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    Le congrès des bibliothèques universitaires Aberdeen, 27-29 mars 1992

    Par Françoise Alptuna
    Par Christine Huvé
    Par Marie-Joëlle Tarin

    Dans le cadre des relations de travail, menées depuis plusieurs années entre la section bibliothèques universitaires de l'ABF et son homologue britannique la College and Research Section de la Library Association, des séminaires communs ont lieu alternativement en France et en Grande-Bretagne tous les deux ans. Ainsi, alors que le précédent congrès s'était tenu à Caen en 1990, cette année la rencontre a eu lieu en Ecosse, à Aberdeen, du 27 au 29 mars.149 bibliothécaires assistaient à ce congrès dont douze français et allemands. Le thème général en était : "Perspectives d'avenir: financement des bibliothèques d'étude et de recherche" (titre en anglais : "A vision of the future : opportunities, not obstacles. The funding and financial management of Académie libraries.")

    Différents intervenants ont abordé cette question fondamentale sous divers éclairages. Ainsi Derek Law (librarian of King's College, London) a ouvert ces journées en traitant du problème des contrats de recherche européens. Pour lui, ces contrats permettront aux pays européens (y compris les pays ex-socialistes) de travailler ensemble pour déterminer leur futur commun. Les initiatives européennes visant à construire une identité européenne, les bibliothèques doivent jouer un rôle déterminant dans la poursuite de ce but ambitieux.

    Ont suivi deux intervenants britanniques et français : Reg Pringle (librarian of the University of Aberdeen) et Louis Klee (directeur de la bibliothèque universitaire de Nice, Sophia Antipolis) qui ont défini, à partir de leur propre expérience, leur mode de financement respectif et leurs innovations concernant la recherche de nouveaux crédits, de nouveaux partenaires (Ministère de l'Education nationale, le département, la région, les entreprises, les laboratoires...), de nouveaux services susceptibles de "générer" des fonds.

    L'après-midi a été plus particulièrement consacrée à des exemples concrets avec Anne Dujol (conservateur, bibliothèque interuniversitaire de Montpellier, section médecine) et Christine Moon (Head of learning resources, Brighton polytechnic) qui ont abordé le coût de l'introduction des nouvelles technologies dans leur propre établissement : à Montpellier, la mise en place d'un service CDROM et ses conséquences humaines et financières ; à Brighton, l'implantation d'un service vidéo et ses charges d'installation et de maintenance.

    Parallèlement à ces conférences plénières, les congressistes ont pu participer à des ateliers de réflexion et de simulation, sortes de travaux pratiques sur les sujets suivants :

    • recherche de fonds à un niveau institutionnel ;
    • idées et méthodes pour produire des ressources ;
    • élaboration d'un dossier financier ;
    • implications financières des droits d'auteur ;
    • le marketing ;
    • répartition des budgets à l'intérieur d'une bibliothèque ;
    • coût des nouveaux services ;
    • circuits des coûts dans un établissement.

    Le dimanche après-midi, dernier jour du congrès, une double réflexion a été menée sur la philosophie de la recherche de financements ; la première, d'Alain Mas-suart (chef de projet, Délégation scientifique, bibliothéconomique et relations avec les bibliothèques, Bibliothèque de France), représenté par Jacqueline Dubois (directeur, bibliothèque du Musée de l'Homme), exposait les travaux de la Bibliothèque de France sur l'accès du public aux collections et aux différents services. L'autre, de Ian Winkworth (librarian, Newcastle-upon-Tyne polytechnic), traitait des problèmes de la politique des ressources des bibliothèques. Peut-on parler de chiffre d'affaires et de profit dans une bibliothèque d'étude et de recherche ? "Turnover is vanity, profit is sanity." (citation de Jack Harle, businessman)

    Le congrès se déroulant en Ecosse, nos hôtes ont tenu à nous faire partager un "Ceilidh", mot gaélique utilisé par les écossais et les irlandais signifiant : soiréecoù l'on danse et où l'on chante. Inutile de préciser que le kilt était à l'honneur !

    Nota Bene : des résumés des interventions sont à la disposition des lecteurs intéressés. S'adresser à Marie-Joëlle Tarin, bibliothèque de l'institut international d'administration publique (Tel : 43 26 49 00 poste 484) ou à Françoise Alptuna, BIUM (Tel : 40 46 19 60)