La Bibliothèque municipale de Dax a été le lieu de notre dernière rencontre. Nous avons été accueillis en fin de matinée par Mlle Grihon et ses collègues qui nous ont fait visiter leurs locaux.
Cette nouvelle bibliothèque, inaugurée en 1976, a été construite dans l'ancienne cour de l'Institution Sévigné.
Par leur présence, M. le Maire et son Attaché culturel ont voulu marquer l'intérêt qu'ils portaient à la lecture et à notre groupe. Un vin d'honneur offert par la Municipalité a clôturé la matinée.
L'après-midi, une trentaine de personnes assistaient à une conférence illustrée de diapositives sur le thème : « La Bande dessinée » qui était prononcée par Mme Saint-Denis. Son but ? Apporter des informations essentielles et aider à constituer ou à compléter un fonds. Une bibliographie des collections disponibles en librairie a été distribuée, un choix d'albums exposés et un débat ont apporté un complément utile à cette conférence dont nous donnons ci-après un aperçu.
Deux grandes parties ont été développées.
• La Bande dessinée débute en 1829 avec le «Docteur Festus», par le genevois Rodolf Topffer.
• En Allemagne, en 1865 paraissent « Les Aventures de Max et Moritz » par Wilhelm Busch.
• En France, en 1889, paraît « La famille Fenouillard », par Georges Colomb dit Christophe. Elle paraît dans « Le Petit Français illustré », hebdomadaire pour enfants.
• Aux Etats-Unis, en 1896, parution de « Yellow Kid », par Richard Outcoult. C'est la pre-mière B.D. américaine. Parmi les dates qui ont marqué l'évolution de la B.D. nous avons relevé entre autres :
F. Lacassin a défini ainsi la B.D. : « C'est une forme de récit fondé comme le film sur une harmonie de l'image et du son. Ce récit est fait au moyen d'images fixes à l'intérieur desquelles figurent les sons, bruits, commentaires, dialogues. Ces derniers s'inscrivent en général dans une réserve blanche aux contours irréguliers dénommée « bulle ».
• L'Image, est très stylisée et se fait dans un cadre très réduit. Les dessinateurs doivent pour chacun n'exprimer que l'essentiel. Pour cela, ils utilisent des techniques semblables à celles du cinéma : gros plan, plan général, plongée, contre plongée, etc... Pour enrichir les possibilités de mise en image, les dessinateurs utilisent aussi le cadre et c'est ce dernier qui crée le rythme de lecture. Il y a de plus en plus de fantaisie dans la mise en page de la B.D. et en paticulier dans la B.D. de science fiction.
• Le Texte. Dans les premières Bandes dessinées françaises, il était placé sous l'image et parallèle à cette dernière et écrit dans un style littéraire. Avec la bulle, il change de fonction, traduit le langage dans un style direct, en phrase courte et au présent de l'indicatif. Cependant, il y a deux exceptions : « Les Schroumpfs » qui ont un vocabulaire particulier et « Achille Talon » qui s'exprime à l'imparfait du subjonctif. Les onomatopées sont une des caractéristiques de la B.D. mais les auteurs emploient aussi des symboles et jouent sur la forme de la bulle.
• Le Contenu. Dans ses débuts, la B.D. était essentiellement humoristique. Ex. : « Le Sapeur Camembert». Par la suite elle verse dans le genre épique et dramatique vers 1930.
On peut classer les B.D. en 2 grandes catégories:
- Séries humoristiques : • De type classique comme « Pim Pam Poum ». On peut aussi y inclure « Les Peanuts » et « La famille Illico ». • De type satirique et politique qui s'inspirent de l'actualité, les auteurs cherchent à choquer le lecteur en s'attaquant à tous les tabous liés à la sexualité.
La Bande dessinée est, en fin de compte, d'une grande variété ; elle est un des grands moyens d'expression de notre époque.