Vous trouverez une définition de la politique documentaire dans le dictionnaire de l'enssib : http://www.enssib.fr/le-dictionnaire/politique-documentaire.

Bertrand Calenge, suite aux évolutions du contexte des bibliothèques, propose une définition nouvelle d’une politique documentaire : « Un ensemble cohérent de décisions et de processus relatifs à l’accroissement, à la mise en ordre et en valeur, à la communication et à la conservation de collections, dans le cadre de missions particulières à la bibliothèque, et à la poursuite d’objectifs socioculturels et socio-éducatifs assignés à cette collection. »
Source :
CALENGE, Bertrand. Bibliothèques et politiques documentaires à l’heure d’Internet. Paris : Cercle de la librairie, 2008. p. 81.

Constitutive de la politique documentaire, la charte traduit de manière concrète la liste des orientations prises par l'établissement (http://www.enssib.fr/le-dictionnaire/charte-documentaire).
Vous trouverez des exemples de charte sur le site Poldoc cité dans l'article du dictionnaire de l'enssib ainsi que dans ce post, extrait d'un blog personnel d'un agent qualifié du patrimoine : http://atqcpb.blogspot.fr/2009/01/charte-des-collections.html

Ainsi, la politique documentaire est un document d'orientation générale. Elle est construite en fonction des missions et de l'environnement d'un établissement et définit des objectifs afin d'évaluer sa pertinence. Elle s'attache à l'acquisition (développement des collections), à la conservation et à l'accès des publics aux différentes ressources documentaires.

Pour être menée à bien, la politique documentaire a besoin, d'une part de documents traduisant les orientations en actions concrètes, et d'autre part d'outils d'évaluation :
- la charte documentaire,
- le plan de développement des collections (http://www.enssib.fr/le-dictionnaire/plan-de-developpement-des-collections),
- le plan de classement :
"Les plans de classement déjà évoqués contribuent à dessiner le paysage documentaire proposé par la bibliothèque. Un plan de classement est fondé sur un triple principe : La prédétermination des cotes, donc l’établissement d’une topographie de la matérialité documentaire : on substitue une géographie locale à l’indétermination de cotes établies sur la seule base de l’analyse de contenus (le schéma d’une classification universelle étant établi en amont, sans considération de publics ni d’espaces locaux). Grâce à un plan de classement, on peut choisir de regrouper dans le même rayon tous les documents concernant un pays (normalement disjoints dans les classifications encyclopédiques usuelles, entre histoire, géographie, économie, etc.), ou d’articuler ensemble les documents relevant de l’activité médicale et ceux portant sur la formation des médecins (également disjoints dans les classifications entre le secteur Médecine et le secteur Éducation), ou de regrouper tous les titres relevant des métiers (formation et vie professionnelle confondues), etc.. Question de points de vue, ou plutôt de choix de politique documentaire !"
Source :
CALENGE, Bertrand. Bibliothèques et politiques documentaires à l’heure d’Internet. Paris : Cercle de la librairie, 2008. p.206.

Cordialement,

Le Service questions? réponses! de l'enssib

Tous les liens ont été consultés le 22 janvier 2013.

MOTS CLES : Collections : Politique documentaire