Index des revues

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    Par H. Marty
    Allemagne
    Hermann Tiemann

    Lu pour vous dans les revues étrangères

    - Zeitschrift für Bibliothekswesen und Bibliographie, hrgg von H.-W. Eppelsheimer, G. Hoffmann, H. Tiemann - V. Klostermann - Frankfurt-am-Main - Trimestrielle; VIIe année 1960-1.

    - Die Fraye der Literaturersehliessung in Universitats-und Hochschulen Bibliotheken, p. 1 à 27.

    Dans cette étude présentée à la session commune du « Hochschlausschuss » de la Conférence des Ministres des Affaires culturelles d'Allemagne Occidentale de la «Commission des Bibliothèques» de la «Deutsche Forschungsge-meinschaft » du 17 novembre 1959, le Pr. H. TIEMANN expose, d'une part, la nécessité pour les Bibliothèques d'aujourd'hui, qu'elles soient scientifiques ou littéraires, de mettre à la disposition de leurs usagers, une documentation satisfaisante et surtout « exploitée » ; il passe en revue certaines méthodes susceptibles d'être envisagées, sans se dissimuler les difficultés d'arriver à une solution rationnelle et, valable du problème.

    « Le premier souci de celui qui s'intéresse aux Bibliothèques Publiques, écrit-il (qu'il soit professionnel ou usager) est celui de l'approvisionnement du fonds » ; outre celui de la quantité des documents à acquérir, des moyens, de la surface, du personnel, se pose celui de la sélection des documents « capables de donner satisfaction à un cercle de chercheurs donné ». Mais reste la question de l'exploitation des documents : « D'une façon générale, le soin de la résoudre est laissé aux Bibliothécaires, presque comme s'il s'agissait d'une affaire administrative d'ordre intérieur dans laquelle l'intérêt du public n'a pas à entrer en jeu ».

    « Ceci, bien à tort d'ailleurs, car acquisition et exploitation des documents sont aussi inséparables que l'avers et le revers d'une médaille ». Et les usagers qui poursuivent d'importants travaux de recherches, de se plaindre de passer souvent à côté de documents existant dans un fonds, mais non décelables, parce que non exploités sur le plan de leur matière, en particulier dans les Bibliothèques Universitaires ou les Etablissements d'enseignement supérieur technique.

    Est-ce à dire que le problème échappe aux Bibliothécaires : pas le moins du monde et le professeur TIEMANN souligne l'effort considérable fourni par les Bibliothécaires allemands sur le plan du « catalogue matière » de leurs fonds. « Sur 56 Catalogues matières de Bibliothèques scientifiques allemandes, 54 % ont été reconstitués depuis 1945.»

    Pourtant, ajoute-t-il, « les Bibliothécaires ont tout de même un poids sur la conscience ». Si les monographies figurent aux catalogues sous leur forme alphabétique et systématique, les périodiques, eux, ne figurent dans les répertoires qu'à l'ordre alphabétique et systématique du « titre ». La « matière scientifique » de chaque tome, voire de chaque fascicule, la matière de chaque rapport de congrès ou autres travaux collectifs sont encore absents des catalogues des grandes Bibliothèques. Cela est d'autant plus étonnant que, ainsi que chacun le sait, les dernières informations scientifiques recherchées par les chercheurs, se trouvent dans les études de périodiques.

    Pourquoi cette lacune : « Certainement pas par incompréhension ou mauvaise volonté de la part des Bibliothécaires. Chacun sait que jusqu'à maintenant les Bibliothèques ont toujours vu leurs dotations en moyens et en personnel, éternellement réduits, dans des proportions qui semblaient faire fi du rythme accéléré du progrès scientifique. L'exploitation de la matière documentaire dans les bibliothèques scientifiques en est encore au temps des diligences, alors que les fait scientifiques se trouvaient essentiellement exposés dans des livres, des monographies. Mais, depuis, la science, soumise au processus d'une spécialisation accélérée, exige la publication d'informations qui ne se trouvent que dans les périodiques ».

    Au contraire des monographies, chaque fascicule échappe à la loi de l'unité catalographique.

    Chacune de ses études constitue une unité en soi que, « faute de place et de personnel », les Bibliothèques n'ont pu et ne peuvent signaler ; d'où la multiplication, dans le domaine scientifique surtout, des « Referatenblâtter », des « Fachbibliographien » dont le Dr TIEMANN souligne, et les imperfections et la dispersion, émanations pour la plupart, de ces services, tant prônés aujourd'hui de documentation, justifiés sans doute dans certains domaines spécialisés, mais dont la somme ne saurait remplacer les travaux qui pourraient être établis par les bibliothécaires, si on leur donnait « et les moyens et le personnel nécessaire pour leur permettre une incorporation à leurs catalogues matière des articles essentiels de leurs périodiques ». Le Dr TIEMANN souligne aussi le retard avec lequel la documentation diffusée sous cette forme parvient au chercheur, alors qu'elle existe dès sa parution dans le fonds des Bibliothèques.

    Mais, quand on pense que l'exploitation exhaustive de la seule documentation périodique reçue en 1956 par la Bibliothèque Universitaire de Hambourg (4 000 titres) eut conduit à incorporer à ses catalogues matières environ 160 000 études, tant allemandes, qu'étrangères, et par là même, à multiplier par cinq le travail d'un personnel qui à la même époque était à grand peine arrivé à incorporer à son fonds 30 000 monographies, on conçoit qu'évoquer la possibilité d'une telle solution n'eut rencontré que scepticisme ou ironie dans le monde des bibliothécaires.

    C'est pourquoi, dès 1958, la Commission des Bibliothèques de la Deutsche Forschungstelle s'efforce de rechercher une solution au problème. Deux hypothèses furent envisagées : travail effectué par une bibliothèque centrale pour le compte de toutes ces bibliothèques, ou « travail décentralisé » c'est-à-dire réparti entre plusieurs bibliothèques, suivant un programme en quelque sorte « dirigé » par une « Steuerungszentrale ».

    Si la Commission se montra favorable à la décentralisation, comme à l'application du système, aussi bien au domaine des sciences de l'esprit (Gei-steswissenschaften) qu'à celui des sciences appliquées (Naturwissenschaften und Technik), restait à trouver la formule de normalisation des méthodes et des techniques d'exploitation des documents. « Il faut bien reconnaître, écrit le Pr. TIEMANN, que dans ce domaine de « Catalogages matières » (Sachkata-logisierung), les résultats des dernières années n'ont pas été très encourageants...» Il signale notamment que, dans une étude datant de 1958, un auteur a constaté que sur 18 catalogues systématiques d'après guerre, 11 reposaient sur des bases différentes et sans analogie avec ce qui existait avant ; il concluait au chaos et à la désorganisation. Sans doute est-ce pousser le pessimisme un peu loin. Chaque bibliothèque a son caractère individuel propre, doit « adapter la mode (catalogues) à sa silhouette » ; établir un catalogue matières sur mesure ne signifie pas nécessairement, engendrer le désordre. Mais, ce qui fait avant tout défaut, c'est le manque de principes normalisés dans les méthodes et l'organisation du travail de catalogage ».

    C'est ici, que la tâche se révèle ardue, devant la multiplicité des aspects que révèlent les répertoires bibliographiques systématiques courants d'articles de périodiques, un travail approfondi de comparaison s'imposerait, auquel devraient se livrer les spécialistes de chaque système, afin de déterminer la « méthode opportune » dans chaque domaine ; on hésitera longtemps encore avant de se prononcer, comme c'est présentement le cas, entre la méthode américaine, relativement simple des « subjects headings » et celle de la « Facette Klassifikation » qui, partant aussi des disciplines spécialisées, engroupe les éléments par notions et catégories.

    Aussi, devant la complexité du problème, dont l'examen approfondi dépasse le cadre des travaux « d'une Commission composée de bibliothécaires, accaparés au delà de leurs possibilités par leurs tâches professionnelles », la sous-Commission de la D. Fstelle a-t-elle proposé de confier le travail à une équipe de travail de deux personnes, appartenant, Tune au domaine des « Naturwissenschaften », l'autre à celui des « Geisteswissenschaften » avec mission :

    • 1°) D'examiner, en se dégageant de toute considération théorique, les méthodes nouvelles de catalogage, matière plus pratiquement applicables, tant aux catalogagues généraux, qu'aux bibliothèques et services de documentation spécialisés ;
    • 2°) D'étudier ce qui se fait présentement dans les services de documentation et services bibliographiques (techniques ou domaine apparenté) pour voir dans quelle mesure une collaboration se révèlerait possible ;
    • 3°) De rassembler une documentation statistique sur l'importance de la documentation périodique à exploiter, des éléments permettant de déterminer le temps de travail qu'exigerait l'exploitation de cette matière documentaire.

    Il a été envisagé, vus les contacts à prendre, que le travail de cette équipe ne pourrait, être effectué qu'en une année.

    « Ces considérations et ces projets, conclul le Pr. TIEMANN ne représentent que les premiers pas vers la recherche d'une méthode d'exploitation de la matière documentaire. C'est sans aucun doute, un problème essentiel pour les bibliothèques scientifiques, problème qui n'a pas encore été résolu ; il intéresse directement le travail des grandes bibliothèques ; c'est un problème de toute première importance, vues les exigences de la recherche scientifique actuelle, et qu'il n'est plus possible de passer maintenant tout simplement sous silence. Sous quelle forme répondre à la question posée, il est encore trop tôt pour le dire. Le rapport n'a d'autre but que d'inciter à l'examen de la question et de rechercher dans quel sens il est possible d'en envisager la solution. »

    LATZEL(Edwin). - Der Aufbau der militarischen Fachbibliotheken, p. 14 à 17.

    Texte d'un rapport présenté au Congrès des Bibliothécaires allemands à Fribourg en 1959. Les types de bibliothèques de la « Bundeswehr » ; leur répartition administrative ; problèmes d'organisation , le personnel ; le catalogage ; Bibliographies.

    NAUMANN (Herbert). - Die Colonclassification und ihre Struktur, p. 28 à 35.

    Historiques : principes et articulation. Bibliographie : quelques études de Ranganathan (1951-1957, p. 28 - 34).

    BJORKBOM (Carl). - Aufstellung und Standorbezcichmung in einer tech-nischen Spezialbibliothek, p. 35 à 37.

    Note technique sur la Bibliothèque de la Technische Hochschule, de Stockholm : Historique ; fonds ; catalogues et classification ; Magasins.