Index des revues

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    Par Laureilhe M.-Th
    Jean-Claude Fredouille

    Dictionnaire de la civilisation romaine

    Paris, Larousse, 1968. - 17,5 cm., 256 p., ill., couv. ill. en coul. (Dictionnaires de l'homme du XXe siècle. 24)
    Raymond Chevallier

    Dictionnaire de la littérature latine

    Paris, Larousse, 1968. - 17,5 cm., 256 p., ill., couv. ill. en coul. (Dictionnaires de l'homme du XXe siècle. 26).

    Au moment où l'on se demande si le latin subsistera dans l'enseignement secondaire, et même dans l'enseignement supérieur, après la création de licences de lettres « modernes » excluant l'étude du latin après celle du grec, les deux dictionnaires que nous présentons doivent être lus par tous ceux qui veulent savoir quel a été l'apport de Rome à notre pensée et à notre civilisation. Celui de M. Fredouille est plus « touristique » et plus archéologique, celui de M. Chevallier plus littéraire. Ils se complètent parfaitement.

    Le premier essaye de montrer comment on vivait dans le monde romain, de la fondation légendaire de l'Urbs à la chute du dernier empereur Romulus Ausustule. Il est particulièrement vivant, les notices reflètent toute la vie quotidienne, privée, publique, intellectuelle du citoyen romain. Le voyageur qui voudra se préparer à la « découverte de l'Italie » ou seulement de la Provence romaine, le lycéen avide de mieux comprendre une version latine, les étudiants en archéologie, en épigraphie, en lettres classiques ou en droit trouveront une foule de renseignements très surs, agréablement présentés et remarquablement illustrés. Le fouilleur s'en servira beaucoup plus que du volume de la même collection consacré à l'archéologie trop limité à l'histoire de cette science.

    Le Dictionnaire de la littérature latine ne se limite pas à l'Antiquité, le latin a survécu à l'Empire romain, bien plus qu'on ne le pense souvent. M. Chevallier a arrêté ses notices biographiques à 800, mais a consacré un article important à la littérature néo-latine, car on a écrit en latin en dehors des milieux d'Eglise jusqu'au XVIIIe siècle et la production est abondante, riche et très variée. L'ouvrage est illustré de très belles photographies, souvent oeuvres de M. Chevallier, qui rappelleront au lecteur les bons souvenirs de ses voyages. Il rendra de nombreux services aux étudiants et devra être conseillé à tous les lecteurs qui nous interrogeront sur la défaveur dont jouit en ce moment le latin et qui se demanderont ce qu'ils doivent au juste à cette civilisation et à cette langue si « contestées », mais qui, pourtant, ont contribué à l'unité des esprits et qui font partie du patrimoine commun de l'Europe.