Nous devons signaler à tous les historiens du livre comme aux amateurs de Rouault cette étude où, en huit pages, J. Guignard expose la genèse des illustrations établies pour Baudelaire par l'auteur du Miserere. Ces deux suites sont d'ailleurs comparables pour l'inspiration et dans une large mesure pour la technique ; mais, au moment où la famille de Rouault expose les quatorze planches terminées, il était utile de faire connaître les péripéties d'une oeuvre conçue dès 1918, encouragée par Vollard, finalement inachevée et qui doit pourtant prendre place, à côté de peintures sur le même thème, parmi les grands sommets de son art.