Index des revues

  • Index des revues
    ⇓  Autres articles dans la même rubrique  ⇓

    L'association "Dialogues entre les cultures"

    Par Jean-Claude TERRAC, Directeur ADEC

    Je voudrais maintenant vous parler de l'Association que je dirige actuellement, l'Association "Dialogue entre les Cultures": l'A.D.E.C. qui est située 14 rue Notre-Dame des Victoires, à Paris (Tél. 42 96 15 51). Cette association régie par là loi de 1901 a été créée en 1982 par le Ministère de la Culture avec lequel nous entretenons des liens étroits.

    C'est une cellule légère (nous avons cinq permanents) destinée à faciliter et encourager les échanges culturels et intellectuels entre les pays. Cette association a pour vocation de traduire la dimension internationale du Ministère de la Culture, c'est-à-dire qu'elle participe à toutes ces "grandes machines" culturelles qui sont lancées par ce Ministère, le sommet franco-québécois en 1985, le sommet franco-japonais en avril 85 également, l'année de l'Inde récemment, prochainement France-Brésil, France-Danemark, etc. D'autre part, nous avons aussi nos propres projets. Notre vocation est de favoriser et de renforcer les rencontres entre créateurs, artistes, intellectuels, dans le domaine international et en France, en général nous n'organisons que très rarement des manifestations à l'étranger.

    Dans un passé assez récent, nous avons organisé de nombreuses manifestations dans le domaine du livre. Je me bornerai ici à citer ces manifestations, bien que nous dépassions ce secteur puisque nous nous occupons du culturel au sens le plus large. Ainsi, dans le cadre de l'Année de l'Inde, nous avons même organisé des colloques sur l'économie et le développement rural !

    Nous avons donc organisé dans le cadre du Festival de Jazz d'Angoulême, en juin 1984, une Rencontre avec des écrivains d'Afrique et des Antilles de langue française. C'est une opération qui a fait boule de neige. Elle est partie d'un contact et ensuite on a fait un montage. Le contact, je le nomme, était Christian Mousset, du Festival de Jazz d'Angoulême qui pensait qu'il y avait peut-être des interstices à l'intérieur du Festival de Jazz où l'on pouvait insérer par exemple des lectures de poésie, etc., nous avons alors proposé de faire ce séminaire d'écrivains antillais et africains de langue française. D'abord pour discuter du problème suivant: y a-t-il une communauté d'inspiration entre les Antilles et l'Afrique ? J'ai pris l'exemple d'Angoulême parce que l'idée est partie du Festival et qu'ensuite le département africain du Musée d'Angoulême, le CRDP, la Bibliothèque d'Angoulême, etc., se sont joints au projet. Nous avons fait une opération ensemble et c'est comme cela que nous travaillons. C'est donc par là-même une invitation à ce que vous nous rejoigniez à l'occasion d'autres manifestations.

    De la même manière, nous avons, à l'occasion du Salon du Livre en mars 1985, organisé une Rencontre d'écrivains sur le thème: Ecrire les langues françaises, thème voisin du précédent. Nous avons insisté sur la pluralité des français, "les langues françaises" pour lutter contre cette idée de francophonie au singulier: "les" francophonies. Nous avons organisé cette rencontre avec France-Culture, je pense à Jean-Marie Borzeix, et avec le Ministère de la Culture, le Syndicat National de l'Edition et le Ministère des Affaires Etrangères.

    Plus récemment, nous avons organisé une Rencontre franco-germanique sur le thème "Equivoques du dialogue franco-germanique", une sorte de mois germanique que nous avons réalisé en février-mars 86 avec le concours de Goethe Institut, de l'Institut Autrichien, du Centre Culturel Suisse et également du Centre Pompidou. Toujours une opération de partenariat: nous travaillons ainsi à plusieurs et de cette manière les concours financiers convergent.

    Il y a 15 jours, nous avons organisé avec la Direction du Livre du Ministère de la Culture, une Rencontre d'écrivains sud-africains, pendant une semaine, dans différents lieux de Paris, notamment l'UNESCO, le Collège de Philosophie et le Centre Pompidou. Elle s'est prolongée à Bruxelles et à Grenoble. Il s'agissait au fond de réparer une injustice. En effet, les écrivains sud-africains connus en France sont des écrivains blancs: c'est Brink, c'est Breytenbach. On ne connaît pas par exemple Mphalele, on ne connaît pas Myriam Tlali, on ne connaît pas Sipho Sepamla, on ne connaît pas Maishe Maponya qui sont de très grands écrivains. Et là aussi il y a eu une grande affluence.

    Autres projets :

    Une Rencontre d'éditeurs de revues littéraires d'expression française et d'expression allemande, avec une trentaine de revues littéraires peu connues. Une journée d'études avec l'Institut Italien sur le Livre et le Mécénat, en novembre 1986.

    Avec l'Institut du Monde Arabe, une Rencontre d'écrivains de langue arabe, en mars 1987.

    Nous avons un projet (qui n'est pas encore bien précis) sur la littérature avec le Centre Culturel de R.D.A. Ce projet me paraît très important parce que c'est un moyen de pratiquer une ouverture.

    Nous préparons pour le mois d'avril 1987, un séminaire sur "La Guinée aujourd'hui et demain" dans le domaine éducatif, culturel et économique, avec l'aide du Centre de Recherches Africaines.

    Comme il y a eu l'Année de l'Inde, il y aura une Année France-Danemark en 1987-88. Dans le cadre de cette importante programmation, nous allons organiser, avec la Direction du Livre et le C.N.L., une rencontre sur le thème de la traduction. Des écrivains danois et français se rencontreront en France, je pense que ce sera en mars 1987 et ils discuteront des "manques" à traduire. Dans les deux sens et parallèlement, le C.N.L. étudie le moyen de faire des traductions d'ouvrages danois intéressants pour 87.

    Nous avons le projet France-Brésil dans lequel nous allons également nous inscrire sous la forme de rencontres d'écrivains à l'occasion du Salon du Livre 1987.

    En conclusion, je vous invite à des collaborations dans tous ces projets et à nous faire des propositions.