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    Les coulisses du congrès

    Par Olivia de la Panneterie, Secrétariat national de l'ABF

    Quand onparle de coulisses, on pense au spectacle vivant, au théâtre. On prépare un congrès comme on prépare la première d'une pièce de théâtre. C'est un travail de longue haleine, d'équipe, qui vous préoccupe de façon permanente. La mise en scène est assez conventionnelle et classique. Le décor n'est pas de Roger Hart ni les costumes de Donald Cardwell, mais Caroline fait tout son possible pour que l'exposition professionnelle, à cour et à jardin, soit irréprochable et que chaque accessoire soit à sa place. Les acteurs des bibliothèques sont sur scène et nous font partager, pas toujours avec humour, mais en tout cas avec passion et talent, leur amour du métier. Coté coulisses, le rythme est soutenu depuis les trois jours qui ont précédé l'entrée des spectateurs-congressistes. Dominique et moi-même avons tenté de ne rien laisser au hasard au prix de négociations avec fournisseurs, traiteur, équipe technique du palais des congrès. Détail dérisoire : les badges ! Leur couleur, leur taille, le sponsor, on n'imagine pas ce que ces petites choses accrochées bêtement au revers des vestes, certes indispensables pour avoir l'air d'un vrai congressiste, nous font dépenser comme énergie ! Et les fameuses mallettes ! Leur remplissage peut devenir un véritable cauchemar. Chronologiquement, la part qui revient à Ghislaine tient parfois du parcours du combattant : récupérer les textes des interventions, surtout lorsque l'enregistrement des séances n'a pas été prévu, mais le plus difficile, curieusement à l'ère d'Internet, les obtenir sur disquette dans le but de vous faire revivre, chers congressistes, ou découvrir, chers adhérents, les communications, débats, motions et bilans de l'association dans le présent Bulletin.

    Vignette de l'image.Illustration
    Personnel ABF pendant le congrès

    J'ai appris à connaître le congressiste-bibliothécaire qui, malgré sa motivation intellectuelle d'échanges d'idées ou d'informations concernant son métier, est un congressiste. C'est-à-dire quelqu'un qui souhaite avoir toutes les attentions, les égards et le bien-être dus à sa condition de congressiste.

    Après cette « étude sociale » expéditive et un peu légère du congrès, je soulignerais l'aspect primordial du réseau humain qui s'exprime lors de l'organisation. En effet, les réseaux BRISE, REDOC ne me laissent pas tout à fait indifférente, mais j'avoue qu'ils ne font pas vibrer mes cordes sensibles, professionnellement parlant, bien entendu. Le bien-être de nos bibliothécaires-congressistes retient toute notre attention et celle de mes coéquipières de l'ABF, certes de façon nuancée. L'une se perdra dans les détails, l'autre tranchera, la troisième épuisée après avoir charrié tant de cartons, n'aura plus aucune imagination quant à la disposition du chevalet de la présidente par rapport à celui du maire, mais elle sera remontée par l'une ou l'autre d'une façon ou d'une autre !

    La préparation est ponctuée d'angoisses, de heurts, de fous rires. Le jour J, nous sommes derrière les banques d'accueil, un peu vidées, les congressistes ne peuvent pas s'empêcher chaque année de nous faire remarquer que nous n'avons pas bonne mine, mais le plus gros est fait. Il reste les imprévus et sans cela, le congrès de l'ABF n'aurait pas le même charme. À la fois très professionnel, intéressant, convivial et aussi artisanal, ce qui laisse une part essentielle à la compétente immédiate, instinctive et coordonnée d'une équipe, d'un réseau humain.