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Éléments pour l'analyse d'un budget de B.U. moyenne (Rapport présenté par Pierre Mahé)

1977

    Éléments pour l'analyse d'un budget de B.U. moyenne (Rapport présenté par Pierre Mahé)


    Dans l'éventualité de propositions budgétaires à soumettre aux partis politiques pour les B.U., voici des éléments d'information proposés à la discussion :

    • a) Rappel du point fait en 1974 sur la crise des B.U. (voir A.B.F., Section B.U. Bulletin n° 12, février 1974).
    • b) A partir de l'étude schématique du budget de fonctionnement 1977 d'une B.U. moyenne type (Poitiers), actualisation du problème des moyens et formulation de quelques propositions.

    - Bibliothèque Universitaire comportant 4 Sections :

    • • Administration + Droit-Sciences éco.-Lettres en un bâtiment de 10 000 m2 autonome quant au chauffage et à l'éclairage ; mis en service en 1971/72.
    • • Sciences en un bâtiment de 5 000 m2 ; chauffage et éclairage communs avec les UER Sciences ; mis en service en 1963/64.
    • • Médecine-Pharmacie: 1000 m2 de locaux intégrés à l'U.E.R. ; mis en service en 1969/70.

    - Budget 1977: Recettes = Dépenses = 1250 000 F.

    • Recettes :
      • Subvention : 1 080 000 F
      • Droits de bibliothèque : 170 000 F Soit 13,6%
    • dont recettes à partir du nombre d'étudiants : 760 000 F Soit 60 %
    • dont recettes à partir des surfaces et des unités fonctionnelles : 490 000 F Soit 40%
    • Dépenses de fonctionnement (chauffage...) 608 000 F Soit 49%
    • Dépenses d'accroissements (abonnements...) 642 000 F Soit 5 1%

    Ce mode de calcul - cf. subvention 1976 - montre que sont couvertes largement les dépenses de fonctionnement (D = 608 000 / R = 760 000) et met en évidence l'insuffisance des sommes disponibles pour les accroissements, abonnements, acquisitions, reliure (D = 642 000 / R = 490 000 dont 170 000 proviennent des étudiants eux-mêmes).

    - Budget 1977 : Répartition par Sections :

    • • Droit-Lettres : 60 % des recettes - à partir de ses surfaces surtout - mais 58 % des dépenses - en particulier 300 000 F de chauffage et éclairage sur 436 000 F de fonctionnement. Equilibre : + 26 000 (D = 721 000 / R = 747 000) mais les accroissements (285 000 F) ne représentent que 40 % des dépenses de la Section.
    • • Sciences : 29 % des recettes et 26 % des dépenses. 70 000 F seulement de chauffage et éclairage sur 120 000 F de fonctionnement. Equilibre : + 36 000 (D = 330 000 / R = 366 000) mais les accroissements (210 000 F) représentent plus de 60 % des dépenses de la Section.
    • • Médecine-Pharmacie : 11 % des recettes (à partir du nombre d'étudiants pour les 2/3) et 16% des dépenses; aucun frais de chauffage, éclairage, eau et téléphone. Equilibre : - 62 000 (D = 199 000 / R = 137 000) mais les accroissements (147 000 F) représentent près de 75 % des dépenses de la Section.

    - Conclusion :

    • • Dans le budget de fonctionnement d'une B.U. le rapport moyen entre dépenses « utiles » (accroissements) et dépenses « stériles » (fonctionnement) tend vers l'égalité : 51 % pour 49 %. Selon le type de la Section, l'équilibre apparent varie de 75% (Médecine) à 40% (Droit-Lettres).

    PROPOSITIONS

    • - Dépenses de fonctionnement à couvrir par une subvention propre tenant compte des dépenses réelles de l'exercice précédent.
    • - Dépenses d'équipement à prévoir pour remettre en conformité les bâtiments existants par rapport aux économies d'énergie. ÉQUILIBRE Dépenses / Recettes FACTICE (Abonnements résiliés - Reliure différée - Acquisitions refusées)
    • - Dotation par enseignant ou chercheur pour les abonnements et la reliure. Nota bene: en 1977, les 448 000 F absorbés pour le renouvellement des abonnements (36 % du budget) ne doivent pas faire illusion ; ils ne permettent l'acquisition que d'une partie des périodiques essentiels et importants. Particulièrement en Sciences, aux 160 000 F consacrés ne correspondent que 230 titres, dont 100 français.
    • - Majoration de la somme attribuée par étudiant pour les acquisitions. Nota bene: en 1977, les 94 000 F à consacrer aux acquisitions représentent 7,5% des dépenses, tandis que les 170 000 F versés par les étudiants représentent 13,6% des recettes. Soit un peu plus de 8 F dépensés pour 15 F reçus.