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    Le réseau de la librairie en Languedoc-Roussillon

    Par Jean-Marie Sevestre, Librairie Sauramps

    Des points de vente...

    Comme dans d'autres Régions françaises, plusieurs réseaux de vente de livres se complètent en Languedoc-Roussillon pour proposer à tous les lecteurs-acheteurs potentiels une offre aussi diversifiée que possible. Ainsi se trouvent représentées des librairies de premier niveau - librairies de spécialité (jeunesse, littérature, bandes dessinées, religions, etc.) - et des librairies de deuxième niveau - grandes surfaces culturelles et spécialisées, rayons d'hyper- ou de supermarchés. Pour desservir les 2 116 000 habitants de la région, il existe près de 600 lieux dans lesquels des livres sont proposés à la vente.

    aux librairies...

    En réalité ne sont considérées comme véritables librairies qu'environ une soixantaine de ces points de vente sur les cinq départements. L'Hérault seul, avec plus de 800 000 habitants, en possède plus du tiers. Les villes de Nîmes, d'Alès, de Perpignan, de Narbonne, de Carcassonne, de Béziers, de Montpellier, de Sète ou de Mende abritent la presque totalité des librairies, et il en est de même en termes de parts de marché.

    Il est intéressant de noter que, en recoupant diverses sources (INSEE, CA édition, enquête sur les dépenses culturelles, etc.), on constate que le poids de la grande distribution, stabilisé autour de 21 % du CA total, est moins fort dans les villes où libraires et grands commerces culturels (FNAC ou autres) sont très présents. C'est un vrai problème pour l'avenir, car hyper- et supermarchés présentent moins de 10 000 titres en permanence. Comment la production, qui est de 40 000 titres par an actuellement, sera-t-elle visible en dehors de ces quelques villes ? Seules les librairies indépendantes assurent au mieux la présence diversifiée de la production.

    et aux acheteurs

    Si le poids de Montpellier dans cette région est énorme en pourcentage de chiffre d'affaires réalisé, le tissu qualitatif de libraires existe aujourd'hui. Il ne pourra subsister que si le réseau des bibliothèques retrouve le chemin des librairies. Une récente étude faite à Montpellier (mars 2001) montre que 30 % des acheteurs fréquentent souvent les bibliothèques : les plus gros lecteurs (+ de 50 livres lus par an) fréquentent à 41 % les bibliothèques.

    Je n'en tirerai évidemment aucune conclusion. Mais il me paraît urgent que nous puissions établir rapidement des données précises qui permettraient aux deux réseaux de mieux se comprendre et de travailler plus étroitement. La Direction des Affaires Culturelles, le Centre Régional des lettres, des libraires oeuvrent ensemble pour rendre le réseau des librairies en Languedoc-Roussillon plus performant et plus qualitatif encore, car, comme le disait souvent Jérôme Lindon, « il n'y aura pas d'avenir pour le livre sans les libraires ».