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    Le format MARC

    Un casse-tête pour les constructeurs de logiciels de bibliothèques

    Par Frédérique Manning, Société GEAC France

    Format d'échange, de stockage, de saisie, d'affichage, d'édition...

    Où est le format Marc ?

    Le format MARC (MAchine Readable Ca- taloguing), c'est par définition l'organi- sation des données bibliographiques selon la norme ISO 2709, quelle que soit la famille MARC en cause (INTERMARC, UNIMARC, LC-MARC, SIBIL, etc.). L'orga- nisation des données en MARC peut alors donner, pour que ce soit compré- hensible dans un cadre d'écbange (1) , quelque chose comme l'encadré ci- contre.

    Bien entendu, les données en cause ici ne sont compréhensibles que par... un système capable d'interpréter ce for- mat (2) , le nec plus ultra consistant à sa- voir le faire non seulement en entrée (pour recevoir des notices), mais aussi en sortie (pour exporter des notices).

    Du point de vue d'un système, n'im- porte quel format de stockage correcte- ment structuré fait l'affaire, s'il est compatible avec la structure MARC. Ce format peut être complètement diffé- rent d'un système à l'autre, ce qui n'a aucune importance si ces systèmes of- frent une structure de base suffisam- ment complète pour intégrer les contraintes du format MARC. Du point de vue du constructeur, ce peut être là une des grosses difficultés ; une des so- lutions possibles est de « coller complètement au format, en respectant intégralement la structure des zones, sous-zones, indicateurs, avec leurs ca- ractéristiques de répétabilité et d'obli- gation à chacun de ces niveaux. Le for- mat de saisie peut lui aussi être indé- pendant : c'est un simple masque », à propos duquel on peut tout imaginer, si l'on prend soin de respecter le même principe de partition des données que le format préconisé. Le reste, c'est le res- pect des normes de catalogage par les bibliothécaires, auquel s'ajoute la capaci- té du système à faciliter la saisie, à contrô- ler et à interpréter les données (autres grosses difficultés du constructeur).

    Il est ensuite nécessaire que le système sache exploiter ces données de toutes les manières : en exportation (dans ce format MARC ou dans un autre) pour les besoins d'échange, en divers formats d'affichage ou d'édition pour les besoins de consul- tation en ligne ou sur papier. Cela peut éventuellement amener, en résultat, à une autre norme : l'ISBD.

    En résumé, les différents concepts de formats d'échange, de stockage, de sai- sie, d'affichage et d'édition ainsi que leurs relations pourraient être schéma- tisés comme ci-dessous.

    En conclusion, on voit ainsi que ce que l'on appelle « formats de stockage, for- mats de saisie » sont déterminés selon les systèmes, ainsi que certains formats d'affichage, tandis que les formats d'échange et l'affichage ISBD sont des exploitations de ces mêmes données se- lon des normes précises. La réelle adé- quation entre format de stockage et for- mat d'échange s'apprécie, entre divers systèmes, à la capacité de ces derniers à accepter une notice d'échange, et à la ressortir, toujours en format d'échange, après l'avoir mise à jour en saisie.

    Mars 1994

    Vignette de l'image.Illustration
    Formats de saisie, d'échange, d'affichage : schéma d'illustration

    1. Avec en plus un petit piège pour nous autres constructeurs européens : le codage des caractères non plus en ASCII, alias Iso 646, latin de base, mais en ISO 5426, qui code les caractères diacritiques de manière différente. retour au texte

    2. Dans l'exemple cité, nous avons volontairement fait ressortir (en gras) les zones du format pour faciliter la lecture. Cet exemple est tiré de la base BN-OPALE (nous l'avons mis en "clair", non en hexadécimal comme il est en réalité), ainsi que son exploitation ISBD qui suit. Les "blancs" ont été symbolisés par des points. retour au texte