Questions technicienne d’information documentaire et de collections patrimoniales

Attention, cette réponse est ancienne. Son contenu peut être en tout ou partie obsolète.

Question

Bonjour,
Je prépare actuellement le concours de technicienne d’information documentaire et de collections patrimoniales à partir d’annales pour travailler en bibliothèque universitaire. Pouvez-vous s’il vous plaît m’aider avec les questions ci-dessous (malgré mes recherches je n’ai pas trouvé de réponse) ?
Quelles sont les différentes réglementations dont il faut vérifier le respect avant l’inscription d’un spécimen en collection ? Définissez une collection publique, citez un des textes de référence, indiquez par quel régime juridique elle est régie et donnez-en les deux principales conséquences.
Vous disposez d'un budget de 35 000 € pour vos acquisitions documentaires (périodiques et monographies). Quels sont vos interlocuteurs ? Quelles sont les principales bases de données ou plateformes utilisées en bibliothèque universitaire et quelles sont leurs spécificités ? (Je m’y perds un peu entre toutes les recherches possibles : HAL, Factiva, ISTEX, Web of science…)
Par ailleurs, avez-vous un document synthétique à me conseiller sur la rédaction d’une notice bibliographique au format UNIMARC ?
En vous remerciant,
Cordialement,

Réponse

Date de la réponse :  30/06/2020

Vous cherchez des éléments de réponse à des questions en lien avec le concours de technicien d’information documentaire et de collections patrimoniales.

 

Nous ne sommes pas en mesure de traiter ces différentes questions de manière approfondie, mais nous pouvons vous livrer quelques indications.


Quelles sont les différentes réglementations dont il faut vérifier le respect avant l’inscription d’un spécimen en collection ?
Le terme de spécimen n'est pas courant en bibliothèque.
Si la question est relative aux spécimens biologiques dans les musées, vous pouvez vous adresser au Museum d'histoire naturelle, qui dispose de collections de spécimens.
Si votre question concerne l'entrée de documents dans les collections d'une bibliothèque, vous pouvez mentionner le Code général de la propriété  des  personnes publiques et le Code du Patrimoine.


Définissez une collection publique, citez des textes de référence, indiquez par quel régime juridique elle est régie et donnez-en les deux principales conséquences :
Pour la définition d'une collection publique, vous pouvez vous référer à un cours de l'ABF Pays-de-Loire sur La politique documentaire, qui propose un chapitre "Qu’est-ce que c’est qu’une collection?" :

Collection = co-ligere: c’est le fait de choisir ensemble > un acte de choix et de mise en commun (ensemble cohérent de documents choisis les uns en fonction des autres, de manière collective et argumentée). (...)
Aujourd’hui
, le possesseur est la collectivité publique (...) ; le choix des bibliothécaires doit tenir compte des politiques publiques, de la diversité des publics. Une «collection idéale» ne rassemble pas l’ensemble des documents existants dans le monde, de manière exhaustive, mais celle qui répond le mieux à des choix qui tiennent compte d’un existant, d’une offre, de besoins et d’une demande
 


En ce qui concerne les textes de référence, vous pouvez mentionner la Charte des bibliothèques et le Code général de la propriété des personnes publiques.

En ce qui concerne le régime juridique d'une collection publique, vous pouvez vous référer à l'article de Wikipedia Collection publique, qui indique :

une collection publique est l'ensemble des biens culturels étant la propriété d'une entité publique d'un pays (État, collectivités territoriales, établissement public, etc.) et affectés à l'usage du public. Ces biens sont, à cette fin, protégés, conservés et rendus accessibles, éventuellement et selon les cas, dans les archives, musées, bibliothèques, etc. Selon les pays, ces objets ou monuments sont juridiquement soumis à un régime de protection particulier. Du point de vue du droit public, les collections publiques et les objets qui les composent relèvent du régime de la domanialité publique...

Les deux principales conséquences de l'appartenance au domaine public sont  l'inaliénabilité et l'imprescriptibilité.
Cependant, depuis la parution du
Code général de la propriété des personnes publiques en 2006, seuls les documents anciens, rares ou précieux des bibliothèques font partie du domaine public. Les collections courantes relèvent ainsi du domaine privé et sont donc aliénables. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre réponse sur les Dons en bibliothèque universitaire.

Vous disposez d'un budget de 35 000 € pour vos acquisitions documentaires (périodiques et monographies). Quels sont vos interlocuteurs ?
Les acquéreurs ont comme interlocuteurs principaux la direction de la bibliothèque, la présidence de l'université et le Conseil documentaire - ou de la documentation (composé d'enseignants, de chercheurs ou d'enseignants-chercheurs, d'étudiants, etc. - exemple à Nanterre).
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le rapport de l'Inspection générale des bibliothèques sur le pilotage de la documentation dans la gouvernance des universités (2018).

Quelles sont les principales bases de données ou plateformes utilisées en bibliothèque universitaire et quelles sont leurs spécificités ?

On peut classer les bases de données selon différentes typologies.
Le guide Questions pour les concours et examens professionnels de personnels des bibliothèques -2020 propose par exemple la typologie suivante :

  • Les bases de données bibliographiques : elles recensent et signalent les références de documents (ex. : Généralis).
  • Les bases de données bibliographiques avec accès au texte intégral (ex. : Factiva, Isi Web of Knowledge).
  • Les bases de données uniquement factuelles : elles recensent et présentent des informations brutes (ex. : Pharmacopée européenne).


Mais on peut également distinguer :

  • les bases de données payantes (on peut citer Science Direct, ainsi que les 4 grands éditeurs Elsevier, Springer, Wiley et Taylor&Francis)
  • les bases de données en open access (par exemple le portail OpenEdition ou l'archive ouverte HAL)
  • les bases de données de périodiques (comme Europresse)
  • les bases proposant des livres numériques (comme Scholarvox)
  • les bases proposant à la fois des périodique et des livres numériques (comme Cairn)
  • les bases bibliométriques
  • les outils de découverte
  • les bases de données locales, etc.


Pour en savoir plus, vous pouvez consulter  :

  • le site de Couperin (consortium des établissements universitaires et de recherche pour l'accès aux publications numériques)
  • La politique documentaire des bibliothèques universitaires. in Bibliothèques universitaires : nouveaux horizons. sous la direction de François Cavalier. Éditions du Cercle de la librairie, 2015
  • Les dépenses documentaires des universités. Inspection générale des bibliothèques, 2016


A quels documents synthétiques se référer pour rédiger une notice bibliographique au format Unimarc ?
Vous pouvez vous référer aux ressources signalées dans notre réponse sur le format Unimarc.
Pour une introduction, vous pouvez vous référer aux pages 80 à 88 du cours de l'ABF sur le Traitement bibliographique (Lydie Bottier, Sandra Baron, 2018).
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le Cours Unimarc de Jean-Louis Baraggioli (Mediadix, 2011).
Le guide méthodologique du Sudoc est le guide de référence.


Vous trouverez peut-être d'autres éléments de réponse dans des manuels de préparation aux concours des bibliothèques ; nous vous recommandons par exemple ces manuels récents :

  • Préparer le concours de bibliothécaire : interne : État et territorial : épreuves écrites et orales, catégorie A. Clotilde Vaissaire-Agard, Françoise Quaire, Alain Patez. Studyrama, 2020
  • Le QCM des bibliothèques : 400 questions pour réussir les concours. Alain Patez. Klog éditions, 2020
  • Concours des bibliothèques, 2020-2021 : tous concours, catégories A, B, C : 200 questions. Valérie Schietecatte. Studyrama, 2020