Index des revues

  • Index des revues

La journée internationale des bibliothécaires et documentalistes médicaux : 10 septembre 1955

1955

    La journée internationale des bibliothécaires et documentalistes médicaux : 10 septembre 1955

    Par A. Dr. Hahn

    Animée par Mlle A. Vandenitte, Bibliothécaire de la Bibliothèque des Tumeurs de Bruxelles, ouverte par le M. le Ministre de la Santé Publique, M. Leburton, présidée par le professeur P. Lambin, de la Faculté de Médecine de Louvain, cette Journée internationale avait pour but la consolidation et l'intensification des contacts établis lors du 1" Congrès international des Bibliothécaires Médicaux (Londres, 1953) et une collaboration plus effective entre les Bibliothèques Médicales et les Centres de Documentation médicale du monde.

    Au symposium du matin sur la Coopération internationale les rapports de M. W.R. Le Fanu (Londres), Mme E.R. Cunningham (Nashville), du Dr A. Kessen (Leyde) et de Mlle A. Vandenitte (Bruxelles) soulignèrent l'intérêt de l'étude, dans des réunions ou groupements spécialisés, de problèmes particuliers aux établissements médicaux et dépassant le cadre général des sujets habituellement traités dans les Congrès internationaux (contacts avec le corps médical et professionnels, enseignement, prêts et échanges, rapports avec le public et les centres scientifiques, bibliographies et classifications, diffusion documentaire, etc.). L'exemple des heureuses réalisations auxquelles sont arrivées l'Association des Bibliothécaires médicaux américains, fondée en 1898 et la Section médicale de l'Association Nationale des Bibliothécaires de Grande-Bretagne, fondée en 1908, y est notamment évoqué. Les participants, au nombre d'une centaine, dont une quinzaine de représentants des institutions françaises, confirmèrent le souhait exprimé à Londres de voir se constituer dans un délai aussi proche que possible, une Association internationale des Bibliothécaires et Centres de Documentation Médicaux et, dans ce but, d'inviter les Associations nationales de Bibliothécaires et de Documentalistes, à créer, lorsqu'elles n'existaient pas encore, des sections médicales au sein de ces asso dations.

    Deux symposia retinrent l'après-midi l'attention des congressistes. Le premier, consacré à l'échange international des périodiques, permit de préciser dans les rapports de Mlle H. Ahokanta (Helsinki) et de M. F. Poynter (Londres) les possibilités et l'organisation pratique des diverses formes d'échanges dont il existe actuellement deux organisations nationales opérant à l'échelon international et dépendant l'une de la Médical Library Association aux Etats-Unis, l'autre de la Section Médicale de la Library Association en Grande-Bretagne et une organisation internationale transférée récemment de l'UNESCO à l'Organisation Mondiale de la Santé. Le souhait de voir les organismes internationaux (et notamment l'O.M.S.) s'intéresser à ces échanges fut notamment exprimé avec le désir de les voir participer à certains frais d'expédition faisant obstacle dans certains pays à cette collaboration internationale.

    Le symposium sur la Documentation Médicale mit en lumière les problèmes des Bibliothèques et de leurs rapports avec la documentation. Un intéressant rapport sur ce « qu'attendent les médecins de la documentation médicale ? » dû au Dr J.Y. Berben (Bruxelles) précisa le rôle d'information bibliographique de base de la bibliothèque et la nécessité une fois ces recherches accomplies, de mettre à même le médecin praticien, le médecein chercheur, le médecin publiciste ou l'étudiant, au courant de l'article principal, de l'évolution de la question, de l'analyse ou de la traduction du document. Au moment où le nombre de ceux qu'attire la recherche scientifique augmente chaque jour, il convient aussi de les initier aux notions élémentaires et à la médecine technique et c'est là l'un des rôles essentiels de ce chef de travaux de ce laboratoire nouveau qu'est la bibliothèque. Dans son rapport sur les Bibliothèques et la Documentation en France, le Dr A. Hahn (Paris) s'est attaché aux problèmes d'orientation et de documentation en montrant que le rôle des bibliothèques, pour capital et fondamental qu'il soit, ne semblait pas exclusif : « Si la bibliographie est la publication systématique ou analytique de ce qui est paru dans la plus large mesure, la documentation doit en effet « digérer » cette bibliographie et s'appuyer non seulement sur ses listes bibliographiques mais aussi sur une masse de documents comportant aussi bien des analyses ou des articles eux-mêmes, que des observations, des statistiques, des radios, des films, etc., que seul, un spécialiste peut synthétiser pour pouvoir présenter aux chercheurs une véritable phyionomie de la question. » Le Dr Kessen (Leyde ) citant en exemple la coordination réalisée entre la Bibliothèque Centrale médicale de l'Université de Leyde et celle de l'Hôpital Municipal de La Haye de statut différent en vue d'un dépouillement méthodique de leurs périodiques, s'attacha à souligner l'intérêt, notamment dans les sciences médicales en constante évolution, de voir se développer semblables expériences. M. J. DE Preo-Brajensky (Paris) exposa enfin le fonctionnement de la Bibliothèque spécialisée de l'Institut Pasteur de Paris.

    Dans sa communication sur la Documentation en Odonto-Stomatologie, le Dr F. Watry, directeur de la Fondation documentaire dentaire (Bruxelles! devait enfin illustrer l'une des formes pratiques de la coordination internationale documentaire s'appliquant à cinq centres nationaux et justifier l'intérêt des études spécialisées.

    Des visites aux Centres Médicaux de Bruxelles et de Liège s'associèrent heureusement à cette Journée de travail positif, dont il est de notre devoir de souligner l'excellente organisation et pour laquelle il nous est particulièrement agréable de rendre hommage à Mlle Vandenitte.