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    Marguerite Chaudoreille (1914-1979)

    Par Marcelle Lesur

    Le texte ci-dessous, publié dans le Bulletin de l'ADEBD, est reproduit ici avec l'autorisation de Madame Lesur.

    Nous nous associons à cet hommage, en rappelant que Mlle Chaudoreille a travaillé bénévolement pour le secrétariat de l'ABF pendant plus de dix-huit mois, avec une disponibilité et une gentillesse sans égales.

    « Marguerite Chaudoreille nous a quittés le 20 octobre après onze mois d'une maladie dont elle connaissait certainement l'issue.

    Son consentement fut total et admirable, tous ceux qui en furent témoins, parents, amis et jusqu'à l'équipe soignante de l'Hôtel-Dieu en ont été bouleversés.

    Nous nous étions connues à l'Ecole (de l'Institut Catholique) en 1941, puis à la bibliothèque du Ministère de la production industrielle où nous fûmes ensemble jusqu'en 1945; le contact journalier d'un travail en commun, m'avait permis d'apprécier ses qualités de coeur, son courage et son exceptionnelle conscience professionnelle ; cela lui permis après mon départ d'assurer à elle seule, la tâche de deux bibliothécaires, défendant avec beaucoup d'énergie son personnel et ses locaux.

    En 1954, elle participe très largement à un bulletin bibliographique diffusé dans tous les services du Ministère ; elle y faisait paraître des notices à la fois concises et claires concernant les acquisitions de la bibliothèque et des synthèses des articles les plus récents.

    Sa carrière exemplaire lui valut d'être nommée chevalier de l'Ordre du Mérite.

    Sa retraite anticipée prise en 1977, elle n'hésita pas un seul instant à répondre à l'appel de l'Association (ADEBD) pour collaborer à une nouvelle édition de notre annuaire. Nous nous sommes donc retrouvées au printemps de 1978, travaillant côte à côte comme autrefois. Elle n'avait rien perdu de sa vivacité d'esprit jointe à un sens réel de l'humour; nous aimions à reparler, non sans une certaine gaité, qu'elle avait profonde pour ceux qui la connaissait bien, de ce passé déjà lointain mais qui nous paraissait si proche par la manière dont elle savait l'évoquer, définissant avec le mot juste tel personnage ou tel moment, sans manquer à l'indulgence et à la bonté qu'elle avait naturelles.

    Rien ne laissait prévoir cette attaque foudroyante de la maladie puisque quelques semaines avant, elle travaillait activement à la vente de charité de la Légion d'Honneur, ayant gardé à cette institution où elle avait fait une partie de ses études, un attachement dont elle témoignait en s'occupant de l'Association des anciennes élèves.

    Elle nous laisse le souvenir d'une vie toute droite à l'image de son âme et de sa foi, et fait partie des êtres qui ne nous quittent jamais. »