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La Formation dans les réseaux départementaux des Bibliothèques centrales de prêt.

1990
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    Par Jacqueline Gascuel
    Martine GEMMERLE

    La Formation dans les réseaux départementaux des Bibliothèques centrales de prêt.

    ADBCP/Conseil Général de l'Oise, 1990. - 120 F.

    Il s'agit au départ d'une étude menée par une élève de l'ENSB en vue d'un DESS, mais elle a pu être approfondie et corrigée en vue de sa publication. Elle s'intéresse à une question clé pour l'avenir des BCP : la formation de leurs partenaires en vue d'améliorer les performances du réseau.

    J'ai eu, pour ma part, l'occasion de répondre à Martine Gemmerle, que la formation était peut-être la seule vocation des BCP ! Il ne s'agissait pas seulement d'une boutade : en effet je me suis posée la question de savoir ce qui se passerait s'il prenait envie à mon Conseil général de supprimer la BCP des Yvelines et de répartir ses crédits entre les différents relais. La somme allouée à chacun leur permettrait d'acheter, ma foi, pas mal d'ouvrages neufs tous les ans ; peut-être même de payer quelques heures de vacation ! et il est probable que certains Maires apprécieraient beaucoup cette formule de développement de la lecture ! Cependant l'entreprise aurait peu de chances de succès, car très précisément "le plus" apporté par la BCP c'est la formation sous toutes ses formes : le choix des livres et autres documents proposés, les publications et les animations, les cycles de formation aux techniques professionnelles et les journées à thèmes.

    L'auteur s'intéresse à ces deux derniers modes de formation - et peut-être surtout à la formation technique. Celle-ci est étudiée d'abord à travers le regard des responsables des BCP et celui des destinataires ; puis la réflexion s'intéresse au mode d'emploi de la formation, à son évaluation avant de poser toutes les questions que soulève la professionnalisation des responsables de relais. La solution proposée dans la conclusion - à savoir la création d'un "contrat de volontaire" imité de celui des pompiers bénévoles - n'est pas sans intérêt.

    Pour l'ABF, cette étude a le mérite de jeter un regard extérieur sur la qualité de la formation dispensée sous son label, et sur ses lacunes. La critique qui revient le plus souvent est le poids de la technique, en particulier du catalogage, dans une formation qui fait par ailleurs une place un peu secondaire aux activités d'animation et de promotion de la lecture. Cela est souligné aussi à propos du Métier. La remarque est pertinente. Cependant, nous pouvons dire à notre décharge que dès qu'il y a la sanction d'un examen, enseignants et enseignés ont toujours un peu trop tendance à faire l'escalade dans les secteurs payants (ceux qui peuvent procurer une bonne note) au détriment de ceux qui demeurent plus du domaine de la pratique et des qualités humaines... hélas !

    L'auteur a rencontré des dépositaires de la BCP de Saône-et-Loire et rapporte les résultats d'interviews significatifs. Cependant il lui a manqué le temps d'assister à l'enseignement. Elle n'a donc pas pu mesurer tout ce que le simple fait de réunir un groupe avait en lui-même de formateur : échanges, débats et confrontations d'expériences sont souvent plus efficaces qu'un exposé magistral. Surtout lorsqu'il s'agit d'un groupe qui maîtrise assez bien le "pourquoi faire ?" et s'inscrit à la formation pour acquérir le "com-ment faire ?". Ce qui est le cas au sein du réseau départemental des BCP.