L'IA et l'archivage numérique
Question
Quel impact le développement de l'intelligence artificielle pourrait avoir sur l'archivage numérique ?
Réponse
Date de la réponse : 06/03/2020
Vous souhaitez savoir quel impact l'intelligence artificielle pourrait avoir sur l'archivage numérique.
Votre question est pointue et ressemble à un sujet de devoir livré quel tel.
Nous vous proposons donc des pistes bibliographiques qui vous permettront d'alimenter votre réflexion.
- Le guide pratique Archimag "Data, intelligence artificielle et objets connectés" (paru en 2018) propose un ensemble d'articles qui pourront vous intéresser. Sommaire en ligne et extraits à feuilleter
- Le numéro 293 d'avril 2016 d'Archimag.com intitulé "l'intelligence artificielle : croquez dedans !", dont voici un article disponible en ligne : Quand le document se dope à l'intelligence artificielle. Bruno Texier. 28/04/2016
- ECM : l'intelligence artificielle enrichit la valeur des données stockées. Bruno Texier. archimag.com, 26/02/2020
- Quand l'intelligence artificielle s'invite dans le traitement documentaire. Bruno Texier, archimag.com, 23/10/2019
- Les archives secrètes du Vatican bientôt accessibles grâce à l'intelligence artificielle ? Léa Polverini. Slate.fr, 2 mai 2018
- More human than human ? Artificial intelligence in the archive. Gregory Rolan, Glen Humphries, Lisa Jeffrey, Evanthia Samaras, Tatiana Antsoupova & Katharine Stuart. Archives and Manuscripts, n°47, issue 2, 2019), pages 179-203
- L'intelligence artificielle au service des archives audiovisuelles. Les archives de la RTS, Youtube, 28 mars 2019
- Archiver le Big Data : un enjeu pour l'archiviste d'aujourd'hui et de demain ? Alexandre Vieira, Mémoire du master archives numériques, Enssib, 2018.
Une recherche avec les termes "intelligence artificielle" sur le site du CR2PA (Club des responsables politiques et projets d'archivage), permet d'identifier des documents sur le sujet qui vous intéresse.
Dans un document intitulé l'IA , menace ou chance daté du 15 juillet 2019, il est indiqué :
Fondamentalement, les technologies d’IA et d’apprentissage automatique reproduisent la cognition et les capacités humaines d’apprentissage, de façon accélérée. Elles ne sont, par conséquent, opérantes qu’à partir d’une stratégie d’apprentissage saine et de données de qualité. Une première approche est par conséquent de contrôler la qualité des données fournies aux algorithmes d’apprentissage ou d’intégrer aux IA des paramètres régulateurs. Les managers de la donnée devront demain rendre l’IA intelligible à tous ceux qui y sont confrontés et être au cœur de ce processus d’intelligibilité.
Outil d’aide à l’archivage, l’IA peut également -et peut être surtout- être un moyen de mieux exploiter les données archivées en redonnant vie à un patrimoine informationnel sous-exploité grâce à des recherches basées non plus uniquement sur la sémantique mais intégrant les données contextuelles en se plaçant du point de vue de la connaissance. Elle pourra permettre une meilleure traçabilité et contribuer à une gestion plus efficiente de l’archivage : reconnaitre que la donnée est engageante et doit être archivée, apporter de la « distance » par rapport aux éléments du référentiel d’archivage, aider à la classification dans le référentiel, en aval, gérer les comptes rendus d’intervention, accéder de façon directe au bon élément du référentiel de conservation, ou même permettre une meilleure acculturation des collaborateurs à l’archivage…Alors, archivage et Intelligence artificielle même combat ? Oui si l’on part du postulat que l’humain prime sur les outils et qu’il faut rendre l’IA intelligible à tous ceux qui y sont confrontés, oui si tous les acteurs restent conscients des risques, et maîtres du processus de qualification des documents engageants (définir ce qui doit être conservé, pour quelle durée, etc…), qui seul permet une maîtrise dans la durée de l’information à risque.
Nous vous invitons également à surveiller les publications du blog hypothèses du séminaire public Les nouveaux paradigmes de l’Archive coordonné par le Conservatoire National des Arts et Métiers (laboratoire Dicen-IDF) et les Archives Nationales en partenariat avec le LabEx hastec. Notez que la séance 3 prévue le 26 mai sur le site de Pierrefitte-sur Seine des Archives nationales, portera sur L’intelligence artificielle au service de l’archivage et de l’analyse des archives (voir le programme des séances).