institut d'art contemporain/Frac Rhône-Alpes Nouveau Musée de Villeurbanne, est maintenant la nouvelle présidente. J'ai eu maintes fois l'occasion d'admirer son dynamisme et ses compétences au cours des congrès interprofessionnels de l'art contemporain.

    Monique Nicol a déjà un programme très élaboré et passionnant. Notre collaboration avec la Mission de préfiguration de cité de l'architecture au palais de Chaillot va nous permettre de publier trois manuels sous la responsabilité scientifique de Mme Renée Herbouze :

    • un répertoire des bibliothèques d'architecture en France ;
    • une bibliographie des ouvrages de référence en architecture ;
    • une bibliographie des revues d'architecture.

    Notre organisation plus amicale qu'administrative étonne toujours nos collègues étrangers ; d'autres peuvent penser que nous n'avons pas d'existence légale. Au sein de l'ABF, nous sommes une sous-section composante de la section Étude et recherche. La modestie de cette dénomination est-elle encore le reflet exact de toutes nos activités, de notre influence ? Ne serait-il pas plus juste de trouver un nom qui soit plus en rapport avec notre rayonnement national et international ?

    Les bibliothèques d'art françaises ont une association vivante et qui fonctionne parfaitement depuis 1967. Nos collègues belges, suisses ont des associations plus jeunes. Ne pourrions-nous associer nos expériences et réaliser une association francophone des bibliothèques d'art ? Ce type de regroupement existe pour les pays Scandinaves.

    Appartenir à ce groupe professionnel, amical et chaleureux des « bibliothécaires d'art » fut toujours essentiel et je dédie ces quelques souvenirs marquants à Geneviève Bonté, Suzanne Damiron, Denise Gazier, Annie Jacques, Huguette Rouit, Catherine Schmitt, Jacqueline Viaux, Gillian Varley et Monique Nicol.