La Direction du Livre et de la Lecture a confié au cabinet ACT, à la fin de l'année 1988 une étude sur la réutilisation des livres voués au pilon et l'amélioration de la pratique des dons.
Les conclusions de cette étude ont été présentées dans les Cahiers de l'économie du livre, n°5, mars 1991, par leur auteurs Mylène Leenhardt et Micheline Keil, dans un article qui tente tout d'abord de décrire et d'analyser le phénomène du pilon en France. On peut distinguer trois types de démarche :
Il réalise ensuite une approche de la demande limitée à des besoins circonscrits, à des populations très défavorisées et insolvables ; demande venant de l'étranger : Afrique, pays de l'est, pays en voie de développement. En France même, il existe une population insolvable et qui demeure à l'écart des circuits de lecture publique.
En conclusion de leur étude les deux auteurs proposent les résolutions suivantes
Les auteurs de l'article avaient sans doute à l'esprits une structure de même type que celle des grands donateurs nord-américains : International Book Bank, Code ou encore la Ranfurly Library Service de Grande-Bretagne, dotée de personnel permanent, de moyens importants de stockage, de moyens informatiques et de correspondants dans les pays récipiendaires. Mais il était prévu que cette structure fonctionne tout ou partiellement sur fonds publics, alors que les fondations étrangères sont en général privées.
Cette étude ne semble pas avoir suscité de commentaires officiels et ses recommandations n'ont pas été suivies d'effet.
Le don en France reste très éparpillé, il ne relève pas d'une politique concertée de la francophonie et du développement.