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Die Holzschnitt-illustration in den frühen Drucken aus der Universitatstadt Frankfurt an der Oder.

1960
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    Par Michèle Hébert
    Heinrich Grimm

    Die Holzschnitt-illustration in den frühen Drucken aus der Universitatstadt Frankfurt an der Oder.

    Mainz, Verlag der Gutenberg Gesellschaft, 1958. 21 cm, 46 p., fig.

    Contribution à la connaissance de l'art du nord-est de l'Allemagne, cette étude des origines de l'illustration à Francfort-sur-Oder (1) embrasse la période qui s'étend depuis l'introduction de l'imprimerie (2) dans cette ville jusqu'en 1528.

    Après avoir indiqué quelles sont les plus anciennes impressions illustrées rencontrées dans la marche de Brandebourg (en particulier le psautier de . Zinna (c. 1493-1496), l'auteur esquisse le tableau de la production de Francfort-sur-Oder, pendant la période envisagée, étudie les différentes marques d'imprimeurs ainsi que les ouvrages comportant des gravures. Il passe en revue les principaux imprimeurs et analyse le caractère des livres sortis de leurs presses. On constate que ce n'est que tardivement, dans les premières années du XVIe siècle, que l'imprimerie apparaît à Francfort-sur-Oder, ville de la marche de Brandebourg, où, en 1500, l'électeur Joachim de Hohen-zollern fonde une Université rencontrées dans la marche de Brandebourg (en particulier le psautier de . Zinna (c. 1493-1496), l'auteur esquisse le tableau de la production de Francfort-sur-Oder, pendant la période envisagée, étudie les différentes marques d'imprimeurs ainsi que les ouvrages comportant des gravures. Il passe en revue les principaux imprimeurs et analyse le caractère des livres sortis de leurs presses. On constate que ce n'est que tardivement, dans les premières années du XVIe siècle, que l'imprimerie apparaît à Francfort-sur-Oder, ville de la marche de Brandebourg, où, en 1500, l'électeur Joachim de Hohen-zollern fonde une Université

    En résumant les différents points étudiés par l'auteur on reconnaît trois traits principaux qui caractérisent les débuts de l'imprimerie dans cette ville : son origine universitaire ; le caractère itinérant de beaucoup de ses imprimeurs ; l'influence de l'Allemagne du Sud.

    Sur un peu plus d'une centaine d'impressions connues, le cinquième sans doute de la production totale, un quart seulement est illustré de gravures autres que les marques d'imprimeurs. Parmi les principaux imprimeurs dont les impressions comportent une illustration on relève principalement les noms de Conrad Baumgarten, Ambrosius Lacher, Lamperter et Murrer ; enfin Jean Hanau, pour lequel travailla le graveur bavarois Lemberger.

    De la fin de 1505 au milieu de 1509, Conrad Baumgarten tient la première place parmi les imprimeurs de Francfort, à la fois, croit-on, imprimeur, dessinateur et graveur sur bois. C'est le type même des artisans itinérants puisque à partir de 1497 il imprime successivement à Dantzig, Olmutz, Breslau, Francfort-sur-Oder et, pour finir, sans doute à Leipzig. Peut-être même au début de sa carrière aurait-il travaillé à Bâle, Strasbourg et Lyon. Lié à la famille des Thurzo, il imprime pour l'un d'eux, évêque de Breslau, une légende de sainte Edwige, ornée de nombreux bois. On le trouve près du chancelier de la nouvelle Université de Francfort, Dietrich von Bulow : en 1506 son nom figure dans les registres de l'Université. Il travaille pour Peter Wernitz, bourgmestre de Francfort (1507-1508) et collabore avec Kachelofen, de Leipzig, à l'impression d'un Missale Lubucense (1508-1509). On citera encore, parmi les ouvrages sortis de ses presses : Publ. Vigil. Bacill. Axiunga. Descriptis Francof. ad. Oder, et Gymnas. introd., 1507 et Cursus Philosophicus... super... Aristotelica philosophia opus impressum in alma Francophordianorum aca-dernia... 1509. Professeur de mathématiques à l'Université de Francfort (1506), Ambrosius Lacher (de Meersbourg, sur le lac de Constance) édite des ouvrages concernant outre cette science, l'astrologie, l'astronomie et la musique : Epitoma Joannis de Muris in Musicam Boecii (1508), Tabulae resolutae de motibus planetarum (1511), etc. L'imprimeur bâlois Nicolas Lam-parter, travaillant à Bâle dès 1467, s'associe en 1507 à Balthasar Murrer, de Francfort. Parmi les livres sortis de leurs presses on citera : Tabula Cebetis philosophi socratici, cum Johannis Aesticampiani epistola (1507).

    Le successeur de Conrad Baumgarten, Jean Hanau, imprimeur de l'Université en 1514, travaille pour la cour du prince électeur et sa chancellerie jusqu'en 1528. On relèvera parmi les impressions connues (une cinquantaine), de curieux livrets illustrés de bois populaires (3) parmi lesquels : Summarius trie Paul Fromm das Sacrament gestohlen (1511) et surtout Wimpina. Sectarum errorum, hallucinationum et schismatum ab origine... Christianae ecclesiae ad haec usque nostra tempora... librorum partes tres (1528). Le point le plus notable est ici l'emploi par Hanau de bois dus au graveur bavarois George Lemberger. La collaboration de cet artiste s'explique par les relations que Hanau avait, avec Leipzig où Lemberger se trouvait alors.

    A la fin du premier quart du XVIe siècle il n'y avait plus, à Francfort, de graveur de valeur et il faudra attendre le milieu du XVIe siècle pour que Johann Eichorn et Frantz Friderich donnent à l'imprimerie une nouvelle impulsion.

    Même auparavant il semble que l'illustration, à Franefort-sur-Oder, soit d'une qualité assez médiocre au point de vue artistique, eu égard au reste de l'Allemagne. Elle justifie sans doute l'épigraphe placée par l'auteur en tête de cette étude : on ne peut appliquer à l'illustration du livre les points de vue du grand art.

    1. Accompagnée de reproductions de gravures sur bois et d'une abondante bibliographie. retour au texte

    2. Le premier livre imprimé à Francfort-sur-Oder est l'Arbor salutis animae de Geiler von Kaysersberg (Martin Tretter, 1502) retour au texte

    3. Ayant trait à un vol d'hosties et au procès contre les Juifs qui s'ensuivit : leur auteur est inconnu. retour au texte