Les reprints apportent beaucoup aux bibliothèques et à la recherche, mais étant des livres, ils posent les mêmes problèmes que tous les livres: problèmes d'encombrement, problèmes de détérioration par excès de consultation et par la pollution, problèmes de communication dans les grands établissements documentaires... A ceci, il faut ajouter les limites propres aux reprints : leur production est liée à des exigences commerciales, qui ne concordent pas nécessairement avec les besoins documentaires, et leur prix est en général élevé (par rapport au prix des originaux trouvés sur le marché d'occasion).
On peut pallier à une grande partie de ces difficultés en utilisant d'autres techniques que celle du reprint, à savoir les techniques micrographiques, les qualités spécifiques des microformes (gain de place et de poids, concentration de l'information, facilité de communication, unité de format, sécurité de l'information, souplesse du système, faiblesse des coûts de production, etc...) en font un outil bien adapté à la reproduction des ouvrages anciens ou épuisés.
Il existe deux circuits de productions des microformes celui de la microreproduction et celui de la microédition commerciale. Sur le plan technique, il n'y a pas de différence entre les deux, et on obtient le même produit: un microfilm ou une microfiche. Mais le contexte dans lequel ces microformes sont réalisées est différent: dans le 1er cas, le critère essentiel est celui de l'intérêt documentaire et la microforme est réalisée par un établissement documentaire pour ses propres besoins ; dans le second cas, nous sommes dans le même contexte que le reprint : le microéditeur
choisit de reproduire des ouvrages qui lui semblent "vendables".
Mais les microéditions présentent de nombreux avantages par rapport au reprints :
Malgré ces difficultés, la solution micrographique est une solution plus souple que celle du reprint, et ses possibilités sont beaucoup plus grandes, mais l'une n'exclut pas l'autre. On ne pourra jamais "feuilleter" des microformes, et il sera toujours délicat de mettre des microformes "en usuel". De plus, on est loin de voir des appareils de lecture dans les maisons particulières: l'éditeur de reprints a un public potentiel plus large.
Reprints et microédition coexistent et continueront à coexister: leurs domaines et leurs publics respectifs ne sont pas les mêmes, tout en se recoupant.