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    Par Yvonne Gueniot
    Jacques Chaumier

    Les Techniques documentaires

    - Paris, Presses universitaires de France, 1971. - 18 cm, 128 p., ill. (Que sais-je, 1419.)

    Après un bref survol historique de la documentation, l'auteur se propose de passer en revue les techniques documentaires les plus modernes qui permettent d'assurer la continuité de la chaîne documentaire (collecte, analyse et recherche, diffusion) dans les différents types de centres de documentation (nationaux interdisciplinaires, internationaux, spécialisés).

    Le stockage de l'information peut se faire de façon traditionnelle sous la forme originelle ou, au contraire, sous une forme condensée par l'emploi de microcopies. La reproduction des documents tenant une grande place dans les services de documentation, M. Chaumier passe en revue les différents procédés de reprographie actuellement utilisés ; mais la fonction majeure des centres de documentation étant la sélection de l'information, il est normal que les spécialistes aient été amenés à perfectionner le matériel ainsi que les procédés : procédés manuels (fichier conventionnel, fichier synoptique, fichier Uniterm)), procédés semi-automatiques (fiches préperforées à préperforations marginale ou à encochage marginal ou à préperforations centrales ; fiches superposables à sélection visuelle), procédés automatiques faisant appel soit au matériel mécanographique, soit aux sélecteurs photographiques, soit à l'ordinateur.

    L'analyse documentaire est une fonction essentielle de la chaîne de traitement car de sa technique dépend étroitement la qualité de la recherche et de la diffusion ; elle fait très souvent appel à des langages artificiels dits langages documentaires : langages à structure hiérarchique ou arborescente représentés par les classifications encyclopédiques, spécialisées ou à facettes ; langages à structure combinatoire (lexiques documentaires, thesaurus) ; langages élaborées (analyse codée, semantic code, syntol).

    A l'heure actuelle plusieurs fonctions documentaires ont été automatisées : gestion, recherche, diffusion par index, diffusion sélective.

    Cet ouvrage a le grand mérite de faire la mise au point des techniques documentaires les plus évoluées sous une forme agréable à lire et fort condensée ; mais le sujet traité est vaste pour un nombre de pages assez limité : l'érudition de l'auteur est incontestable mais il a dû abréger parfois à l'extrême ce qui explique peut-être pourquoi il mentionne des travaux d'actualité sans fournir au lecteur des coordonnées précises ou des références bibliographiques suffisantes pour pousser plus loin l'étude d'un sujet, par ailleurs, fort intéressant pour notre profession.