UNIMARC, format d'échange uni- versel, a connu en France un destin singulier. En effet, sous cette appellation, on dénombre deux formats d'échanges nationaux distincts, et différents du format universel.
L'article intitulé L'affaire des liens re- late la genèse des deux formats sous les- quels sont diffusées les notices de la Bibliographie nationale française conte- nue dans la base BN-OPALE d'une part, et celles de la base BN-OPALINE d'autre part. Elles se distinguent entre elles et du format d'échange international dans leur utilisation des champs de liens uti- lisés pour le catalogage analytique.
Il est publié sous l'égide de l'IFLAet du programme de contrôle bibliographique universel par K.G. Saur sous l'appella- tion UMMARC manual en version an- glaise et Manuel UNIMARC en version française. Ces deux éditions sont les seules à faire autorité. Elles présentent notamment l'intégralité des champs et sous-champs du format ainsi que deux utilisations possibles des liens entre no- tices de niveaux différents : lien numé- rique ou par imbrication de notices. Les champs du bloc 9XX, dit bloc des don- nées locales, ne sont pas définis.
C'est le format d'échange sous lequel se présentent les notices du CD-ROM de la Bibliographie nationale française et les notices de la base BN-OPALE dispo- nibles sur le SBN. Il est communément appelé « UNIMARC BN ». Il se distingue du format officiel sur trois plans :
Les informations fournies dans les champs 900 à 960 permettent aux sys- tèmes importateurs de créer des index ou fichiers d'autorité avec renvois Voir.
C'est le format d'échange sous lequel se présentent les notices de la base BN-OPA- LINE disponibles sur le SBN. Il se distin- gue du format officiel sur trois plans :
Les champs 970 et 980 correspondent à des fichiers d'autorité propres dans leur conception à la base BN-OPALINE.
Il peut naturellement arriver que des utilisateurs de systèmes de gestion de bibliothèque structurés autour d'UNI- MARC utilisent certains champs de façon non prévue, notamment pour user les fonctionnalités propres de leur logiciel en termes de recherche et d'affichage. On peut penser que de tels aménage- ments locaux ne portent pas à consé- quence tant que la bibliothèque n'en- visage pas d'exportation des notices bibliographiques. Or, l'exportation, ce n'est pas seulement la fourniture de no- tices à un établissement qui en aurait besoin pour son propre catalogue : c'est aussi la participation à un catalogue col- lectif. C'est pourquoi il est souhaitable que les utilisateurs de logiciels respec- tent les formats. Cette remarque vaut aussi pour les constructeurs.
Se pose enfin le problème de l'harmo- nisation de l'utilisation des champs de données locales du bloc 9XX, qui est développé dans l'article ci-dessous, « Les formats de données locales -
Avec trois UNIMARC nous atteignons la cote d'alerte et il est à souhaiter que personne ne s'avise d'enrichir encore ce paysage quelque peu encombré. La Bibliothèque nationale avait annoncé en 1992 qu'elle s'attacherait à ce que les aménagements qu'elle a pratiqués soient validés par les instances du contrôle bibliographique international. Mais UNIMARC proposait déjà deux so- lutions distinctes de liens entre unités bibliographiques de niveaux différents. En ajouter deux autres serait propre- ment insupportable, et il va falloir tran- cher. En tout état de cause, le format UNIMARC, format d'échange mais aussi et de plus en plus format de catalogage, devra être enrichi pour répondre le plus complètement possible aux besoins du traitement de tous types de documents, et des échanges bibliographiques les concernant.