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Deterioration of book stock, causes and remedies, two studies on the permanence of book paper

1961
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    Par Thérèse Kleindienst
    W.J. Barrow
    Randolph W Church

    Deterioration of book stock, causes and remedies, two studies on the permanence of book paper

    The Manufacture and testing of durable book papers.

    - Richmond (Virginia), The Virginia state library, 1959-1960. - 23 cm., 72-64 p., tableaux graphiques. (Virginia state library publications, n° 10).

    Ces deux publications forment un tout : elles sont le compte-rendu des deux campagnes de recherches confiées par le « Council on library resources », sous les auspices de la « Virginia state library », à M. W.-J. Barrow, restaurateur de cette bibliothèque et auteur des procédés de préservation des documents connus sous le nom de lamination et de sadification (1) . Les travaux se poursuivirent de juin 1957 à décembre 1958 puis de mars 1959 à mars 1960.

    La première publication décrit les deux premières phases de la recherche et en donne les conclusions, certaines alarmantes pour les bibliothèques de conservation. Les auteurs ont proposé tout d'abord de déterminer les propriétés physiques des livres publiés depuis 1900 au moyen de tests (pliure, déchirure, acidité avant et après vieillissement artificiel) appliqués à 500 « éprouvettes » tirés d'ouvrages d'études divers (100 par décennies) : ils en concluent que les livres publiés pendant la première moitié du XXe siècle seront en majorité incommunicables dans un siècle. Un traitement curatif a alors été recherché : l'immersion dans une solution de bicarbonate de calcium et de magnésium, qui assurerait à ces papiers, en réduisant ou éliminant leur acidité, une plus grande longévité.

    La seconde publication concerne la détermination des normes qui pourraient être proposées pour un papier d'édition « permanent ». De la comparaison des résultats de tests subis par des papiers anciens et des papiers récents les expérimentateurs pensent pouvoir assurer une longévité d'environ 400 ans aux papiers satisfaisants aux spécifications suivantes : pH égal ou supérieur à 6,5 ; avant vieillissement : résistance à la pliure 300, résistance à la déchirure 60 gr ; après vieillissement à 100° C pendant 48 jours : résistance à la pliure 70 plis, résistance à la déchirure 40 gr.

    Ils ont ensuite pu faire réaliser, à titre expérimental, puis en fabrication commerciale, huit papiers composés de différentes pâtes chimiques mais tous chargés de carbonate, de calcium et où l'encollage à l'alun (facteur d'acidité) a été remplacé par un encollage compatible avec l'alcalinité. Si ces papiers n'ont pas tous satisfait aux spécifications proposées, le huitième considéré comme correct, a servi à l'impression des deux publications et d'une troisième qui est le compte rendu d'un colloque tenu à Washington entre des conservateurs, des fabricants de papiers, des imprimeurs et des éditeurs, pour envisager dans quelles conditions des papiers « permanents » pourraient être employés dans l'édition. On en se heurte pas seulement à des problèmes de prix de revient de la matière première, mais aussi à des difficultés en cours d'impression (encrage, pression, vitesse différents) de sorte qu'un certain écart apparaît entre les bibliothécaires, soucieux de voir le maximum de livres imprimés sur papier permanent, et les éditeurs généralement partisans d'une assez étroite sélection des textes qui pourraient bénéficier de ce traitement.

    1. B. Bibl. France, ler année, n° 6, juin 1956, p. 474-475, n°740. retour au texte