Outre qu'elle est la première en la matière, cette bibliographie, préparée sous contrat pour l'Unesco par le bureau de la Commission des périodiques et publications en série de la FIAB, a le très grand mérite d'être un travail de première main. Non seulement tous les répertoires décrits ont été vus par les auteurs. mais un exemple du type de notice bibliographique que l'on y trouve, nous est donné pour chacun d'eux. On peut donc se faire par soi-même une idée des services à attendre des titres cités, ce qui est plus que n'apporte ordinairement un répertoire. La collecte des données a été arrêtée en décembre 1966.
Sur cent quatre-vingt-trois Etats et territoires considérés, quarante-cinq (soit 24 %) ont un répertoire national de périodiques - encore est-il souvent un peu ancien. Comme le notent les auteurs dans la préface, le terme « périodique » comporte presque autant de définitions que de répertoires. En gros, certains répertoires retiennent les périodiques stricto sensu (journaux, revues, bulletins), et d'autres toutes les publications en série, d'ailleurs sans critères bien clairs. Certains - peu nombreux - sont exhaustifs dans la recension de la production d'un pays ; la plupart sont sélectifs, sans toujours le dire et sans fixer de critères précis à leur choix. Quant aux règles de catalogage, tout reste à faire dans le domaine de la normalisation. C'est pourquoi, en conclusion de la préface, les auteurs formulent le voeu qu'un annuaire national, complet et tenu à jour par la bibliographie nationale, recense la production nationale de chaque pays.
Les notices sont classées dans l'ordre alphabétique des noms d'Etats à la forme française, mais un index multilingue des noms d'Etats figure en tête du texte. Les répertoires ne sont pas simplement signalés, mais décrits et commentés.
Une seule remarque : pour certains pays n'ayant pas de répertoire national, on renvoie à des bibliographies plus générales, couvrant une région plus vaste, comme Advertising and press annual of Africa ou 2000 revues d'Asie. Ces bibliographies sont décrites sous le nom de l'Etat le plus représenté, avec des renvois du nom des autres Etats. N'eût-il pas été plus simple et plus pratique de consacrer un chapitre spécial à ces bibliographies plurinationales ?
Cette remarque qui n'est pas une critique, ne diminue en rien notre satisfaction de voir paraître en français, et faite en grande partie par des Françaises, une bibliographie de cette ampleur.