Ce fascicule tente d'exposer de façon claire bien que sommaire le problème complexe des bibliothèques au Japon : problème soumis à toutes les variations et les vicissitudes de l'histoire de la culture japonaise sous les apports successifs des civilisations chinoise et occidentale.
Un premier chapitre rappelle les étapes parcourues depuis la période Asuka et la bibliothèque bouddhique du prince Shotoku, jusqu'à la restauration Meiji de 1868 et la fondation en 1872 de la Teikoku Thoshokan (Imperial Library), première des bibliothèques publiques modernes au Japon ; par la suite on note, en 1892, l'organisation de la Nihon Toshokan Kyokai (Japan Library Association), en 1899 la promulgation de la loi qui régit les bibliothèques jusqu'à la seconde guerre mondiale, en 1921, la fondation de la National Library School pour la formation des bibliothécaires. Après les désastres de 1945, l'activité reprend : réorganisation en 1946 de l'Association, création en 1948 de la Kokuritsu Kokkai Toshokan (National Diet Library) selon le modèle de la Bibliothèque du Congrès, loi essentielle de 1950 sur les bibliothèques publiques, complétée en 1953 par la loi sur les bibliothèques d'écoles, organisation de la Nihon Toshokan Gakkai (Japan Society of Library Science)...
La situation actuelle des bibliothèques (publiques, universitaires, scolaires, spécialisées) est ensuite étudiée, ainsi que l'activité de la Japan Library Association en ses diverses manifestations et publications. Quelques statistiques et graphiques éclairent rapidement certaines questions : fréquentation des écoles, diffusion du livre, de la presse, du cinéma, etc
Les dernières pages présentent le texte des deux lois de 1950 et 1953 qui mettent l'accent sur les préoccupations essentielles de la politique japonaise en matière de bibliothèques : sans rien renier du passé, en faire des facteurs actifs et nécessaires de l'éducation et de la culture de la nation.