LA Section des Bibliothèques publique était l'organisatrice des Journées d'Etude de Toulouse. Cependant les thèmes abordés à cette occasion intéressent l'ensemble de la profession : le Bureau National n'avait-il pas donné mandat à la Section de faire progresser pour tous la réflexion sur la déontologie ; l'étude des problèmes des bibliothèques de comités d'entreprises et des bibliothèques d'hôpitaux ne visait-elle pas en outre à mieux faire connaître au réseau institutionnel le rôle spécifique et irremplaçable que jouent ces établissements encore trop marginaux ?
La réunion de Toulouse n'était certes pas la première sur la déontologie : Jean Goasguen dans l'article qu'on peut lire ci-dessous retrace les étapes d'une réflexion collective en cours depuis plusieurs années maintenant. Toutefois des apports de qualité ont été fournis à cette occasion et le groupe de travail mis en oeuvre sous la direction de Jacques Cuzin en tirera assurément profit pour élaborer un texte de synthèse bientôt soumis à l'approbation des congressistes de Grenoble. Cette lente élaboration d'une charte déontologique ne doit pas faire oublier le désaccord fondamental d'une partie de nos collègues pour qui la définition d'une déontologie relève d'une attitude de défense corporatiste.
Une seule journée s'est révélée trop courte pour étudier de façon complète les problèmes des bibliothèques de comités d'entreprises et des bibliothèques d'hôpitaux, tant ces deux types d'établissements fonctionnent sur des bases institutionnelles différentes et manifestent des préoccupations éloignées les unes des autres. Les bibliothèques' d'hôpitaux apparaissent comme plus facilement intégrables au réseau de lecture publique, tandis que les bibliothèques de comités d'entreprises ont une originalité à laquelle elles sont très attachées. Il n'en reste pas moins que les unes comme les autres connaissent la même émergence parallèle : des enquêtes statistiques, l'exposé de leurs difficultés font mieux connaître leur existence tant dans la profession qu'auprès des autorités de tutelle qui paraissent disposées à aider à leur développement : le Directeur du Livre, Jean Gattégno, présent à Toulouse en a très clairement manifesté le souci.
Le bon déroulement de ces journées d'Etude qui réunirent plus de cent cinquante participants doit beaucoup à la parfaite organisation assurée par nos collèques de la Bibliothèque Municipale de Toulouse : nous restons en particulier reconnaissants à Jean Goasguen et Jacques Surmonne de leur sympathique accueil. L'Adjoint au Maire de Toulouse pour les Affaires Culturelles nous recevait dans la prestigieuse Salle des Illustres du Capitole, tandis qu'une visite en soirée était ménagée au Musée des Jacobins récemment rénové. Nous gardons certes le meilleur souvenir de notre trop bref séjour dans la Ville rose.