Ce colloque, réunissant des historiens de l'art, est limité à un sujet austère et dépourvu de tout élément distrayant : la bibliographie de l'histoire de l'art. Ces mots évoquent pour tout bibliothécaire le « Répertoire d'art et d'archéologie », et c'est en effet à cet excellent instrument de travail que la majeure partie du colloque est consacrée. Quasi-universel à l'origine en 1910, cet instrument s'est limité en même temps qu'il se perfectionnait. Allégé de la préhistoire, de l'esthétique, puis plus tard de certains travaux érudits de portée trop locale, puis plus récemment de l'Antiquité, de l'Islam, de l'Inde, de l'Extrême-Orient ancien, que l'on trouve dans d'autres bibliographies courantes, ce répertoire dépouille un plus grand nombre de revues sur les spécialités qu'il a conservées et le travail paraît plus vite qu'il y a quelques années, ce qui est essentiel pour une bibliographie courante. La plupart des communications du colloque se sont concentrées sur cet instrument de travail, pour le présenter, le décrire, indiquer ses buts, sa valeur pédagogique, les moyens de l'améliorer, les perspectives d'avenir apportées par l'informatique et les possibilités nouvelles qu'apporterait l'entrée de ses données en ordinateur : index des noms de lieux, de sujets et iconographiques composés mécaniquement, ce qui adapterait mieux le « Répertoire » aux conditions actuelles de la recherche en histoire de l'art.
Les autres bibliographies traitant, au moins partiellement, d'art et d'archéologie sont également présentées par les spécialistes des divers pays où elles sont établies. D'autres communications décrivent des bibliographies consacrées à d'autres sujets, mais utiles aux historiens de l'art comme le « Répertoire international de littérature musicale », la bibliographie éditée par le Centre d'études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers, celle établie par la revue « Scriptorium », par les Bénédictins, le répertoire des catalogues de ventes publiques, etc... Les moyens de recherche mis à la disposition des historiens par les archives, les bibliothèques, et certains centres de documentation sont également décrits par les spécialistes qui les ont aménagés.
Les conclusions du colloque essayent de tirer une synthèse d'une multitude de communications toutes intéressantes, mais très diverses et qu'il faut absolument coordonner. Les congressistes ont cherché les moyens de rationaliser le travail du Répertoire et d'éviter la dispersion des efforts, les bibliothécaires devront suivre de près leurs travaux, c'est une occasion de mettre à jour leurs connaissances bibliographiques et d'en faire bénéficier les chercheurs qui fréquentent leurs bibliothèques.