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Les bibliothèques, portes du monde de l'information

1998
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    Les bibliothèques, portes du monde de l'information

    Un congrès à Hambourg

    Par Hugues Van Bésien, vice-président ABF

    1 I ^ eux associations tenaient ensemble leur congrès à Hambourg du 30 septembre au 2 octobre 1998 : une association d'établissements, l'Association des Bibliothèques allemandes (Deutscher Bibliotheksverband) (DBV) et une association de bibliothécaires, l'Association des Bibliothécaires et Assistants (Verein der Bibliothekare und Assistenten) (VBA). Leur travaux était accueillis dans le bâtiment de mathématiques et de géologie de l'Université, qui nous avait laissé la disposition de ses amphis, de sa cafétéria (thé et café gratuits à volonté) et de son petit musée de géologie dont les coupes de sédiments glaciaires sableux ornaient les murs comme autant de tableaux abstraits. Cette organisation commune de congrès est une pratique assez habituelle. Elle peut, dans les grandes occasions, concerner jusqu'à quatre associations, et seuls les « grands » congrès, tous les deux ans, sont couplés avec un salon professionnel. Le VBA (Verband der Bibliothekare und Assistenten) est désormais la plus importante des associations professionnelles allemandes, mais il existe encore deux associations « corporatives » de bibliothécaires et une fédération des associations professionnelles : la Bundesvereinigung Deutscher Bibliotheksverband, qui publie Bibliotheksdienst. Le prochain grand congrès devrait avoir lieu à Leipzig en l'an 2000.

    Le Deutscher Bibliotheksverband (DBY)

    Le DBV tente d'exercer une action de lobby des bibliothèques en direction des collectivités. C'est pourquoi il compte statutairement des élus politiques dans ses organes dirigeants (assez complexes) et, habituellement, un élu à la présidence (mais la présidence dans les associations allemandes est généralement scindée entre un membre du bureau chargé de l'exécutif interne, le Vorsitzender, et un autre, appelé Président, à qui échoient la représentation et l'action extérieure). La présence et l'action de ces élus, maires ou ministres des Lander, semblent du reste assez intermittentes comparées à celles des bibliothécaires. En fait certains organes du DBV le prédisposeraient à jouer le rôle d'un conseil supérieur des bibliothèques large et représentatif, mais l'alliage administrations/pouvoirs politiques de tous ni-veaux/bibliothécaires ne produit visiblement pas, ou plus, tous les effets souhaités... Le DBV avait 1 818 adhérents au 31 août 98, répartis en cinq sections nationales correspondant aux tranches démographiques de petite ville à grande ville, plus une section pour les bibliothèques spécialisées, et une organisation parallèle en groupes régionaux, par Lander... Au niveau national, la grande affaire du DBV était la fermeture programmée du Deutsches Bibliotheksinstitut (DBI) à Berlin. Cet établissement chargé de missions assez diverses au niveau fédéral (échanges internationaux, statistiques, etc.) disparaît avec les subventions de la « Liste bleue » financée à 70 °/o par les Lander et 30 °/o par des fonds fédéraux qui l'alimentaient, en même temps que d'autres programmes, en dehors des bibliothèques, victimes de la réorientation des moyens fédéraux dans un contexte de difficultés financières et de multiplication des bénéficiaires potentiels à l'issue de la réunification. La fusion avec la République démocratique allemande a multiplié les institutions culturelles de niveau national. Si la suppression du DBI paraît pratiquement inévitable, on ignore encore tout des solutions qui seront apportées pour garantir la perpétuation de quelques-unes de ses missions, en particulier les statistiques nationales. Ce pourrait être soit un autre programme fédéral plus ou moins spécifique, soit un des grands établissements nationaux, comme la Deutsche Bibliothek. Rompant avec ses habitudes de réserve dans les questions nationales, EBLIDA est intervenu en faveur du maintien du DBI.

    L'autre grande inquiétude, mais celle-ci n'est pas nouvelle, c'est un leitmotiv depuis une dizaine d'années maintenant, tient aux restrictions budgétaires frappant les bibliothèques des collectivités locales, qui ont des conséquences beaucoup plus profondes et plus rapides qu'en France en termes de suppressions de postes et de fermetures de sites. Interviewé par le Hamburger Abendblatt du 30 septembre (p.8), Georg Ruppelt, président (Vorsitzender) sortant du DBV et bibliothécaire à Wolfenbûttel, rappelait que depuis 1992, quelque 300 bibliothèques avaient fermé leurs portes, pas seulement à l'Est pour cause de rationalisation du réseau, et que la plupart avaient dû se restructurer pour s'adapter à un contexte difficile, ce qui en soi était positif, mais avait produit tous ses effets. Au point désormais atteint, c'est l'attractivité des bibliothèques et des collections qui serait menacée par de nouvelles réductions de moyens. De manière assez symptomatique, un exposé de la section des grandes villes tenu par Ulrich Moeske (Dortmund) sur le thème « positionnement de la bibliothèque dans la grande ville », tout en essayant de définir les grandes fonctions d'un réseau documentaire pour une métropole contemporaine dans une approche de géographie urbaine, relevait que quasiment aucune des grandes bibliothèques municipales allemandes ne se logeait dans les hypercentres monumentaux ou dans les grandes opérations d'urbanisme en cours, en particulier autour des grandes gares, et que quand c'était le cas, cela relevait plus du hasard d'un legs (à Bielefeld), ou d'une parcelle vide (à Bochum), plutôt que d'une forte volonté politique en faveur des bibliothèques, ou d'un véritable projet urbain qui utiliserait la bibliothèque au service de la revitalisation du centre... Néanmoins, les projets en cours dans le quartier de la gare de Stuttgart devraient fournir un exemple intéressant. Le lecteur français pourra constater cet état de chose sur le plan de Berlin publié dans Le Monde du 2-10-98 (p. 30-31) : la « vieille » médiathèque de H. Scharoun se trouve désormais à la limite du nouveau quartier de la Postdamerplatz. Bref, le DBV s'emploie à combattre le déficit d'écoute et de notoriété dont souffrent les bibliothèques publiques... L'association a changé de Vorsitzender au congrès de Hambourg et c'est désormais notre jeune collègue de la BM de Dresde, le docteur Arend Flemming, qui le remplace. Monsieur Flemming est né, a étudié et exercé dans l'ancienne République démocratique allemande.

    Le Verein der Bibliothekaren und Assistenten (VBA)

    Le VBA est issu de la fusion, en 1997, de deux associations « corporatives » : celle des Assistenten (en gros l'équivalent de nos assistants, nous y reviendrons) et celle des bibliothekaren. La nouvelle association sort puissamment renforcée de cette fusion (4 000 adhérents) et offre désormais une physionomie comparable à celle de FABF. Il se murmurait au congrès de Hambourg qu'un élargissement supplémentaire pourrait bientôt intervenir en direction d'une des deux autres associations de Bibliothekaren des bibliothèques spécialisées, déjà nombreux au sein du VBA. La structure du VBA conjugue groupes régionaux et groupes thématiques. Le congrès de Hambourg revêtait un intérêt particulier pour le VBA, qui avait invité l'ABF à déléguer un représentant, car il était le premier congrès unifié au terme d'une période de fonctionnement provisoire. De plus, le président sortant, le professeur Konrad Umlauf (BU Humboldt-Universitât, Berlin), artisan de la fusion, ne se représentait pas, et c'est monsieur K.P. Bottger, de la BM de Mulheim an der Ruhr, qui a été élu en assemblée générale. Une autre grande figure de la lecture publique, Madame Klaassen, ex-directrice de la Bibliothèque municipale de Gütersloh, aujourd'hui en retraite, devait quitter le conseil de l'association au cours du congrès, n'étant pas réélue, tandis que son succes seur à Gùtersloh, monsieur W. Reuther entrait au conseil. Madame Klaassen conservera un rôle actif au sein de la branche bibliothèque de la fondation Bertelsmann, ou elle s'occupera des questions internationales.

    Parmi diverses activités, le VBA publie l'incontournable Buch und Bibliotheken (tirage 7 800) : le mensuel professionnel généraliste des bibliothécaires allemands (et la principale source pour les offres d'emploi) qui n'emploie pas moins de trois collaborateurs permanents (voir http :www.b-ub.de). L'assemblée générale du VBA, à teneur uniquement administrative, s'est tenue en trois heures sans débat majeur : ceux-ci ont plutôt lieu lors des « podiums » de discussion ou après les conférences. Les congrès allemands diffèrent sensiblement des nôtres en ce que peu de choses se passent ordinairement en séance plénière. Il y a toujours, à une heure donnée, trois ou quatre forums, conférences, visites ou manifestations statutaires à l'initiative de l'une ou l'autre des deux associations, de sorte qu'il est impossible de « couvrir » seul un congrès complet. En revanche, avec une participation variant entre 40 et 200 personnes selon l'intérêt du sujet, la prise de parole de la salle est très aisée. Il y a également peu d'intervenants extérieurs à la profession, et les exposés correspondent à des expériences professionnelles ou au rendu de groupes de travail thématiques. C'est pourquoi nous ne pouvons faire ici qu'un compte rendu très partiel, ne concernant que quelques unes des discussions organisées par le VBA, que nous avons suivies de préférence...

    La formation continue : management à Rotterdam

    Sous le titre « Des bibliothécaires d'hier pour les bibliothèques de demain ? » se succédèrent quatre intervenants, dont deux ont particulièrement retenu notre attention : Jan Bronder de la médiathèque de Rotterdam, qui s'exprimait en anglais, le docteur Arend Flemming de la BM de Dresde. Pour l'intelligibilité de ce qui suit, il faut savoir qu'il n'existe bien entendu aucun équivalent du CNFPT et que selon les cas, les budgets de formation ont une nature assez variable : ils peuvent être gérés centralement par le service formation de la collectivité, mais ils peuvent aussi, étant donné l'autonomie assez large de la plupart des services en Allemagne et aux Pays-Bas, être une composante du budget de la bibliothèque, éventuellement en balance avec d'autres postes de dépenses, dont les acquisitions.

    À Rotterdam (385 agents, 23 sites dont une centrale ouverte 64 heures par semaine, 1 million de documents en libre accès, 5 millions de prêts pour 136 000 usagers) une grande entreprise de formation continue a trouvé son origine dans un programme d'accompagnement du changement qui, visiblement, n'allait pas de soi, et des moyens exceptionnels lui ont été attribués. Le départ de l'opération remonte à un audit aux conclusions sévères : inadaptation de l'organisation, en particulier à cause de l'intégration des fonctions financières et ressources humaines dans les services bibliothéconomiques, absence de mobilité professionnelle, vieillissement régulier des équipes, avec une moyenne d'âge de 43 ans en augmentation d'une année tous les ans, absence de jeunes (1,4 °/o de moins de 25 ans), dérive automatique de la charge financière liée au personnel grevant les autres budgets (coût annuel moyen d'un agent 72 450 florins), bas niveau de la formation continue (0,5 °/o de la masse salariale)... À la suite de cet audit réalisé en 1995, un nouvel organigramme a été introduit avec la création de trois niveaux de management, la séparation des services publics et des services logistiques, une obligation de mobilité interne et un repyramidage de l'encadrement, tandis qu'un redéploiement budgétaire permettait de retrouver une marge de manoeuvre d'environ 10% du total. Ensuite, il devint possible d'affecter 2 °/o du budget à la formation, plus des moyens exceptionnels et ponctuels liés à l'accompagnement de la réforme. Parmi les mesures durables, on relève la mise en place de l'évaluation annuelle, d'un programme individuel de formation et d'un recyclage sur l'accueil tous les deux ans. Quant aux mesures de transition, étalées sur trois ans et destinées à en finir avec l'attitude « Le livre doit survivre » et à son corrélat, l'absence d'intérêt ou la non-maîtrise des nouveaux supports, elles comportent une formation d'une journée pour la totalité du personnel sur wordperfect 6, autant sur windows 95, sur Internet « basic », des formations plus longues ou appliquées seulement à une partie des équipes au logiciel documentaire, à l'installation d'un serveur de cédérom, au rôle de formateur pour word et à l'accompagnement du changement, à l'attitude envers l'usager, aux autres applications windows. En quelque sorte, une tempête manageriale dans la vieille maison, avec moult slogans tels que « Si vous aimez travailler dans cette bibliothèque, formez-vous, formez-vous, formez-vous (train, train, train...) » ou « Si vous êtes un manager, pensez aux autres métiers à introduire dans les bibliothèques ».

    Épanouissement personnel à Dresde

    Après la version hard de la formation continue au service du changement à Rotterdam, la version soft de la formation continue au service du « développement personnel » pratiquée par la bibliothèque municipale de Dresde. Point fort de la politique d'établissement de monsieur Flemming, qui introduisit son exposé par l'affirmation que la formation est prioritaire, même et surtout quand les moyens manquent. Il y consacre 0,4 % de son budget, en regrettant de ne pas faire plus, dans le cadre d'un plan de développement jusqu'en 2001 qui définit ressources et objectifs. Son service de 95 personnes a ainsi atteint en 1997 un volume de 296 jours de formation, l'administration des formations représentant 20 heures hebdomadaires. La BM de Dresde distingue les formations externes (134 jours de travail, 37 participants), les formations internes sur site (123 jours de travail, 191 participants) et les cours hebdomadaires (311 jours de travail, 74 participants). La formation interne est ici beaucoup moins directement appliquée qu'à Rotterdam, puisque les cours hebdomadaires peuvent être par exemple des cours de langues. Une évaluation de la perception des formations par les agents plébiscite les formations internes. Celles-ci sont, chaque fois que c'est possible, assurées par des agents en fonction dans l'établissement : c'est le cas d'un tiers du volume de la formation interne environ.

    La réforme de la formation initiale des Assistenten / Fachangestellte fur Medien und Informationsdienste

    Les bibliothèques allemandes comptent 4 cadres d'emploi : l'équivalent de nos agents du patrimoine, peu présents dans les associations, formés sur le principe de l'apprentissage ; les assistants dit « corps intermédiaire », dont il est question ici, qui forment l'ossature des établissements ; les bibliothécaires diplômés, dits « corps du haut », qui selon les cas exercent ou non des responsabilités d'encadrement de service ou d'établissement. Il existe en plus un « corps supérieur » à forte tonalité universitaire qu'on ne trouve en lecture publique que dans les directions de très grands établissements. À l'exception de certains directeurs, les bibliothécaires ne sont pas des fonctionnaires : ils sont embauchés sur des contrats de travail régis par des conventions collectives. L'ensemble des personnels est donc professionnalisé à partir de formations initiales diplômantes, et il est impensable de recruter des non-professionnels ou des « précaires » : il faut y voir la raison principale d'une productivité (par agent, par M::;) très supérieure à la nôtre en termes de collections traitées, de prêts, d'heures d'ouverture, d'autant que les missions des bibliothèques sont très centrées sur le service documentaire. De ce fait, la qualification des Assistenten, qu'il convient d'appeler désormais Fachangestellte fur Medien und Informations- dienste (littéralement agents qualifiés des services de bibliothèque et d'information), s'applique non seulement aux personnels de tous types de bibliothèques et de centres de documentation publiques, mais aussi à des unités documentaires du secteur privé : centres de documentation des entreprises et diverses entreprises de l'information (agences de presse, télévision, etc.) La formation du cadre d'emploi intermédiaire a été réformée en 1997 et s'étend désormais sur trois ans, à raison de 280 heures par an (stages non compris).La comparaison avec l'état actuel de la formation initiale en France est cruelle... Certains problèmes d'application de la réforme se posent encore à propos de la requalification des agents en place (qui ont localement des difficultés pour accéder au complément de formation exigé) et de la reconnaissance de la nouvelle qualification dans tous le pays, au Schleswig-Holstein et surtout en Bavière, où existe une organisation de fonction publique plus proche du modèle français (depuis la Révolution française), mais celle-ci semble combler les aspirations des professionnels.

    Le programme de formation

    La formation initiale s'articule en quatre spécialités : archives, bibliothèques, information et documentation, documentation iconographique, avec un fort tronc commun qui absorbe la totalité de la première année et une partie des deux suivantes. Les contenus de scolarité sont répartis en modules allant de 40 à 80 heures.

    Le tronc commun regroupant les compétences de base comporte :

    • la constitution de collections de documents, d'informations et de données ;
    • le traitement des documents, des informations et des données ;
    • la conservation des collections de documents et des autres supports de l'information ;
    • la mise en oeuvre de réseaux de communication et d'information ;
    • l'utilisation des réseaux d'information et des banques de données ;
    • l'information, le conseil et la fidélisation de l'usager ou du client ;
    • le travail en service public et la promotion des bibliothèques et centres de documentation.

    La spécialité « bibliothèques » porte sur :

    • l'utilisation de sources bibliographiques pour les acquisitions ;
    • la réception des commandes et la comptabilité ;
    • le traitement du document ;
    • travailler avec le contenu du document ;
    • l'équipement du document ;
    • l'organisation et la gestion de la collection ;
    • la circulation des documents (prêt, retour, rappels, réservations) ;
    • les services différés ;
    • expositions et événements culturels.

    Les conséquences de la réforme

    Décidément tournée vers la constitution et le traitement des collections sans oublier l'accueil, la nouvelle formation consacre l'appropriation des tâches d'acquisition et de constitution des catalogues par les catégories B. Dans la réalité de l'organisation des établissements, cette extension de leurs compétences est plus ou moins passée dans les faits, la composition des équipes et les pratiques locales expliquant qu'ici ou là les bibliothécaires diplômés défendent encore leur domaine réservé et tendent à confiner les B dans les tâches de prêt et d'équipement... Même si la formation initiale de ceux-ci est récemment passée de trois ans à presque quatre (8 semestres), la réforme de la formation initiale des B achève d'éroder les distinctions entre les deux corps pour tous les bibliothécaires diplômés qui n'exercent pas des fonctions d'encadrement ou de direction et la question de la redéfinition des compétences du corps des bibliothécaires, voire d'une fusion des deux corps, est déjà posée.

    Internet

    Un autre exposé, par madame Renate Gundel, de la bibliothèque municipale de Sindelfingen, abordait la question de l'utilisation d'Internet en lecture publique. Déjà quotidienne pour 20 °/o de l'assistance environ, composée surtout d'Assistenten, la mise à disposition d'Internet pour le public se répand très rapidement, parfois avec le soutien financier des Lander. Elle est en général tarifée à un prix modique (5 DM l'heure). Presque tout le monde se pose la question des « filtres de censure » et constate leur inefficacité, en particulier à l'égard des sites néonazis. Laurentius, le bulletin de l'association des « bibliothécaires critiques (voir ci-dessous) y consacre un article dans son numéro 2 de 1998 (Bibliotheken und Pornographie im Internet, par Raimund Dehmlow pp.104-108). Parmi les sites présentés, celui de la BM de Sindelfingen offre un bon exemple d'une réalisation en lecture publique. Il offre le choix entre plusieurs moteurs de recherche, des liens, et s'offre comme un site d'initiation à l'usage d'Internet, mais ne donne pas l'accès au catalogue, l'informatique documentaire déjà ancienne de l'établissement n'ayant pas suivi. Le must en la matière est le Karlsruher Virtueller Katalog du site de la BU de Karlsruhe, qui offre l'accès au catalogue local et aux principaux catalogues allemands et étrangers. Le site du VBA a pour sa part un lien avec celui de l'American Library Association et avec celui de l'association autrichienne, mais pas avec celui de FABF...

    Des bibliothécaires alternatifs

    Point de stands de fournisseurs dans ce « petit » congrès de 800 participants, mais les deux associations organisatrices avaient gentiment fait place dans le hall aux « extraparlementaires » : Un bibliobus au Nicaragua, une association qui entretient là-bas un bibliobus baptisé Bertold Brecht qui dessert notamment une prison et des écoles, dispensant livres et soutien scolaire ; une bibliothèque germano-nicaraguayenne, essentiellement financée par les collectes de solidarité parmi les bibliothécaires à la Foire du Livre de Francfort, et aussi avec le soutien d'éditeurs hispanophones. Bertold accueillait également sur son stand le magazine professionnel indépendant Laurentius, émanation de la mouvance allemande des « bibliothécaires critiques ».

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