Index des revues

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    Rapport moral du président 1976/77


    1976 fut moins marqué que 1975 par les événements politiques et les activités diplomatiques du Bureau national furent réduites d'autant. Heureusement car il y avait suffisamment d'activités professionnelles.

    CONGRES DE CAEN

    Il y a eu tout d'abord la préparation du Congrès de Caen qui exigea de toute une équipe un travail considérable d'information, de réflexion et de rédaction. Les documents envoyés successivement à tous nos membres avant le Congrès faisaient une excellente synthèse des problèmes de coopération inter bibliothèques.

    Ces documents, publiés dans un bulletin de l'A.B.F., pourront servir comme ceux de Montpellier sur la formation professionnelle de « documents de base » pour l'étude d'une question.

    D'autre part, à la suite de décisions du Congrès, un certain nombre de groupes de travail ont vu le jour et poursuivent leurs travaux :

    • - un groupe de travail sur les thèses
    • - un groupe de travail sur l'audiovisue
    • - un groupe de travail sur la coordination des achats
    • - un groupe de travail sur les échanges d'expositions.

    Une démarche a été effectuée le 29 novembre 1976 auprès de M. Rachou pour lui transmettre les conclusions du Congrès en ce qui concerne : les thèses, les catalogues collectifs, le prêt inter...

    Il faut signaler le travail particulièrement efficace du groupe de travail sur l'audiovisuel pusqu'il a débouché sur une journée d'étude très réussie grâce au soutien logistique de la B.P.l. qui a mis à la disposition des participants son expérience, son personnel et en particulier Mlle de Navacelle ses locaux, son cirque et son somptueux buffet.

    Tout ceci constitue la suite du Congrès de Caen. Le Congrès 1977 l'est aussi. Il prolonge le quatrième thème du Congrès de Caen.

    RAPPORT NARBONNE

    Comme un serpent de mer, le Rapport Narbonne est ressorti cette année faisant peser sur la formation professionnelle une continuelle épée de Damoclès, qui est d'ailleurs loin d'être écartée.

    L'A.B.F. a participé à de nombreuses réunions interassociations, réunissant les archivistes, les conservateurs de musées et les bibliothécaires afin de définir la structure et le contenu d'une école commune. Il a bien fallu constater, au bout de six à sept semaines, qu'en essayant de marier la chèvre et le choux il était très difficile de tenir compte des besoins de chacun. Nous avons essayé de défendre le point de vue des bibliothécaires, à savoir le recrutement à la licence, une scolarité en deux ou trois ans et l'augmentation du recrutement.

    Quoique qu'un projet ait reçu l'accord de tous, les réunions se sont arrêtées, en attendant qu'une réforme de la seule E.N.S.B. tenant compte des besoins propres aux bibliothécaires voit le jour.

    Actuellement, nous ignorons les développements du projet. Nous essayons d'être vigilant, mais le risque est quand même assez grand d'une nouvelle fusion des différentes écoles.

    Aux dernières nouvelles, M. Chatelain, ex-directeur des Musées de France, serait chargé de préparer un nouveau rapport sur l'Ecole des Chartes. Le Bureau prendra contact avec lui dès que possible.

    CENTRE NATIONAL DES LETTRES

    Le président de l'A.B.F. fait toujours partie du Conseil d'administration du C.N.L. et peut ainsi constater la répartition des crédits de la reprographie aux bibliothèques.

    Des comptes rendus vous en ont été donnés dans les Notes d'information.

    Le dernier Conseil a confirmé, pour 1977 une multiplication par trois des crédits reçus par les bibliothèques en 1976.

    • - B.C.P. 17% pour 71 B.C.P.
    • - B.M. 63 % pour 323 B.M.

    RELATIONS INTERASSOCIATIONS

    Les quatre associations de bibliothécaires ont mis l'accent cette année sur les actions communes et se sont efforcées d'agir ensemble.

    Comme je vous l'ai dit, nous sommes étroitement entremêlés, membres de plusieurs associations en même temps, participant aux activités des unes et des autres, signant conjointement des motions. Il est bien difficile de nous disjoindre.

    Cela nous a conduit à travailler en commun au sein de la Commission sur la formation professionnelle face aux archivistes et aux musées. Nous représentons divers aspects de la profession et avons cherché à les harmoniser.

    Cela nous a conduit à participer ensemble fin juin à la Fête du Livre, aux Tuileries, dans une chaleur torride et une poussière qui ne valait rien au terminal situé sur le stand.

    Cela nous a conduit à participer ensemble au Festival de Nice, d'une part à un stand tenu par « La Joie par les Livres » sur la littérature et la jeunesse et à un colloque par l'intermédiaire de M. Daumas.

    A ce propos, je dois dire que les différentes expériences de stand se sont révélées négatives (beaucoup d'effort pour un maigre résultat) et le Bureau a décidé de n'en plus tenir. II y a d'autres moyens de faire connaître la profession et de changer son image de marque.

    Toutefois nous allons essayer de préparer, pour 1978, un grand colloque au Festival de Nice sur le thème « Edition scientifique et vulgarisation ». Des précisions seront envoyées plus tard.

    Cela nous a conduit à définir ensemble la délégation française à la F.I.A.B. et les candidatures aux Comités permanents des sections.

    Cette action commune est importante et nous devons la maintenir pour avoir le maximum d'impact sur le monde extérieur.

    Nous ne pouvons nous permettre des couacs dans les projets ou affirmations, notre profession est encore trop fragile pour cela, notre image de marque encore trop pâle.

    Même si nous avons des conflits internes, il faut essayer de présenter à l'extérieur un front uni.

    RELATIONS AVEC LA PRESSE

    Nos relations avec la presse ont été bonnes.

    Ont paru dans différents journaux :

    • Le compte rendu de la journée de mars au Musée Guimet. Cette journée avait été précédée d'un déjeuner de presse.
    • Le Congrès de Caen a été aussi bien couvert par les différents journaux tant nationaux que locaux.
    • L'A.B.F. a préparé l'enquête du Figaro sur les bibliothèques publiques, parue pendant l'été 1976.

    Une autre enquête était prévue sur les Bibliothèques universitaires.

    Les revues professionnelles (Bibliographie de la France, Bulletin du Livre), réservées exclusivement aux éditeurs et libraires, mentionnent les bibliothèques dans chaque numéro.

    RELATIONS INTERNATIONALES

    Celles-ci sont importantes et ne doivent pas être négligées. Il nous apparaît aussi important de développer les relations avec les associations étrangères que de participer aux activités internationales.

    L'A.B.F. a organisé, en octobre, la visite de vingt-cinq bibliothécaires anglais sous la direction de M. Barnett.

    Elle participe très largement aux activités de la F.I.A.B. et notamment aux travaux de normalisation. Les I.S.B.D. se sont fait avec la participation français, l'I.S.B.D.(S.) a même été rédigé par Mlle Pelletier, membre de l'A.B.F. La France a aussi participé à la préparation d'U.N.I.M.A.R.C, format d'échange bibliographique.

    A la suite de la réforme des statuts, l'A.B.F. s'est inscrite à vingt-deux sections de la F.I.A.B. et a présenté dix-neuf candidats pour les Comités directeurs de ces sections.

    Une délégation de vingt-cinq membres a participé au Conseil général de la F.I.A.B. à Lausanne, en septembre 1976.

    Cette année, le Congrès se tient à Bruxelles pour fêter le cinquantenaire de la F.I.A.B., fondée je vous le répète, par un président de l'A.B.F.

    Vous avez déjà reçu, tous, le programme. Je souhaite vivement que vous veniez nombreux pour démontrer la vitalité des bibliothécaires français et parce que ce n'est pas loin de la France, cette fois-ci

    Il faut citer aussi le voyage en Allemagne organisé par le groupe Paris, du 24 avril au 1er mai, et qui fut un grand succès.

    Nous avons participé aussi, par des représentants, aux Congrès des associations étrangères, allemandes et suisses.

    Cette ouverture sur l'étranger est essentielle pour la santé et le perfectionnement de la profession.

    INFORMATION

    Lancés en 1975, la Note d'information continue à paraître et permet de transmettre sans la rigidité du Bulletin des informations urgentes. Elle donne une bonne image de la vie de l'Association. Mais je n'ai reçu encore aucune réaction favorable ou défavorable.

    Comme toujours l'information circule dans un seul sens, du centre vers l'extérieur et rarement l'inverse.

    Déjà l'année dernière j'avais insisté sur l'importance de l'information et de sa circulation au sein de l'Association. Elle permet aux isolés de se sentir moins seuls et au Bureau d'agir en fonction des besoin réels des membres de l'A.B.F.

    J'ai souvent constaté que l'annuaire était le seul instrument permettant d'identifier ou de localiser un bibliothécaire en France. C'est pourquoi le Bureau a décidé de le publier souvent, d'une part en l'automatisant, d'autre part en demandant une inscription rapide afin que les données soient rassemblées très tôt. Je vous demande votre participation, vous avez tout à y gagner.

    Le Bulletin est consacré maintenant aux sections. Cette formule vivante est à poursuivre.

    Toutefois certains numéros sont réservés à des comptes rendus de journées ou de Congrès qui ne peuvent attendre, ce qui en fait des outils de référence dans lequel chacun pourra trouver les informations techniques qu'il souhaite.

    JOURNEES D'ETUDES

    Un autre activité importante dans l'Association sont les journées d'études.

    En dehors du Congrès annuel l'A.B.F. en a patronné cinq cette année :

    • - une journée des BU le 4 mars
    • - une journée sur le personnel communal
    • - une journée sur l'audio-visuel le 25 mars
    • - une journée sur les discothèques à Mulhouse.

    Cela me paraît une excellente formule car c'est le moyen de se rassembler autour d'un problème et de faire avancer ses solutions. L'intérêt est toujours plus vif si le thème est précis et les participants concernés. Nous ne manquons pas de difficultés à résoudre qui peuvent faire l'objet de nouvelles journées d'études.

    Est prévue pour la fin de l'année une journée d'étude sur les thèses.

    LE SECRETARIAT

    Depuis le Congrès de Caen le Secrétariat national a été modifié : Jacqueline Hoarau, qui assurait avec efficacité cette tâche, souhaitait réintégrer son poste de sous-bibliothécaire à la Bibliothèque Nationale. Il fallait donc lui trouver une remplaçante. Après de nombreuses démarches, Monique Baptiste a été recrutée avec l'appui de la Bibliothèque Nationale. Mais l'A.B.F. doit compléter son traitement pour l'aligner sur celui d'une sous-bibliothécaire, ce qui représente une charge nouvelle pour la Trésorerie nationale.

    Elle a passé deux semaines avec Jacqueline Hoarau pour se mettre au courant, puis elle s'est lancée courageusement dans ses nouvelles fonctions. Elle assure une permanence du lundi au vendredi, de 9-12 h et de 14-17 h: demandes téléphoniques sur la profession et la formation professionnelle, circulaires et note d'information qui assurent la liaison avec les groupes et sections, tâches quotidiennes du secrétariat (courrier, factures, routage).

    Ajoutons que l'A.B.F. paye également une personne à mi-temps (Mlle Manoha), ce qui permet d'assurer des tâches supplémentaires : dactylographie et préparation de l'annuaire (ce qui n'est pas un mince travail).

    Le Secrétariat fonctionne donc désormais normalement et nous espérons que vous avez déjà pu apprécier les services rendus.

    Il y a une grande amélioration par rapport au passé, mais selon la loi de Parkinson, le travail augmente avec le personnel. C'est bientôt deux personnes qu'il faudra au Secrétariat, dont une détachée d'un corps d'Etat.

    Enfin, il faut citer parmi les activités continues et efficaces de l'Association le cours de formation professionnelle qui existe dans plusieurs villes de France et même à la Martinique. Il permet la formation élémentaire de bibliothécaires et est appuyée sur un document imprimé. Après plusieurs éditions ce cours a de nouveau été édité par l'Association cette année. En le perfectionnant il sera, je l'espère, possible de le publier officiellement et de lui donner ainsi une plus vaste audience.