La journée organisée par le GIF (Groupe Ile-de-France de l'ABF) sur le thème de la coopération en Ile-de-France a rassemblé 91 personnes le 26 janvier dernier, à la médiathèque d'Issy-les-Moulineaux. Cette journée de réflexion s'agençait de façon logique : la matinée était consacrée aux agences institutionnelles, leurs réussites et leurs difficultés de fonctionnement, tandis que l'après-midi réunissait en table ronde l'ensemble des associations existant en région Ile-de-France, autour du thème « raison et passion ».
Jacqueline Ayrault, qui ouvrait la journée, a dressé un panorama des instances de coopération en Ile-de-France : en matière de lecture publique, en sus de la BPI, établissement national, et de la médiathèque de la Vil-lette, la région compte quatre BDP sur huit départements, plus de 400 bibliothèques (Ville de Paris incluse), mais pas d'agence de coopération, ni de centre régional des lettres. Pourquoi n'y a-t-il pas ou plus d'agence de coopération en Ile-de-France ? Parce que l'AC2L a déposé son bilan en 1992. La deuxième partie de la matinée était consacrée à la présentation très concrète de plusieurs agences régionales de coopération et de certains points critiques de fonctionnement :
Quels sont pour les bibliothèques les besoins d'un réseau de coopération ? Ces questions ont été débattues lors de la table ronde de l'après-midi, menée par Marie-Charlotte Delmas, elle-même présidente de Bib Sud (92). Sous le terme générique de raison et passion, les différentes associations de coopération de la région ont exprimé à travers leurs activités les besoins réels des bibliothécaires de terrain :
De ce foisonnement d'énergies, de réseaux, de militantisme associatif présents en Ile-de-France, on ne peut que retenir une impression d'activité souterraine parfois désordonnée : il n'y a en effet, en Ile-de-France, aucune instance institutionnelle fédératrice de ces initiatives. Peu à peu, se mettent en place des associations de bibliothèques départementales : Bib Sud, déjà citée, Cible 95, Val Media 94, la dernière née... Car il apparaît à l'usage que la taille idéale des organismes de coopération pour les bibliothèques d'Ile-de-France se situe à l'échelon plutôt départemental que régional. Mais le GIF, un des groupes régionaux de l'ABF, peut-il, et doit-il assumer les fonctions fédératrices de ces associations départementales, au sein de l'Ile-de-France, et faire peser sur une structure associative bénévole des charges qui incombent d'ordinaire à des structures administratives ?