La logithèque est un service aux fonctions multiples. Grâce au réseau de micro-ordinateurs utilisables à la demande, aux logiciels qui y sont implantés, à la collection de CD-Rom en accès direct ou empruntables, les usagers ont accès à un outil performant de formation, de documentation et de loisirs.
Le réseau est constitué de onze microordinateurs, dont quatre Macintosh reliés à un serveur unique par un réseau de type Novell. Un scanner, une imprimante laser, des lecteurs de CD-Rom, des cartes « son permettent une utilisation véritablement multimédia de cet ensemble.
Les usagers de la médiathèque ont accès à ces services, quelque soit leur âge. Quatre micro-ordinateurs sont implantés dans l'espace Jeunesse de la médiathèque, les autres dans l'espace Adultes, accessibles dès 14 ans. Les micro-ordinateurs sont utilisables gratuitement, sous réserve d'inscription à la médiathèque et d'une réservation préalable. Les usagers peuvent apporter une disquette, passée à l'anti-virus avant utilisation. Ils n'ont aucune possibilité de copie des logiciels.
Les fonds comprennent un certain nombre de logiciels implantés soit sur le serveur, y compris sous forme de CD-Rom, soit sur les micro-ordinateurs :
La collection des CD-Rom, 150 à l'heure actuelle et bientôt 350, est double. Une partie est consultable sur place et regroupe essentiellement les outils documentaires de base : dictionnaires (Le Robert), encyclopédie, statistiques, atlas, dépouillement de presse, Kompass, Électre (les livres disponibles), journal Le Monde. Un micro-ordinateur est réservé à la consultation de certains d'entre eux avec une organisation sous forme de « paniers » thématiques : références, catalogues et bibliographies, actualités, histoire et géographie, économie, arts et littérature. La base Indexpress est consultable sur le même micro, bientôt doublé. D'autres, implantés dans un juke-box sont accessibles par tout le réseau.
L'autre partie est en prêt et allie un choix de jeux à des produits documentaires (sur les instruments de musique, le cinéma par exemple), à des compilations de logiciels du domaine public, à des banques d'images. Ceux-ci sont empruntables et consultables sur place sur les lecteurs CD-Rom individualisés.
Le premier usage qui est fait de ce réseau est lié à la bureautique : initiation au traitement de texte ou aux tableurs, rédaction et impressions de curriculum vitae, de devoirs ou de mémoires, etc. L'imprimante et le scanner sont des compléments techniques indispensables auxquels nous allons ajouter la reconnaissance des caractères. Aucun cours n'est dispensé mais un technicien-animateur est à la disposition des usagers pour les aider, répondre à leurs questions, les « débloquer Il organisera des ateliers, rencontre entre les utilisateurs, ateliers TTX pour adolescents, etc.
Le deuxième usage est documentaire. L'objectif est de mettre à la disposition du public des outils documentaires numérisés, utilisables simultanément à une production écrite. Cet usage préfigure l'accès aux documents numérisés extérieurement à la médiathèque. Il permet l'utilisation et l'insertion directe dans un travail de documents fiables et à l'actualité toujours fraîche. Ce corpus documentaire couvrira progressivement tous les champs de la documentation et de la pédagogie, y compris les méthodes de langue.
Le troisième usage est ludique. L'accès aux jeux est bien entendu la première demande de toute une part du public, et c'est la plupart du temps, pour les jeunes tout du moins, le premier accès à la micro-informatique. Un petit ensemble de jeux soigneusement sélectionnés permet donc d'éveiller l'intérêt d'un public qui va ensuite découvrir les autres usages de cet outil.
Après quelques mois de fonctionnement, force est de constater que le service offert correspond indéniablement à un besoin, tant le succès est grand : plus de 300 heures d'utilisation hebdomadaire. La facilité avec laquelle les enfants s'initient par eux-mêmes est stupéfiante. Il est clair cependant qu'un accompagnement est vite nécessaire : on se contente vite d'un premier résultat "correct et l'on n'exploite qu'une partie restreinte de l'outil. Il est clair aussi que nous devons veiller à ce qu'il n'y ait pas dérive vers une utilisation exclusivement bureautique ; nous ne pouvons oublier que notre mission première est bien la documentation...
La présence de plus en plus forte de l'informatique dans le travail quotidien fait que l'initiation à sa maîtrise est un passage obligé pour les demandeurs d'emplois : ce n'est pas étonnant s'ils représentent une part importante du public de la logithèque.
La mise en place de ce service génère un public exigeant : qualité de la réponse aux demandes d'aide, qualité et fiabilité des matériels mis en place, etc.
Ce service constitue pour les entreprises un élément d'attrait. Les PME-PMI, les travailleurs indépendants, y voient par exemple un outil d'autoformation. La première véritable action en partenariat est liée à la demande de la cinquième chaîne qui organise dans les locaux de la médiathèque la formation bureautique de son personnel.
Les prochaines étapes concerneront : l'accès à Internet proposé en mai, avec un micro-ordinateur spécifique ; la mise en place d'un poste multimédia le plus performant possible ; la mise en place d'un poste spécifique pour les non-voyants leur donnant accès à la quasi totalité du service, au traitement de texte, à tous les CD-Rom et à une collection de livres numérisés grâce à un clavier interface en braille et à synthèse vocale.
Nous avons constitué à la demande du maire-adjoint un groupe de « veille technologique » qui travaille en liaison avec les autres services municipaux, lancés dans l'élaboration d'un Plan local de l'information ».
Au-delà des développements immédiats, les propositions que nous faisons concernent essentiellement l'intégration des systèmes logithèque et gestion de bibliothèque dans un serveur multimédia, vers des postes de consultation et de travail intégrant aussi le laboratoire de langues ; ce serveur pourrait intégrer la communication de la ville, d'autres services et être ouvert vers l'extérieur.
1. NDLR - Les intertitres de l'article de Jean-François Jacques sont de la rédaction.