Index des revues

  • Index des revues

    Coopération entre les sections de l'ABF

    Par J.-M. Léri

    Voilà trois ans qu'à l'initiative de nos collègues Mlle Rabant et M. Daumas, présidents des sections BS et BU de l'ABF, était lancée l'idée de journées d'études communes aux deux sections. Ce n'est pas sans difficulté que la section BS organisa la première de ces journées sur le thème : « Problèmes communs aux BS et aux BU ». La salle vétuste de l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, gracieusement prêtée par la Ville de Paris, fut le cadre d'interventions et d'échanges d'idées jugés suffisamment fructueux pour que la section BU organise l'année suivante une seconde journée sur le thème : « La documentation dans les bibliothèques spécialisées et universitaires ». Enfin, l'an dernier, c'est au Musée des Monuments français que nos collègues se sont réunis pour discuter du « Statut professionnel dans les bibliothèques », sujet dont ce bulletin donne un compte rendu. Cette année, sous l'égide de la section BU, nous retrouvons la vaste salle de conférence du Musée des Arts et Traditions populaires pour une quatrième journée d'études qui, souhaitons-le, ne sera pas la dernière.

    Certes, ces journées ne sont pas suffisantes pour dresser un bilan complet des sujets traités. Elles nécessiteraient une préparation beaucoup plus poussée, des contacts plus nombreux et plus réguliers avec d'autres associations professionnelles et syndicales, plus de temps et un comité d'organisation plus nombreux. Mais, comment demander à nos collègues qui se déplacent en grand nombre de la province de rester un ou deux jours de plus, à leurs frais, dans la capitale ? Comment exiger d'eux qu'ils prennent encore plus sur le temps dont ils disposent, en dehors de leur travail, pour s'occuper de ces journées d'études qui ne forment qu'une part infime des activités para-professionnelles qu'ils peuvent avoir ? Chaque année qui passe nous fait voir avec toujours plus d'acuité les insuffisances de ces journées d'études. Et, cependant, chaque année qui passe fait venir, de plus en plus nombreux, nos collègues de Paris et, surtout, de province, pour suivre les débats et y apporter des informations qui manquent bien souvent à notre « tour d'ivoire » parisienne. D'autre part, ces journées ont permis d'accroître une collaboration de plus en plus fructueuse entre les deux sections BS et BU.

    Grâce, à nouveau, à Mlle Rabant et à M. Daumas, aidés puis remplacés par Mme Casseyre, Mlle Saget et M. Guilbaud, cette coopération a pris lors du dernier congrès de La Rochelle un tour nouveau. En effet, profitant de la réunion où devait se décider le prochain sujet de nos journées d'études, on proposa de réunir les bibliothécaires des deux sections dans des « groupes de recherches » qui, peu à peu, s'organiseraient autour de thèmes communs. Certes, depuis longtemps, les sous-sections médicales des deux sections travaillaient en commun ; mais, cette initiative devrait permettre à une sous-section des sciences exactes moribonde de reprendre vie. On peut envisager la création de groupes pour les bibliothèques juridiques et administratives, celles de sciences humaines, les bibliothèques d'art ou de langue. Il est vrai qu'on se heurte alors assez rapidement au problème posé par l'importance de la Bibliothèque nationale : il est impossible de travailler dans les domaines cités plus haut sans faire appel à la compétence des membres de la section BN. C'est pourquoi, on a tenté un premier travail en commun pour la préparation du congrès de Strasbourg. La journée consacrée au travail des sections, sera divisée en deux grands thèmes traités en commun par les trois sections BN, BS et BU qui y apporteront non seulement une participation intellectuelle, mais aussi la mise en commun des dépenses grâce à une trésorerie des trois sections qui sera formée pour l'occasion.

    Il n'est nullement question de regrouper les trois sections : chacune a non seulement sa « personnalité », mais aussi des problèmes qui lui sont propres, et il serait mauvais de faire abstraction d'un certain « corporatisme » qui n'est pas toujours nuisible à la défense de notre profession. Nous pouvons, en revanche, nous réunir pour traiter de problèmes qui paraissent souvent bien pragmatiques mais qui nous sont communs et pour lesquels une information vaste et commune est indispensable. Ainsi, grâce à la mise en commun de moyens intellectuels et matériels, on pourrait mener à bien certaines études, les enquêtes et autres catalogues qui restent souvent à l'état de projet faute de ces moyens.