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L'Organisation de la documentation scientifique

1966
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    Par Y. Enjolras
    J-C Gardin
    E. de Grolier
    F. Levery

    L'Organisation de la documentation scientifique

    Etudes par J.-C. GARDIN, E. de GROLIER, F. LEVERY et l'Association nationale d'études pour la documentation automatique (A.N.E.D.A.). - Paris, Gauthier-Villars, 1964. - 21,5 cm, XVIII-270 p., fig., tabl. (Documentation et information).

    Thème commun aux trois articles : l'organisation de la documentation scientifique. Ces articles n'étaient primitivement pas prévus pour être regroupés et édités. Il s'agit d'études écrites pour le concours du C.N.R.S. créé en 1962 en vue du Grand Prix de la Documentation Scientifique destiné à susciter des idées nouvelles en matière de documentation scientifique et dont les trois auteurs ont été lauréats.

    Les lecteurs prennent ainsi connaissance de trois conceptions de l'organisation de la documentation avec leurs divergences et leurs ressemblances.

    Il a été également inséré dans l'ouvrage des extraits du Rapport de l'A.N.E.D.A. et le texte d'une note de présentation rédigée pour le Comité d'étude « Documentation ». Ce rapport concluait au remplacement du Centre de Documentation du C.N.R.S. par un organisme national unique. Le Comité d'étude « Documentation » opte pour un Organisme national de l'information scientifique, O.N.I.S., organisme coopérateur.

    Dans sa préface, M. Poindron écrit : « Faut-il centraliser ou fédérer sinon adopter une formule mixte, quelle place faut-il réserver à la bibliographie signalétique et à la bibliographie analytique, que peut-on espérer d'une mécanisation de la documentation ? La nécessité d'une coordination est reconnue par tous les pays » ; c'est à cette recherche d'intérêt international des structures nationales de la documentation scientifique que contribuent les études de Gardin, de Grolier, Levery et de l'A.N.E.D.A.

    L'étude de M. Gardin a pour titre : « Projet de Centre français de documentation scientifique ».

    Dans la première partie sont précisées les tâches que devrait assumer le Centre français de documentation scientifique, du point de vue particulier des méthodes de travail et des équipements. Dans la seconde sont indiquées l'organisation et les ressources qu'il conviendrait de donner au Centre. Enfin une annexe est consacrée aux modes de publication des travaux originaux. Il faut retenir de tous ces aspects les quelques points suivants : le Centre français de documentation scientifique serait formé de quatre départements composés chacun de plusieurs services.

    Le Département de la collecte (informations générales, acquisitions, bibliothèque, distribution).

    Le Département de l'analyse (extraction, traduction, indexation de la documentation).

    Le Centre de traitement automatique (stockage, titres, indexation, résumés, exploration ; édition (listes, tables, abstracts).

    Le Département de la diffusion (reproduction).

    M. Gardin préconise pour ce Centre un « statut mixte » à mi-chemin entre l'organisme d'Etat et la liberté de gestion. Ce Centre aurait un Comité directeur et un Conseil scientifique. Le budget total nécessaire serait à prévoir autour de 1.500.000 fr. (1962), les réalisations du programme exigeraient au moins cinq ans. En annexe, M. Gardin expose l'idée suivante quant aux modes de publication : « Chaque chercheur, au lieu de « publier » les résultats de ses informations ou expériences, les communique à une agence spécialisée chargée de collecter la totalité des faits scientifiques dans un domaine donné. Cette communication étant la seule forme de publication... ». A retenir.

    L'étude de M. Grolier sur le Centre de documentation scientifique porte sur l'organisation et la structure administrative, le budget, le rôle du Centre français de documentation scientifique dans l'organisation nationale de la documentation et de l'information scientifique, le rôle international du C.F.D.S. et les étapes de réalisation.

    M. Grolier verrait une Direction des services administratifs, une Direction des services techniques, une Direction des informations.

    L'objectif serait d'éviter au maximum les doubles emplois entre le bulletin signalétique et les bibliographies analytiques spécialisées françaises. Pour ce faire, un Centre de traitement automatique des informations devrait fonctionner suivant des thesaurus établis, non d'après le système des mots-clés, mais sur la base des idées, des concepts qu'ils renferment.

    Les publications seraient des bibliographies, des index, des catalogues, collectifs ou non. La structure administrative pourrait s'inspirer de celle de l'O.N.E.R.A. à caractère industriel et commercial et autonomie financière. Le budget total approximatif à prévoir s'élèverait à 40 millions de francs (1962). Le personnel minimum serait de 100 personnes dont 50 % de personnel qualifié. Les frais de fonctionnement seraient environ de 18 à 30 millions de francs (1962). Le rôle national du C.F.D.S. serait celui de coopération et coordination et non de transfert de fonctions. Le rôle international porterait essentiellement sur les échanges, les traductions, la normalisation des analyses. Il faudrait enfin prévoir deux ans pour la réalisation du projet.

    M. Levery examine un projet de Centre national de documentation sous les angles suivants : les objectifs, la réception des documents, l'analyse des documents, la création des fichiers de recherches et mises à jour, la sélection de la documentation, l'édition du Bulletin signalétique, l'estimation du coût d'une demande, les problèmes des documents étrangers, l'organisation administrative du Centre, les études à entreprendre. Les objectifs de ce Centre national seraient de prendre en charge la recherche des réponses aux questions des demandeurs sous forme de listes bibliographiques, de listes et résumés et de reproduction des originaux répondant aux questions. Le Centre national devrait avoir une « vocation générale » complétant la documentation spécialisée des centres spécialisés, et il aurait un rôle de coordinateur en transmettant éventuellement les demandes aux Centres spécialisés, en ayant un souci de normalisation.

    Le Centre national aurait quatre services principaux : un service en relation avec l'extérieur ; un service d'analyse ; un service d'édition du Bulletin signalétique ; un service d'utilisation des machines.

    Ce Centre devrait avoir un groupe de recherche travaillant aux études en cours sur l'automatisation, ainsi qu'à la reconnaissance automatique des caractères, la codification des graphismes et la traduction et le résumé automatique. L'ouvrage se termine par les extraits du projet d'un Organisme national de documentation scientifique par l'A.N.E.D.A. (Association nationale d'études pour la documentation automatique).