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    Bibliothèques contre économie

    La situation actuelle en Finlande

    Par Birgitta Auren, Conservateur en chef bibliothèque municipale de Vaasa
    Par Sébastien Bogaert, trad conservateur à la BM d'Angers

    (1) Quelle aétéla genèse, en Finlande, de l'ouverture à tous des bibliothèques ? Pourquoi les bibliothèques publiques sont-elles devenues le meilleur symbole, le plus remarquable, de la démocratie en matière de culture ?

    La première bibliothèque de prêt, fondée par le Cercle de lecture de Vaasa, a ouvert ses portes il y a 205 ans, en 1794. Des livres y étaient prêtés non seulement aux membres du Cercle de lecture, mais aussi à d'autres personnes. En d'autres termes, la bibliothèque évolua rapidement pour devenir une bibliothèque publique ouverte à tous les habitants de la ville, préfigurant ainsi les bibliothèques publiques d'aujourd'hui. La bibliothèque, à cette époque, n'était pas obligée de démocratiser l'accès à la connaissance ; elle le fit cependant. De nos jours, cet accès démocratique est souhaité. L'importance de l'information dans notre société est évidente, et il est du devoir des bibliothèques de fournir un accès identique à l'information à tous les citoyens, pour un coût modéré.

    Au cours du XVIIIe siècle, Vaasa devint un centre administratif de première importance. Quand la deuxième cour d'appel du pays y fut fondée en 1776, le prestige de cette petite ville s'en trouva augmenté, ce qui eut des répercussions à la fois économiques et culturelles. Les magistrats de la cour d'appel prenaient la vie culturelle très à coeur : des activités théâtrales furent créées localement, et des concerts furent organisés par et pour eux.

    Ils encourageaient également les recherches scientifiques.

    Au XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, les sciences mais aussi la culture étaient grandement prisées : on désirait éclairer le peuple en lui faisant connaître la littérature, les arts, la musique. En ce temps-là, Vaasa était la ville la plus cosmopolite de Finlande. Il était facile de s'y embarquer pour Stockholm, qui était alors la capitale ; puis, de là, d'apprendre ce qui se passait à l'étranger, quelles étaient les dernières découvertes scientifiqueset quels étaient les sujets de discussion du moment dansles milieux culturels. C'est aussi de cette manière queles idées démocratiques de la Révolution française attei-gnirent Vaasa, et qu'elles donnèrent sans doute uneimpulsion décisive à la fondation du Cercle de lecture. LeCercle fut ainsi un acteur de premier plan dans les chan-gements profonds qui amenèrent l'effondrement de l'an-cienne société de classes et de la monarchie absolue.

    L'histoire des bibliothèques, vieille de 200 ans, et leurs traditions sont un fondement essentiel du développement de nouvelles stratégies pour les services de l'information et des bibliothèques.

    Marguerite Yourcenar est un de mes auteurs favoris. Dans Les Mémoires d'Hadrien, elle écrit :

    « Fonder des bibliothèques, c'était encore construire des greniers publics, amasser des réserves contre un hiver de l'esprit qu'à certains signes, malgré moi, je vois venir. J'ai beaucoup reconstruit : c'est collaborer avec le temps sous son aspect de passé, en saisir ou en modifier l'esprit, lui servir de relais vers un plus long avenir ; c'est retrouver sous les pierres le secret des sources. »

    Traditionnellement, dans la culture nordique, la position du livre a toujours été forte. Alfred Nobel lui-même considérait le prix Nobel de littérature comme le plus important.

    Au fil des années, les bibliothèques se sont de plus en plus impliquées dans le droit des citoyens à accéder à l'information et dans le développement individuel des personnes. Aujourd'hui, l'accès à l'information s'est démocratisé et les consommateurs ont montré qu'ils étaient actifs. Ils veulent se cultiver, sont curieux et avides de connaissances. Selon certaines études, 80°/o des citoyens finlandais utilisent régulièrement les services d'une ou de plusieurs bibliothèques. Un usager de bibliothèque moyen se rend environ une fois par mois à la bibliothèque, et il emprunte approximativement 20 livres par an. La bibliothèque est un lieu de rencontres convivial et démocratique où l'on trouve des services d'information variés.

    (NDT : Mémoires d'Hadrien, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1982. p. 384.)

    La loi sur les bibliothèques et le statut économique des bibliothèques en Finlande

    En 1928 est entrée en vigueur la première loi finlandaise sur les bibliothèques. À la même date, des subventions d'État furent instaurées. Au début de la mise en place du système, une assistance concrète et des conseils furent nécessaires dans tous les secteurs, et jusqu'aux années 1980 des inspecteurs des bibliothèques évaluaient la compétence des impétrants au poste de bibliothécaire. Aujourd'hui, la tutelle est plutôt devenue une information.

    Puis, en 1962, la nouvelle loi sur les bibliothèques constitua une grande innovation supplémentaire. Cette loi accordait aux bibliothèques des communes rurales une part bien plus importante des aides de l'État. Ceci eut pour conséquence de développer le maillage local du réseau des bibliothèques en Finlande, afin de répondre aux besoins locaux. La minorité de langue suédoise (6 % de la population finlandaise) fut prise en compte dans le nouveau système d'allocation des subventions ; certaines villes au bilinguisme clairement identifié obtinrent des subventions plus importantes afin de pourvoir aux besoins de leur minorité en matière de bibliothèque. De ce fait, la Finlande a acquis au cours des trente dernières années un réseau bien équilibré de bibliothèques, à la différence des pays où les bibliothèques n'ont pas reçu d'aides de l'État ou encore des pays où cette aide a été discontinue.

    Il existe 18 bibliothèques régionales, qui ont été créées pour servir de support à ce réseau. Elles servent de centres de ressources aux petites bibliothèques de leur région et mettent à leur disposition leur expertise. Elles organisent également des formations en direction des personnels de ces petites bibliothèques. Enfin, furent créées la Bibliothèque centrale pour les bibliothèques publiques et la Bibliothèque nationale de 'conservation. La nouvelle législation accordait également une aide de l'État aux bibliobus et aux bibliothèques en milieu hospitalier. Grâce à ces subventions, et pour des raisons géographiques, la Finlande possède un réseau bien développé de bibliobus.

    Jusqu'en 1993, la loi sur les subventions de l'État garantissait aux bibliothèques des aides « fléchées » de l'État (2) . Depuis cette date, comme dans d'autres pays nordiques, ce sont les communes qui ont tout pouvoir quant à la destination des crédits accordés par l'État. Avant 1993, il était possible de prévoir la hauteur des subventions de l'État pour les bibliothèques. Aujourd'hui, les communes reçoivent chaque année une certaine somme, calculée au prorata du nombre d'habitants. Elles peuvent ensuite décider souverainement de l'utilisation qu'elles font des subventions ; cela s'est traduit, les années de rigueur budgétaire, par une redistribution des crédits destinés aux bibliothèques vers d'autres secteurs, notamment dans les petites communes qui avaient des difficultés économiques.

    Récemment, la presse finlandaise a accueilli un débat sur la difficulté à comprendre les nouvelles technologies de l'information et de la communication, et sur la réalité des médias. Cette difficulté est particulièrement vive dans les petites communes, justement là où ces technologies pourraient apporter des améliorations et ouvrir de nouveaux horizons. Il a même été suggéré que l'État soit plus incitatif quant à l'utilisation des crédits par les communes ; en d'autres termes, l'État devrait revenir à son rôle précédent d'incitation budgétaire, au moins dans une certaine mesure.

    La nouvelle loi sur les bibliothèques, dont l'application a été votée cette année, définit la bibliothèque comme « service municipal essentiel ». La situation économique et la prévention des inégalités croissantes entre les communes requièrent de plus en plus de coopération à tous les niveaux.

    Quand la nouvelle loi sur les bibliothèques était en préparation, on a débattu la question de la tarification des services rendus par les bibliothèques. Quand le ministère des Finances a émis des observations favorables à une telle tarification, cela a provoqué une réaction vigoureuse et, durant près d'un mois, le débat a fait rage dans la presse finlandaise. Politiciens, écrivains, universitaires ou simples usagers des bibliothèques l'ont alimenté. Au final, grâce à ce débat, lorsque la loi est arrivée en commission administrative, certains députés ont pris position plus fermement qu'ils ne l'auraient fait sans cela en faveur de la gratuité des services rendus par les bibliothèques. Déjà, en 1992, un vote avait eu lieu au Parlement sur une tarification des services dans les bibliothèques, et la proposition gouvernementale d'instaurer des services payants avait été repoussée. Depuis lors, l'idée d'une tarification est revenue de temps en temps. Le ministère des Finances a réitéré son soutien à l'idée d'une tarification dans une revue économique nationale en 1999.

    Dans les années 1970, un débat animé s'était ouvert au sujet des objectifs des bibliothèques publiques. En 1986, il fut d'abord question de définir. les bibliothèques comme « service social essentiel ». Les années 1980 avaient été une période de croissance économique, d'optimisme quant aux perspectives de développement, et aussi d'expansion importante pour les bibliothèques ; la foi dans les statistiques et dans des indicateurs en forte croissance était inébranlable. Au cours des années 1990, cependant, les ressources économiques se sont terriblement amoindries, et les inégalités entre les communes ont commencé à se creuser.

    Le nouveau programme du gouvernement met également l'accent sur le rôle essentiel joué par les bibliothèques dans l'éducation et la culture en direction de la totalité de la population, au sein de la société de l'information finlandaise. Les bibliothèques doivent oeuvrer pour le progrès de la société de l'information. Les textes en vigueur sur la propriété intellectuelle et artistique doivent être mis à jour pour satisfaire aux besoins des nouvelles technologies de l'information.

    Selon le ministère de l'Éducation, la politique finlandaise en matière de bibliothèques a toujours eu pour but de garantir aux bibliothèques des crédits suffisants, et de faire en sorte qu'elles soient dotées d'un personnel qualifié suffisant.

    La nouvelle loi sur les bibliothèques doit s'accompagner d'une stratégie d'action : chaque bibliothèque doit, dans un avenir proche, échafauder sa stratégie propre et le faire en relation avec les spécificités locales. Les décideurs doivent être informés de l'idéologie des bibliothèques, afin que, dans les communes, les élus sachent de quoi il retourne.

    Bibliothèques numériques en Finlande : stratégies nationales et projets

    Le 18 janvier 1995, le gouvernement a accepté le principe du développement de la société de l'information en Finlande. Il a fixé des objectifs principaux pour ce développement et des politiques à mettre en place pour les mener à bien. Parmi ces objectifs, on trouve par exemple la promotion de la société de l'information finlandaise, afin de tenir compte des besoins de tous les citoyens, de mieux assurer l'égalité des chances dans l'accès aux différents réseaux informatiques grâce aux bibliothèques. Les programmes du ministère de l'Éducation relatifs à la société de l'information concernent à la fois les bibliothèques publiques et les bibliothèques universitaires, les archives et les musées. Il convient de développer le rôle des bibliothèques en tant que points d'accès à des réseaux d'information ouverts, et d'assurer au plus vite la connexion de toutes les bibliothèques finlandaises à ces réseaux. En Finlande, deux objectifs ont été poursuivis en même temps, à l'aide des subventions liées à ce programme gouvernemental : d'un côté, créer des services nouveaux ; de l'autre, atteindre de nouveaux groupes d'utilisateurs potentiels de ces services.

    L'augmentation des subventions de l'État pour des projets de ce type peut équivaloir à une augmentation des moyens budgétaires mis à la disposition des bibliothèques. Les communes doivent analyser leur offre de services dans le but de l'améliorer. Le gouvernement s'attache par le biais de ce programme à inciter les communes à améliorer leur offre de services. Dans l'avenir, on attachera une attention particulière à mesurer les résultats des projets menés à bien grâce à ces subventions particulières, ce qui permettra par exemple de décider l'octroi d'aides supplémentaires, à la discrétion de l'État.

    Dans un premier temps, les subventions ont été utilisées principalement pour des projets de mise en place d'infrastructures techniques, de connexion de bibliothèques à des réseaux d'information, de formation à ces réseaux, et pour divers projets expérimentaux. En outre, les subventions ont aussi servi, dans chaque bibliothèque régionale, à s'attacher les services de spécialistes des réseaux. Ce sont près de 100 °/o des bibliothèques finlandaises qui sont dès à présent connectées aux réseaux. Les catalogues de toutes les bibliothèques universitaires, et de toutes les bibliothèques régionales, sont accessibles sur Internet. Les usagers peuvent aussi parcourir depuis leur ordinateur les catalogues de la plupart des bibliothèques publiques du pays. La majorité des bibliothèques est donc désormais accessible 24 heures sur 24. Du reste, des services interactifs à distance avaient également été développés ailleurs, par exemple en France grâce au Minitel, l'ancêtre d'Internet.

    Le projet « Société de l'information », qui cessera en l'an 2000, a jeté les bases qui permettront aux bibliothèques de produire leurs propres contenus et de les rendre accessibles sur le réseau, avec la possibilité de les utiliser pour coopérer entre elles. Pour promouvoir les pratiques culturelles finlandaises, la seconde phase du projet « Société de l'information » concernera le lancement du projet « Contenus culturels ». Ce projet, qui s'étale sur quatre ans (2000-2004), est centré sur les contenus des services culturels, et sur la combinaison de la créativité et des savoir-faire techniques. Le projet devrait permettre d'améliorer le taux d'utilisation des équipements culturels et leur compétitivité économique.

    Dans l'ensemble de la société, et par conséquent également dans les bibliothèques, avec l'achèvement d'un grand nombre d'infrastructures et les difficultés économiques, on porte de plus en plus d'attention à la disponibilité et à la qualité des services offerts, et plus seulement à leur contenu et à leur expansion. On recourt désormais à l'auto-évaluation, notamment de l'accessibilité des services ; des projets autour de la qualité des services sont menés dans les bibliothèques de Finlande. Au niveau national, le ministre de l'Éducation est chargé de l'évaluation des bibliothèques, avec déconcentration de la supervision dans les régions par des bureaux spécialement affectés à cette tâche. Au niveau local, l'autoévaluation est du ressort des collectivités.

    La coopération entre les bibliothèques et les autres institutions culturelles

    Traditionnellement, les bibliothèques finlandaises coopèrent avec les instances éducatives. Il est nécessaire d'établir parallèlement une coopération avec d'autres secteurs.

    Les bibliothèques ont un rôle important à jouer dans notre société en matière de culture et d'éducation. Elles sont aussi un élément essentiel de la société de l'information, et la pierre angulaire de la vie culturelle en Finlande. L'un des premiers objectifs des bibliothèques, c'est de renforcer l'identité culturelle des régions et d'en assurer l'intégration à l'identité culturelle du pays. Il est du ressort des bibliothèques de proposer des documents et d'encourager les initiatives, d'ouvrir les portes vers d'autres cultures et d'être la mémoire de nos sociétés. Ainsi, les bibliothèques contribuent à la qualité de la vie, au travail comme pendant les loisirs. Les bibliothèques publiques font partie des services de base offerts par les communes, et le réseau d'information des bibliothèques fait partie intégrante de leurs infrastructures.

    Tout commence au niveau local, avec la manière de voir de chacun. Chaque citoyen est constitué de tout ce qu'il a vécu et vu pendant son enfance, des traditions et des coutumes qu'il a apprises ; cet héritage influe sur lui au moment de passer du niveau local au niveau global, cette société internationale dans laquelle nous entrons à grands pas.

    La coopération entre bibliothèques existe à plusieurs niveaux : local, régional, national et même international. La frontière qui séparait les bibliothèques universitaires des bibliothèques municipales s'estompe rapidement, tandis que la société évolue. Bibliothèques virtuelles, bases de données distantes, accessibles à tous grâce à Internet, et catalogues collectifs élargissent « physiquement » le concept de bibliothèque, au-delà des murs du bâtiment stricto sensu. À tel point que des parties non négligeables des collections d'une bibliothèque peuvent se trouver ailleurs que dans ses murs.

    Selon les canons nordiques en matière de bibliothèques, ces dernières ont pour principes de base :

    • le droit d'accès à la connaissance ;
    • la gratuité ;
    • le travail en réseau et la coopération entre bibliothèques.

    Ces principes ont un effet bénéfique sur l'économie. Dans la société de l'information, la connaissance constitue la ressource essentielle et l'information est la matière première de base. L'information a toujours été un bienfait pour la société. Faire fonctionner une bibliothèque ne revient pas très cher. On sait que les bibliothèques sont moins fréquentées quand elles sont payantes ; ceci montre que le fait de les rendre payantes ne conforterait pas leur situation financière. On a par ailleurs pu constater que l'expérience suédoise de privatisation des bibliothèques est un échec. Il est du devoir d'une société de fournir à ses citoyens une information qui leur permette de contribuer au développement de la cité et de prendre part au débat public. Nous sommes une majorité à penser que la démocratie doit prévaloir partout dans le monde. Il me semble que les bibliothèques doivent mettre en pratique ces valeurs et garantir à tous un accès gratuit à l'information. Le ministère de l'Éducation, dans ses stratégies, accorde un rôle prépondérant aux écoles et aux bibliothèques dans la sauvegarde d'un accès universel à l'information. Mirja Ryynanen, député européenne, insiste, dans son rapport sur « Le rôle des bibliothèques au sein de la société de l'information », sur le rôle important et multiforme des bibliothèques dans cette société, et sur la nécessaire augmentation des crédits qui leur sont accordés. Le financement des bibliothèques en Europe doit être reconsidéré dans la perspective de cette société de l'information. Les technologies de l'information sont développées pour les besoins communs de tous les pays ; il faut dès lors que la coopération entre les pays de l'Union fasse l'objet de subventions.

    La Finlande est souvent citée en exemple pour sa manière de mettre en pratique le concept de société de l'information. Le meilleur moyen d'entrer dans la société de demain, c'est d'accorder des subventions supplémentaires aux établissements culturels (bibliothèques, archives, musées) et éducatifs (écoles...) qui travaillent en réseau. La pérennité financière de ces projets doit être assurée.

    Dans les pays nordiques, les bibliothèques universitaires sont traditionnellement ouvertes à tous et presque totalement gratuites. Actuellement, au Danemark, un projet prévoit de réunir dans un même cadre juridique bibliothèques universitaires et bibliothèques publiques. En Suède, à partir du modèle de « Sambibliotek (3) , des projets intégrant bibliothèques publiques et bibliothèques universitaires voient le jour. En Finlande, la bibliothèque de quartier Pihlajamaki, qui dépend de la bibliothèque municipale d'Helsinki, et la bibliothèque universitaire d'agriculture de la ville vont être regroupées sous le même toit, celui de la nouvelle bibliothèque de Vikki ; à l'hôpital central de Kokkola, la bibliothèque universitaire et la bibliothèque destinée aux patients partagent les mêmes locaux. Cependant, ces bibliothèques ne bénéficient pas d'une base bibliographique commune. À la bibliothèque municipale de Vaasa, au contraire, nous étudions la possibilité d'être la première bibliothèque publique à partager notre système de gestion de bibliothèque avec une bibliothèque universitaire. Ceci aurait de nombreux avantages, notamment en termes de fonctionnement et de coûts. De même, la bibliothèque du Parlement finlandais a pris une part active dans la coopération avec des bibliothèques universitaires et publiques, et décentralise désormais son service d'information interactif vers les bibliothèques régionales, grâce à Internet ; ce qui permet d'améliorer l'accès des citoyens aux informations concernant les décisions du Parlement de leur pays.

    Les bibliothèques qui proposent des contenus en ligne sur Internet ; des services assurés conjointement par les bibliothèques publiques finlandaises

    La nouvelle loi sur les bibliothèques finlandaises prévoit que « les activités des bibliothèques ont également pour but de promouvoir le développement de services d'accès à des réseaux virtuels et interactifs, ainsi qu'à leurs contenus éducationnels et culturels » (§2).

    PULSE (http ://www.lib.hel.fi/syke/english/) est un service Web destiné aux bibliothèques publiques. Il a été créé en 1995. Ses mises à jour sont en partie centralisées par le projet de « Maison du savoir », l'autre partie incombant collectivement aux bibliothèques publiques.

    La « Bibliothèque-relais », le répertoire des bibliothèques MAIN-I0 (4) , la Méta-recherche destinée au prêt entre bibliothèques et le Calender (5) (« tableau d'affichage » électronique) sont des services proposés sur PULSE, et sont mis à jour conjointement par les bibliothèques. Chaque bibliothèque se voit attribuer un nom d'utilisateur et un mot de passe pour accéder au service de mise à jour.

    La Bibliothèque-relais est conçue comme un outil de base pour les bibliothèques, mais aussi comme une interface pour guider les utilisateurs d'Internet dans leurs recherches. Le principal avantage de ce service est qu'il permet une mise à jour de ses informations en temps réel : si une recherche effectuée pour un usager permet d'obtenir un lien nouveau et pertinent, le bibliothécaire peut immédiatement l'ajouter à ceux qui sont déjà proposés. Le choix des liens et leur enregistrement sont effectués par des bibliothécaires experts répartis sur tout le territoire de la Finlande. La Bibliothèque-relais sera ouverte au public à partir du 1er juin 1999.

    MAIN-IO, le répertoire des bibliothèques (http ://mai-nio.lib.hel.fi), contient des informations sur l'ensemble des 436 plus importantes bibliothèques publiques et de leurs annexes (il y en a plus de 1 000). Cette base de données donne des informations (adresse, collections, services proposés...) sur chaque bibliothèque. Les professionnels peuvent également y trouver des informations susceptibles de les intéresser, par exemple des statistiques ou les coordonnées d'autres bibliothécaires. Chaque bibliothèque est responsable de la mise à jour des informations la concernant.

    « Demandez à un bibliothécaire » est un service en ligne gratuit proposé par les bibliothèques publiques sur la base du volontariat. N'importe quelle bibliothèque peut répondre aux questions posées, mais il est souvent plus logique que cette réponse soit faite par la bibliothèque de la ville d'où vient la question. Chaque municipalité participant à ce service possède son propre superviseur, qui est chargé de veiller à ce que toutes les questions (sérieuses) reçoivent une réponse rapide. Si nécessaire, les superviseurs peuvent modifier les réponses enregistrées dans les fichiers.

    Le Danemark prévoit actuellement l'ouverture d'un service Internet du même type que PULSE.

    Sukkula (http ://www.uwasa.fi/~sukkula/) est le nom d'un projet régional de coopération (région d'Ostrobotnie, autour de Vaasa) qui concerne à la fois des bibliothèques publiques et des bibliothèques universitaires. Sukkula a été créé grâce à une subvention exceptionnelle du ministère de l'Éducation, sur trois ans (19941996). Sukkula était au départ un projet expérimental, mais il constitue désormais le point névralgique de la coopération très active entre les bibliothèques de la région de Vaasa. Il contribue également à atteindre les objectifs établis pour notre région par le projet de Maison du savoir.

    Le Bulletin des bibliothèques de Finlande est également disponible sur Internet (http ://www.kaapeli.fi/~fla/flj/index.htm). Cette revue permet entre autres choses aux bibliothécaires finlandais de participer à des débats animés sur les options stratégiques à adopter.

    Les crédits du projet « Société de l'information » ont servi à mettre à niveau le matériel et l'infrastructure réseaux des bibliothèques en même temps qu'à affiner les méthodes et la formation du personnel. Le projet a été lancé en 1996 et doit se poursuivre jusqu'en 2000.

    Il est essentiel que ces services soient coordonnés à l'échelon local, à l'échelon régional et à l'échelon national. La Finlande est un pays qui ne pèse pas très lourd, que ce soit en matière de culture ou de langue, et qui est donc mis en position de dépendance vis-à-vis des réseaux globaux. Cependant, il faut mener de front l'augmentation des contacts internationaux et la préservation ou la promotion de notre identité culturelle. Une des tâches principales des bibliothèques, c'est de maintenir et de renforcer les identités culturelles régionales, en tant qu'elles sont partie intégrante de l'identité nationale.

    La région côtière de Vaasa constitue aussi le coeur de la Finlande de langue suédoise. Le bilinguisme est déjà un pas vers l'internationalisation, en des temps où coopérer signifie de plus en plus traverser les frontières. La langue est un moyen de communication, et la maîtrise des langues étrangères est un apport non négligeable à la coopération, à tous les niveaux. La ville de Vaasa vient de mettre en place un programme d'internationalisation par lequel elle veut faire de son bilinguisme et de sa vie multiculturelle un caractère distinctif. La culture est considérée comme un lieu privilégié de l'internationalisation.

    Selon un ancien ministre de la Culture, l'identité culturelle est intimement liée aux langues européennes et à leur statut. Faire fonctionner une administration en plusieurs langues nécessite la mobilisation de moyens lourds, mais c'est le prix à payer. La langue (entre autres, celle de l'administration) est un aspect vital de la culture. La certitude que, dans l'avenir, nous pourrons accéder à des services adaptés à chacun de nous est tout aussi vitale.

    Baromètres économiques

    La loi sur les bibliothèques de 1961 impliquait une forte hausse des crédits et permettait une expansion inédite des bibliothèques. Parmi les bibliothèques ouvertes à l'ensemble de la population, les bibliothèques publiques finlandaises sont aujourd'hui celles qui ont le plus fort taux de fréquentation au monde. Elles sont confrontées à des défis de taille, qui sont à la fois financiers et techniques. Les défis économiques sont liés à la nouvelle situation des villes : des subventions qui ne sont plus fléchées, et une assise financière de moins en moins confortable. Le défi proposé par les nouvelles technologies a pour le moment été relevé avec succès, et les bibliothèques sont jusqu'ici parvenues à offrir à leurs usagers des documents de plus en plus variés et encyclopédiques. Les réseaux d'information sont pour les bibliothèques à la fois porteurs d'espoirs et de menaces. La situation actuelle rappelle la période de transition déclenchée par l'invention de l'imprimerie. Les rôles sont en train d'être redistribués, à l'intérieur et à l'extérieur de la chaîne documentaire. Le caractère dynamique de la société actuelle impose une formation permanente de haut niveau aux personnels, afin qu'ils puissent relever ces défis et remplir leur rôle sans trop de difficultés.

    Le budget des bibliothèques a augmenté jusqu'en 1991. L'augmentation des effectifs avait cessé plus tôt, après la demande expresse du gouvernement de ne plus ouvrir de nouveaux services dans les bibliothèques. La création de nouvelles bibliothèques et l'achat de bibliobus ont été les seules entorses à ce moratoire. Les crédits de fonctionnement ont augmenté jusqu'en 1992, mais le budget réservé aux livres a diminué, alors que celui destiné à l'acquisition d'autres supports a augmenté. Le budget informatique des bibliothèques a augmenté de façon substantielle. Les coûts liés aux bâtiments ont diminué depuis 1992. Les services « hors les murs » des bibliothèques ont été diminués, à cause du manque de personnel.

    D'une manière générale, les difficultés économiques des communes finlandaises ont empiré à partir de la fin des années 1990. Le réseau des bibliothèques a connu une chute brutale de ses activités depuis 1998, ce qui s'est traduit par une diminution de 2 °/o des statistiques de prêt, malgré une augmentation du prêt entre bibliothèques. Le nombre de bibliothèques et de services de prêt de livres en milieu hospitalier a chuté. On dénombre désormais 22 bibliothèques et 82 services de prêt de moins que l'année dernière. Les différences entre bibliothèques pauvres et bibliothèques riches se sont accentuées. Les grandes communes sont à la fois plus indépendantes et plus confiantes dans leur avenir que les petites. Les communes importantes sont en mesure de consacrer plus d'argent aux investissements culturels. Jusqu'à maintenant, l'institution finlandaise des bibliothèques a pu répondre de manière assez souple aux changements de la société, mais, dans les petites communes dont le solde migratoire est négatif, le progrès des services est bien plus lent que la moyenne nationale.

    L'utilisation globale des bibliothèques n'a pourtant pas connu de chute. La fréquentation est restée à son niveau des années précédentes. De plus en plus de clients (6) viennent à la bibliothèque pour y lire les journaux ou utiliser les postes de consultation de cédéroms ou d'accès à Internet. Ces pratiques n'apparaissent cependant pas dans les statistiques de prêt. Il est délicat d'établir des statistiques sur l'utilisation des services virtuels dans les bibliothèques. Environ 60 °/o des bibliothèques du pays proposent une page d'accueil Internet. Le budget par habitant des bibliothèques a augmenté d'environ 1 % l'an dernier.

    Selon le plus récent baromètre sur les bibliothèques, la plupart ne s'attendent pas à une augmentation significative de leur budget l'année prochaine. Si changement il doit y avoir, on croit surtout à des réductions. Les bibliothécaires ne pensent pas que leurs activités subiront une menace aussi pesante que l'an dernier, du fait de l'amélioration de la situation économique des villes et des réactions vigoureuses qui ont suivi les fermetures de l'an dernier. Les acquisitions risquent malgré tout de rester soumises à un contrôle strict, ce qui, dans beaucoup de villes, peut se révéler aussi grave qu'une réduction des services, même si c'est moins visible. Si l'on veut assurer un bon équilibre des activités, il convient d'allouer suffisamment de crédits à la fois aux acquisitions et aux services.

    Vaasa : un modèle

    Pourquoi, dans ces conditions, Vassa s'en sort-elle si bien ? L'importance de la coopération à tous les niveaux et la nécessité d'unir nos efforts y sont bien comprises par tous. La situation économique de Vaasa est correcte. L'administration municipale et les élus voient la culture d'un oeil favorable ; ils ont tout à la fois intégré une vision des bibliothèques et entrepris de la mettre en pratique. Ils ont pris part au processus national de prise de décision, tandis que les bibliothécaires étaient activement impliqués dans l'analyse des fonctions de la bibliothèque et des services offerts. Le rôle du conservateur en chef a été déterminant : il a activement suivi les évolutions concernant les bibliothèques, en Finlande et à l'étranger, et en a tenu informés les responsables municipaux. La coopération fonctionne bien aussi à l'intérieur de la bibliothèque : Vaasa a créé un comité pour la promotion de la culture, dont le but est de mettre sur pied des stratégies communes en matière de marketing, de gestion budgétaire, de coopération et de pilotage de projets culturels.

    La stratégie utilisée en matière de planification à Vaasa consiste à dire que le fonctionnement des services doit reposer sur une infrastructure performante. La bibliothèque et les autres services culturels sont une partie importante de cette infrastructure en perpétuel changement, dû notamment aux modifications de la pyramide des âges, du niveau d'éducation et des conditions économiques. Les bibliothèques doivent être réactives et s'adapter en souplesse à ces changements, afin de conserver leur position préférentielle de centres du savoir et de la culture dans la cité. La ville de Vaasa souhaite consentir des investissements lourds dans le secteur culturel, dont les bibliothèques font partie intégrante.

    Pour des raisons financières, il est essentiel que le coût des activités de la bibliothèque soit examiné avec soin. Les coûts liés au personnel, aux bâtiments, à l'acquisition des documents et à l'informatique doivent être mis en cohérence avec les activités de la bibliothèque. L'audit des activités à Vaasa a révélé que le budget d'acquisition de documents était trop bas, ce qui allait affecter de manière à la fois qualitative et quantitative les services rendus par la bibliothèque. Il a été décidé de suspendre l'utilisation d'un des bibliobus, et de modifier les horaires et les trajets de l'autre bibliobus afin de desservir autant que faire se pouvait les habitants concernés. La somme ainsi « économisée » (200 000 marks finlandais, soit 33 630 euros) a été affecté au budget d'acquisition des documents.

    Les statistiques d'utilisation de la bibliothèque de Vaasa pour 1998 montrent que cette décision était judicieuse. Les prêts ont augmenté de presque 40/0, alors que dans le même temps la moyenne nationale était de - 2 0J0. Les prêts effectués en bibliobus n'ont pas non plus baissé de façon significative, ce qui indique une nette amélioration de l'efficacité dans ce secteur. En janvier et février 1999, les statistiques de prêt du bibliobus ont continué à augmenter.

    L'analyse des activités doit malgré tout être permanente ; aucune option ne peut a priori être considérée comme la seule possible. Dans certains cas, investir 50 000 marks finlandais (8 410 euros) pour l'achat de matériel informatique peut se révéler plus pertinent que de consacrer cette somme à l'achat de documents.

    Dans les années 1990, Vaasa a également investi dans l'extension et la rénovation des bâtiments des bibliothèques annexes. En août 1999 commencera la construction de la nouvelle bibliothèque centrale, dont l'ouverture est prévue en décembre 2000. L'État subventionne cette construction à hauteur de 35 o/o.

    Un projet de construction de bibliothèque doit prendre en compte les changements de la société dans le futur, de même que le développement rapide des médias. La manière dont les usagers mèneront leur quête de savoir doit également être anticipée.

    Dans l'avenir, les bibliothèques ne devront plus seulement fonctionner comme des canaux de distribution d'information, mais davantage comme producteurs de contenus, éditeurs, pour lesquels les réseaux d'information sont une occasion unique.

    Aujourd'hui, l'attention de Vaasa se porte sur la construction de sa nouvelle bibliothèque. Les vieilles traditions culturelles de la ville donnent à cet événement une dimension particulière. Le projeta été un défi, parce qu'il se greffe sur l'ancien bâtiment traditionnel. L'occasion nous est donnée de mêler la grande tradition des bibliothèques de Vaasa et nos visions de l'avenir. Le nouveau bâtiment sera une passerelle entre l'ancien et le moderne. Les nouveaux médias et les services liés aux supports numériques trouveront leur place dans la bibliothèque en complément de ses services traditionnels. Le coeur et les principes de notre activité n'en resteront pas moins identiques.

    Au cours de l'élaboration du projet, on a aussi tenu compte du fait que la bibliothèque municipale servirait également de bibliothèque régionale. Les bibliothèques régionales occupent traditionnellement une place importante dans le réseau finlandais. Aujourd'hui, le réseau des bibliothèques connaît une fréquentation importante, et les autoroutes de l'information permettent des débits de plus en plus rapides. Ceci représente un défi pour les bibliothèques régionales, qui ont pour tâche d'assister les petites bibliothèques de leur région et de leur apporter leurs ressources. Au moment où les voies de circulation s'élargissent et où le trafic augmente, le rôle de régulateur de la circulation que tient la bibliothèque qui se trouve à l'intersection est de plus en plus prépondérant.

    Les bibliothèques régionales mettent leur expertise à la disposition des autres bibliothèques de leur région grâce à un bureau régional d'assistance, et elles valorisent la qualification des personnels en organisant des stages de formation. Plusieurs projets pilotes devraient donner lieu à des applications dans le domaine bibliothéconomique. Des projets communs peuvent émerger lors de réunions de travail ou de brain stormings. Les bibliothèques régionales peuvent aussi répercuter des informations sur les débats nationaux et internationaux. L'autosuffisance n'existe plus en matière de réseaux d'information ; les mots-clés sont désormais interactivité et dialogue. Toute bibliothèque, quelles que soient sa taille ou sa situation géographique, dépend des autres et peut venir en aide aux autres.

    Les traditions culturelles occupent une place de plus en plus importante dans le monde actuel. Dans une société développée, la notion de bien public est souvent mise en relation avec celle de bien-être psychologique. Il est important de transmettre notre riche passé culturel aux générations futures. La culture est vivante. La politique régionale finlandaise a pour but de construire un réseau efficace de centres régionaux puissants. Une étude sur le travail en réseau entre capitales régionales, menée par l'université de Joensuu à la demande du ministère de l'Intérieur, montre que beaucoup de ces capitales ont perdu ce statut. L'émergence de capitales régionales y est décrite grâce à quatre indicateurs :

    • savoir-faire ;
    • services culturels ;
    • internationalisation ;
    • potentiel de développement.

    La région de la capitale, Helsinki, arrive bien sûr en tête. Vaasa est seconde dans ce palmarès, et Salo troisième. Cette bonne place de Vaasa peut s'expliquer par ses investissements en matière de culture. La culture semble, même de nos jours, avoir un impact économique non négligeable, à l'instar de ce qui se passait au XVIIIesiècle, à la création du Cercle de lecture de Vaasa. Les traditions culturelles anciennes de notre ville nous sont toujours utiles, et nous donnent foi dans l'avenir au moment de développer la bibliothèque pour satisfaire aux besoins futurs de notre société.

    Les bibliothèques sont le lieu où se rencontrent les cultures : forte de son histoire bicentenaire, notre bibliothèque organise et préserve la tradition culturelle. Grâce à différents supports, la bibliothèque propose aux usagers une offre élargie. Jôrn Donner, écrivain, politicien et député européen, l'exprime ainsi : « L'être humain a besoin d'un lopin de terre, d'un arbre sur lequel s'appuyer et d'un paysage. »

    1. Sur l'organisation des bibliothèques finlandaises et les projets en cours de réalisation, on consultera avec profit: http ://www.publiclibraries.fi/bibliotheques.htm, page en français qui reprend les encarts de l'article paru in BBF, Paris, T. 42, n° 3, 1997, p. 64-69 (NDT). retour au texte

    2. En France, le concours particulier fonctionne, au sein de la dotation générale de décentralisation, selon le même principe de « fléchage des crédits alloués aux bibliothèques (NDT). retour au texte

    3. L'auteur fait référence à la i Sambibliotek» de Hârnôsand (ville de 25 000 habitants environ, sur le golfe de Botnie), qui doit être inaugurée début 2000, et qui réunira dans le même bâtiment la bibliothèque municipale, la bibliothèque universitaire et la bibliothèque du comté de Vàsternorrland (NDT). retour au texte

    4. MAIN-IO = Main Information Organizations (NDT). retour au texte

    5. Ce Calender est constitué de plusieurs écrans qui donnent des informations intéressant potentiellement tous les bibliothécaires finlandais : formations et stages, offres d'emploi, animations nationales ou régionales, actualité des bibliothèques (NDT). retour au texte

    6. Aucune équivoque possible sur le terme anglais de « clients » (NDT). retour au texte