Bonjour, Pour les acquisitions, le bibliothécaire a besoin d'outils tels que des bibliographies courantes... , il choisit des fournisseurs (on peut...

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Question

Bonjour,
Pour les acquisitions, le bibliothécaire a besoin d'outils tels que des bibliographies courantes... , il choisit des fournisseurs (on peut trouver par exemple une sélection de libraires sur le site de la BnF. Mais existe-t-il des procédures d'appel d'offre pour constituer un fonds particulier ? Si oui, y a t-il nécessité de constituer un cahier des charges ?

Réponse

Date de la réponse :  16/12/2010

Si l’externalisation des acquisitions des bibliothèques est courante à l'étranger (notamment au Royaume Uni ou en Allemagne), elle est marginale en France, faute de réelle demande d’une part, et faute de prestataires spécialisés d’autre part.

Seules quelques bibliothèques en ont fait l’expérience en ayant recours à des offices de libraires plutôt qu’à des prestataires spécialisés et, à notre connaissance, sans cahiers des charges spécifiques ou détaillant les critères de sélection de la documentation.

Parmi elles, Paris II et Paris X ont procédé à une externalisation partielle des acquisitions onéreuses courantes en langue française : dans le cas de Paris 10, ce système a été étudié dès 1989. A Paris II, ce sont les acquisitions en Droit, Économie et Gestion qui ont été externalisées. Une grille d’offices spécifiant les éditeurs et les collections retenus a été élaborée, à partir de la production éditoriale existant en droit et en économie. Un nombre d’exemplaires précis a été établi pour chaque collection. Le libraire titulaire du marché envoie, à chaque parution, les ouvrages qui ont été sélectionnés en fonction de cette grille. L’office représente environ 50 % du budget des acquisitions du secteur.

Cet article présente l'externalisation d'une partie des acquisitions d'une bibliothèque publique allemande :
BORNETT Christiane. L'externalisation du choix des livres. BBF, 2008, n° 2, p. 25-27 [en ligne]. Disponible sur : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2008-02-0025-003 (Consulté le 15/12/2010)
Extrait :
"Les conditions nécessaires à la délégation des choix d’acquisition : (...)
Dans un document d’environ dix pages contenant différents profils d’acquisition – profil de base, profil consolidé, profil affiné –, nous fixons pour l’année les différents segments dans lesquels nous voulons investir, en relation avec nos thèmes prioritaires. La librairie a pour mission d’examiner les nouvelles acquisitions et les nouvelles éditions dans chaque segment considéré, de choisir des titres et de nous les livrer régulièrement en fonction de la somme décidée.
Le profil décrit dans les exemples de l’encadré est ce que nous appelons le profil de base. Il couvre les besoins essentiels des cinq bibliothèques jeunesse du district. La librairie livre donc chacune des cinq bibliothèques, pour 7 200 euros chacune, en respectant ce profil.
[encadré] Un profil d’acquisition détaillé :
Extrait du profil pour le segment Livres d’images/Livres de contes (2 000 euros).
Il est souhaité des albums de valeur et de qualité, utilisables dans le domaine préscolaire. Les couvertures des albums doivent être plaisantes, tout comme les illustrations qui doivent compléter et élargir le texte. Les thèmes de la vie quotidienne ont une grande importance. De même, on accorde une grande importance aux livres qui bousculent les clichés et (ou) communiquent des contenus multiculturels. Tous les livres nominés pour le Prix allemand de la littérature pour la jeunesse font partie de nos acquisitions. Nous excluons les anthologies de contes pour leur préférer les albums ne contenant qu’un seul conte. Nous n’acquérons pas non plus les livres animés.
Dans le segment Premières lectures (900 euros), nous faisons figurer toutes les séries que nous possédons et que nous souhaitons poursuivre.
Dans le segment Romans pour enfants (450 euros), nous fixons pour l’année nos priorités : toutes les nouvelles éditions d’Astrid Lindgren par exemple, puisque c’est son 100e anniversaire et un point fort dans nos manifestations ; pas de livres sur le football puisque c’était le point fort de l’année dernière (une exception : la poursuite de la série « Les Football Kings »).
Dans le segment Albums documentaires (450 euros), nous citons certaines séries ainsi que les thèmes dont nous avons besoin pour notre action en faveur du développement du langage au jardin d’enfants.
Dans le segment Livres documentaires (3 600 euros), nous faisons également une liste des séries documentaires les plus importantes et nous listons les thèmes dont nous n’avons pas besoin."

Cet article fait partie d'un dossier du Bulletin des bibliothèques de France consacré plus généralement aux relations des bibliothèques avec leurs prestataires :
La bibliothèque et ses prestataires : dossier, BBF, 2008, n° 2 [en ligne]. Disponible sur : http://bbf.enssib.fr/sommaire/2008/2?idArticleResume=bbf-2008-02-0060-01... (Consulté le 15/12/2010)

Cordialement,

Le Service questions? réponses! de l'enssib

MOTS CLES : Collections : Politique documentaire,