BOHORQUEZ C. (José Ignacio). - Notas editoriales, pp. 63-65.Le président de l'Association colombienne expose deux problèmes capitaux pour l'avenir des bibliothèques colombiennes. Le premier est la situation critique de l'Ecole interaméricaine de bibliothécologie qui fonctionne depuis deux ans à Medellin, ville où l'UNESCO a fondé une bibliothèque modèle. Les Colombiens se désintéressent à tort du problème, car le directeur, une partie des professeurs et des élèves sont étrangers et le désaccord règne en maître. Il faudrait demander à la Panamerican Union d'arbitrer le conflit sous peine de voir l'Ecole émigrer dans un autre pays. L'attention du lecteur est ensuite attirée sur l'« agonie» de la Bibliothèque nationale de Colombie dont se désintéressent totalement les Colombiens.
VERGARA DÍAZ (Lucia). - Como se forma la biblioteca de la Universidad de los Andes, pp. 66-67.Par contraste, la création de la bibliothèque de cette très jeune Université, fondée en 1948, témoigne de beaucoup de dynamisme ; professeurs et étudiants ont rassemblé des livres dans l'enthousiasme et travaillé bénévolement jusqu'à la nomination, en 1951, d'un directeur, Mme Leonor Sâenz Camacho, qui a réussi une oeuvre admirable avec quatre collaborateurs et de très petits moyens.
LA FUENTE (Alvaro de). -- Bibliografía americana, realidad y buen deseo, pp. 68-71.L'auteur, bibliothécaire chilien, expose un point de vue qu'il soutient et défend depuis plusieurs années dans les divers congrès de bibliothécaires. Le mouvement panaméricain a pour conséquence la signature de nombreux traités, de nombreux ouvrages ont été écrits, or la bibliographie panaméricaine est inexistante ; pour obtenir une bonne information bibliographique, il faut avoir recours aux sources nord-américaines ou même européennes. Il est urgent d'harmoniser les travaux en cours dans les divers pays de l'Amérique latine et aussi de l'Amérique du Nord, afin d'éviter les doubles emplois et combler les lacunes, et aussi pour permettre à tous les chercheurs officiels et privés de s'entendre.Ce n'est pas facile, il faut recenser un matériel bibliographique écrit en une dizaine de langues européennes sans compter les dialectes indigènes, et le niveau de culture est très variable dans les divers pays. L'instabilité politique de certains, la négligence d'autres, l'incurie administrative de beaucoup, ne facilitent pas les choses, la hausse continue des prix d'impression non plus. Ajoutons que l'esprit de coopération est presque inexistant.Il faut que les Latino-Américains abandonnent une fois pour toutes les méthodes individuelles de recherche bibliographique et travaillent en équipe. Il faut moderniser les moyens et employer résolument le microfilm pour photographier les éléments constitutifs du livre. Cet enregistrement photographique serait la base des bibliographies locales, nationales et continentales. Cela suppose, à la base, une réorganisation du Dépôt légal de chaque pays. Ces bibliographies nationales se fondraient, en une bibliographie américaine, catalogue de la production intellectuelle du continent.