Index des revues

  • Index des revues

France. Bibliothèques (Direction). - Catalogue collectif des périodiques conservés dans les bibliothèques de Paris et dans les bibliothèques universitaires de France. Périodiques slaves en caractères cyrilliques. Etat des collections en 1950.

1957
    Par Colette Meuvret

    France. Bibliothèques (Direction). - Catalogue collectif des périodiques conservés dans les bibliothèques de Paris et dans les bibliothèques universitaires de France. Périodiques slaves en caractères cyrilliques. Etat des collections en 1950.

    - Paris, Bibliothèque Nationale, 1956, 2 vol. in-8°.

    Un effort considérable a été fait, depuis trente ans, pour effectuer un recensement des ressources qu'offrent, à la recherche scientifique, les bibliothèques françaises. L'un de ces efforts est le Catalogue collectif des périodiques commencé il y a plus de vingt ans, à la Sorbonne, poursuivi, depuis 1938, à la Bibliothèque nationale, multigraphié à quelques dizaines d'exemplaires. Ce catalogue peu diffusé - mais n'oublions pas qu'il s'agissait d'une expérience - a rendu et continue de rendre les plus grands services. On a donc décidé de l'imprimer. Ici il importe de rappeler les noms de Vladimir FERODOV et de Fanny PETIBON. Si le premier volume imprimé de ce catalogue paraît aujourd'hui, c'est à leur effort de pionnier et à leur courage tenace que nous le devons.

    Ce premier volume est consacré aux périodiques slaves en caractères cyrilliques. En effet, ces périodiques avaient été exclus, pour des raisons qui s'expliquent facilement à la date et dans les conditions où a commencé ce travail, de l'édition multigraphiée. Il a donc paru qu'ils devaient, cette fois-ci, bénéficier d'un traitement de faveur, d'autant plus souhaitable qu'ils constituaient un fichier aisément séparable du fichier général et que nous mettions en oeuvre, par ailleurs le catalogue collectif des publications slaves non périodiques de Paris.

    L'établissement des notices et le recensement des périodiques dans les bibliothèques inventoriées est dû à M. BELIN DE BALLU. Tous ceux qui l'ont vu au travail savent la compétence qu'il y a acquise et son inlassable dévouement. Plus de 7.000 notices ont été mises au point, les titres successifs donnés, les traductions de ces titres signalées en fin de notice, lorsque le périodique possède un double ou un triple titre, dans des langues différentes. A l'état des périodiques recensés sont ajoutées les cotes de chaque bibliothèque. Une table de concordance, enfin, entre titres cyrilliques et titres traduits, termine l'ouvrage. Le catalogue qui se présente ainsi est le résultat d'un travail considérable.

    Que des imperfections et des erreurs de détail s'y soient glissées, cela n'a rien de choquant : il n'est pas de répertoire de cette ampleur qui puisse être sans défauts. Nous ne nous y arrêterons pas. Mais il est deux critiques qui nous paraissent de plus de portée et que nous croyons devoir exprimer, car elles tiennent à la conception même du présent catalogue. Pour les bien comprendre il faut revenir en arrière.

    En 1929 paraissait, dans les collections de l'Institut d'études slaves, le Catalogue des périodiques slaves et relatifs aux études slaves des bibliothèques de Paris, par Boris UNBEGAUM. Ce catalogue qui recensait, pour les sciences humaines seulement, vingt-cinq bibliothèques parisiennes, présentait, en une seule série alphabétique, périodiques slaves en caractères cyrilliques et en caractères latins et périodiques occidentaux relatifs aux études slaves. D'une doctrine bibliographique, très sûre - il suffit d'en relire la préface pour le constater - ayant acquis à son auteur une première notoriété que devaient lui confirmer les travaux que l'on sait, ce catalogue a été pendant vingt-cinq ans un instrument de travail indispensable à tous les slavisants. Celui qui vient de paraître ne le remplace pas entièrement.

    En effet, notre nouveau catalogue est prisonnier de la conception, fixée en 1938, de l'oeuvre toute entière. On avait décidé alors, avec beaucoup de raison, de limiter la vaste enquête entreprise sans distinction de disciplines, à une centaine de bibliothèques. Ce plan de travail prudent, adopté en fonction de besoins d'ensemble et non en fonction des besoins de telle ou telle spécialité, ne s'est donc préoccupé, en priorité, ni des périodiques slaves, ni même des périodiques cyrilliques. Il en résulte qu'une grande partie des bibliothèques sélectionnées n'en contenaient pas et que, pour l'ensemble, de la France et pour l'ensemble des disciplines, quarante-quatre bibliothèques seulement iigurent dans le présent catalogue. A Paris seul, une bonne douzaine des bibliothèques visitées par UNBEGAUM ont disparu. On n'y trouvera ni les bibliothèques de ministères dont quelques-unes sont si importantes, ni celles de l'Assemblée nationale, de la Chambre de commerce, de l'Institut Pasteur, ni, en province, la bibliothèque de l'Université de Dijon qui contient le fonds Legras, pour ne citer que des bibliothèques anciennes, et, bien entendu, aucune des bibliothèques nouvelles. Ce catalogue donne, donc, des ressources françaises, une idée très inférieure à la réalité.

    Une deuxième observation doit être faite quant à la séparation des périodiques slaves en deux parties différentes du catalogue collectif suivant qu'ils sont écrits en caractères cyrilliques ou latins. Il suffira de penser aux périodiques serbes et croates dont plusieurs passent indifféremment d'un alphabet à l'autre, pour comprendre, notre objection. Les difficultés techniques, impression et classement, ne sont sans doute pas insurmontables et, d'une façon générale, il nous paraît de meilleure doctrine de comprendre, en une même liste, tous les périodiques slaves, sans distinction d'écritures.

    Que ces critiques ne découragent pas le Département des périodiques qui a voulu nous rendre service et qui y a réussi. Mais que celui-ci mesure, à son tour, ce que pourrait être, à la longue, l'inconvénient de s'en tenir à une liste de bibliothèques arrêtée il y a vingt ans et qui ne peut plus nous satisfaire complètement. Une oeuvre comme celle-ci n'a de sens que si elle est continuée : que la Bibliothèque nationale nous donne, sans trop tarder, les compléments indispensables que nous attendons d'elle et que le titre, de son catalogue nous promet.