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Introduction à la documentation agronomique. La classification bibliographique

1964
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    Par A. Puget
    Désiré Kergevant

    Introduction à la documentation agronomique. La classification bibliographique

    KERVEGANT (Désiré). - Introduction à la documentation agronomique. La Classification bibliographique. Paris, Institut national de la recherche agronomique, 1962. - 24,5 cm., 176 p., fig. (Annales de l'Institut national de la recherche agronomique, 1962. N° hors série).

    Bibliothèques spécialisées et centres de documentation travaillent trop souvent en vue d'un but immédiat, sans se préoccuper des recherches entreprises à leur intention sur le plan théorique et des réalisations pratiques déjà en cours.

    Les chefs de service ont tort de ne penser, le plus souvent, qu'aux seules exigences de « leur » documentation et d'envisager les problèmes sous un angle trop étroit ; les bibliothécaires et documentalistes, en étudiant les méthodes modernes de classification - même si elles ne sont pas jugées utilisables - apprendraient à mieux déceler les rapports des sujets entre eux et à affiner leur jugement.

    Il est vrai que nous ne possédions pas encore un manuel de classification clair et complet : celui de M. Kervégant permet de s'initier aux principes et aux techniques les plus modernes ; il fallait recourir jusqu'à présent à des ouvrages d'auteurs étrangers (Berwick Sayers par exemple), à des textes polycopiés (1) , à des articles de périodiques ou à des travaux trop savants dont le vocabulaire rebute à juste titre les débutants.

    M. Kervégant, directeur du Centre de documentation du Centre national de recherche agronomique (Versailles), attire l'attention, par cette première partie de son Introduction à la documentation agronomique, sur l'importance justifiée de la classification et il propose un précieux instrument de travail non seulement aux spécialistes des sciences agronomiques mais à tous nos étudiants ; il fait une très large part à la théorie et il est facile de transposer les exemples choisis ; d'ailleurs il est sans doute plus aisé de comparer les système proposés en se référant à une discipline donnée.

    Le premier chapitre, dont il faut particulièrement savoir gré à l'auteur, est une étude nuancée sur les relations très étroites qui existent entre documentation, bibliothéconomie et classification.

    Le deuxième chapitre traite de la théorie de la classification bibliographique quant au fond, à la structure (classifications hiérarchiques et analytico-synthétiques), aux notations ou symbolisations diverses actuellement employées ou à l'étude. L'index alphabétique n'est pas négligé, comme il active trop souvent.

    Les chapitres trois et quatre exposent les principaux systèmes de classification encyclopédiques (leur historique et leur utilisation, les schémas et la notation, la critique).

    Le chapitre cinq étudie les classifications spécialisées : classifications des sciences agronomiques et quelques classifications spécialisées diverses. Signalons que l'Annuaire des bibliothèques et centres de documentation agricoles relève que 645 organismes (sur 2.500 recensés) utilisent 460 systèmes de classification ; 180 de ces organismes se servent de la C.D.U. Voilà des chiffres qui donnent à penser !

    Une importante bibliographie complète cet ouvrage d'une présentation agréable. Il sera suivi d'une seconde partie consacrée à la catalographie « que l'on a trop tendance à négliger dans les services de documentation ». Une troisième partie aura trait à la recherche et à la diffusion des documents originaux ou ayant déjà subi une élaboration bibliographique.

    1. Théorie et pratique des classifications documentaires d'Eric de Grolier, publié en 1956 par l'U.F.O.D. est en cours de réédition. retour au texte