Le format MARC (MAchine Readable Ca- taloguing), c'est par définition l'organi- sation des données bibliographiques selon la norme ISO 2709, quelle que soit la famille MARC en cause (INTERMARC, UNIMARC, LC-MARC, SIBIL, etc.). L'orga- nisation des données en MARC peut alors donner, pour que ce soit compré- hensible dans un cadre d'écbange (1) , quelque chose comme l'encadré ci- contre.
Bien entendu, les données en cause ici ne sont compréhensibles que par... un système capable d'interpréter ce for- mat (2) , le nec plus ultra consistant à sa- voir le faire non seulement en entrée (pour recevoir des notices), mais aussi en sortie (pour exporter des notices).
Du point de vue d'un système, n'im- porte quel format de stockage correcte- ment structuré fait l'affaire, s'il est compatible avec la structure MARC. Ce format peut être complètement diffé- rent d'un système à l'autre, ce qui n'a aucune importance si ces systèmes of- frent une structure de base suffisam- ment complète pour intégrer les contraintes du format MARC. Du point de vue du constructeur, ce peut être là une des grosses difficultés ; une des so- lutions possibles est de « coller complètement au format, en respectant intégralement la structure des zones, sous-zones, indicateurs, avec leurs ca- ractéristiques de répétabilité et d'obli- gation à chacun de ces niveaux. Le for- mat de saisie peut lui aussi être indé- pendant : c'est un simple masque », à propos duquel on peut tout imaginer, si l'on prend soin de respecter le même principe de partition des données que le format préconisé. Le reste, c'est le res- pect des normes de catalogage par les bibliothécaires, auquel s'ajoute la capaci- té du système à faciliter la saisie, à contrô- ler et à interpréter les données (autres grosses difficultés du constructeur).
Il est ensuite nécessaire que le système sache exploiter ces données de toutes les manières : en exportation (dans ce format MARC ou dans un autre) pour les besoins d'échange, en divers formats d'affichage ou d'édition pour les besoins de consul- tation en ligne ou sur papier. Cela peut éventuellement amener, en résultat, à une autre norme : l'ISBD.
En résumé, les différents concepts de formats d'échange, de stockage, de sai- sie, d'affichage et d'édition ainsi que leurs relations pourraient être schéma- tisés comme ci-dessous.
En conclusion, on voit ainsi que ce que l'on appelle « formats de stockage, for- mats de saisie » sont déterminés selon les systèmes, ainsi que certains formats d'affichage, tandis que les formats d'échange et l'affichage ISBD sont des exploitations de ces mêmes données se- lon des normes précises. La réelle adé- quation entre format de stockage et for- mat d'échange s'apprécie, entre divers systèmes, à la capacité de ces derniers à accepter une notice d'échange, et à la ressortir, toujours en format d'échange, après l'avoir mise à jour en saisie.
Mars 1994