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A la bibliothèque de l'Unité pédagogique médicale, BIU de Montpellier

1997
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    A la bibliothèque de l'Unité pédagogique médicale, BIU de Montpellier

    Par Anne Dujol

    Le cadre

    Ouverte en mars 1993, la bibliothèque de l'Unité pédagogique médicale (UPM) est une jeune bibliothèque universitaire de 1 467 m2située sur un nouveau campus de la faculté de médecine à proximité des deux derniers hôpitaux de Montpellier. Ses collections sont entièrement en libre accès, et dès l'ouverture nous avons fonctionné sur un réseau local Novell/Ether-net de dix postes, cinq postes pour le personnel, cinq postes pour le public.

    Ce réseau intègre outre nos applications internes de bureautique, la gestion des périodiques, l'application SIBIL(OPAC, catalogage, prêt, statistiques, éditions), et l'accès aux cédéroms : 15 titres, 34 disques dont 18 sur le réseau.

    C'est dans cet environnement qu'enfin, en septembre 1995, notre réseau local fut relié par fibre optique à la plaque d'accès Renater/Internet entièrement mise en oeuvre et financée par l'INSERM. Cet accès est mutualisé et coûtera à la bibliothèque environ 12 000 FF TTC par an.

    Fin 1995, l'ensemble des postes du personnel (des micro-ordinateurs PC 386 et 486) fut relié à l'accès Internet, y compris le poste du Prêt, mais seulement 1 micro-ordinateur Pentium permettait l'accès du public à Internet. Cet accès fut annoncé dans les divers documents produits par la bibliothèque et distribués au public : guide du lecteur, plaquette. Nous avons ouvert sur ce poste une messagerie collective, mais ne permettons pas de FTP.

    La messagerie

    Comme il n'existe pas pour l'université Montpellier-I, dont nous sommes une composante, d'autre accès public au réseau Internet, nous avons décidé de permettre l'accès à la messagerie (logiciel Eudora). Sachant qu'il s'agit d'un poste public et collectif, nous demandons aux utilisateurs de détruire leurs messages lorsqu'ils sont lus ou expédiés. Nous demandons dans le message d'accueil, afin d'identifier le destinataire, de mettre dans la ligne sujet, le nom de la personne à laquelle est destiné le message, ce qui n'est d'ailleurs pas toujours respecté. Et régulièrement nous faisons le ménage de la boîte à lettre, qui est accessible par mot de passe à demander à la banque d'accueil-prêt. Nous demandons aussi de ne pas s'abonner, à partir de ce poste public, à des listes de diffusion, cela, pour des raisons évidentes d'encombrement.

    L'accès Internet

    Lors de l'accès à Internet via Netscape, nous pointons sur le Web Relais, le site du Pôle européen Languedoc-Roussillon, qui recense les ressources documentaires des universités et des organismes de recherche du Languedoc-Roussillon . accès à SIBILpar Telnet, et interrogation multibases sous WAIS.

    Par ailleurs, nous proposons dans le fichier Bookmark une sélection d'adresses intéressant la médecine, sites français ou étrangers, et d'autres adresses comme l'accès à Télélab, les catalogues des grandes bibliothèques françaises et étrangères, ou encore les bases de sommaires des éditeurs. Régulièrement nous nettoyons le fichier Bookmark et vérifions que notre suggestion d'adresses y figure toujours.

    Les modalités

    Nous accueillons les étudiants des 2e et 3ecycles des UFR de Médecine, Staps et Odontologie, soit 5 600 étudiants potentiels, le premier cycle continuant à être accueilli au centre ville. Notre bibliothèque est aussi fréquentée par les hospitaliers, et les chercheurs INSERM ou CNRS car nous sommes proches de centres de recherche INSERM. L'accès Internet a immédiatement intéressé les étudiants avancés comme les étudiants du 2ecycle, les chercheurs ayant le plus souvent déjà un accès. Cet accès est libre et gratuit en raison d'une part de l'absence d'accès pour les étudiants de l'UM1, et d'autre part, parce que nous le considérons comme étant un nouvel outil de recherche d'informations documentaires. Ainsi, il n'est pas rare, lors du service public, que nous balayions l'ensemble des outils mis à disposition : catalogue, cédérom puis les Web Internet. Nous avons élargi nos quatre heures de formation hebdomadaires, deux fois deux heures programmées à des jours et des moments différents, à la recherche d'information sur Internet.

    Nos usagers peuvent décharger l'information trouvée sur disquette, mais le poste d'accès à Internet et au catalogue n'est pas équipé d'une imprimante, alors que des imprimantes sont rattachées en mode local aux postes d'accès aux cédéroms qui, eux, étaient dédiés.

    Le temps de recherche d'information est limité en cas d'affluence à trente minutes, par voie d'affiche, ce qui permet de vider gentiment les passionnés, cela qu'il s'agisse des cédéroms, du catalogue ou de l'accès Internet, et nous conseillons fortement à nos usagers d'apporter leur disquette, la bibliothèque ne fournissant pas le papier pour les imprimantes mais payant l'encre sur son budget.

    Les postes clients sont faiblement protégés, et à ce jour nous n'avons eu à déplorer qu'un seul virus, immédiatement identifié et signalé par nos usagers eux-mêmes, les souris n'ont jamais été dérobées, ni d'ailleurs les tapis.

    Je crois que cela tient à la formation effectuée et à la présence permanente du personnel lors du service public, qui aide le public dans sa recherche d'information, débloque les imprimantes, prête les disquettes, etc.

    L'évolution

    Depuis octobre 1996, nous avons évolué vers un réseau Windows NT 20 postes et supprimé la couche Novell. Les stations de travail sont toutes des PC 486 ou Pentium sous Windows 95. L'accès Internet a été étendu à tous les postes publics, soit six postes. L'usager a donc un écran qui lui propose les icônes suivantes : Catalogue, Internet, Bases médicales (derrière, on retombe sur l'ensemble des choix des titres cédéroms bibliographiques), Myriade et Docthèses. Seul le premier poste public d'accès à Internet reste dédié à l'accès Catalogue et Internet.

    Premières conclusions

    L'accès Internet est encore trop récent pour que l'on puisse mesurer précisément quels services il rend véritablement à nos usagers et comment il est utilisé. Nos usagers semblent le trouver normal, les cédéroms locaux étant bien plus sollicités que l'accès Internet. Ce travail d'analyse reste à effectuer, ce que nous allons bientôt entreprendre.

    Cela dit, l'accès du public à Internet nous a demandé beaucoup moins de temps et de mise en place de procédures d'accompagnement que l'accès aux cédéroms, qui en demande toujours autant.

    Nous avons décidé de fonctionner, tant qu'on le pourrait, de la manière la plus souple et la plus libre possible, ce qui jusqu'à présent n'a posé aucun problème côté usager mais demande au personnel d'intégrer ce nouvel outil dans sa démarche d'aide et de renseignement au lecteur, et est rendu possible par le type de notre bibliothèque : petite structure spécialisée, et la nature de son public : 2ecycle, 3e cycle et recherche.